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Mahmoud Ben Romdhane présente ses solutions pour sortir de la crise actuelle
22/01/2017 | 10:00
3 min
Mahmoud Ben Romdhane présente ses solutions pour sortir de la crise actuelle

Ancien ministre du Transport et des Affaires sociales sous le gouvernement d’Habib Essid, Mahmoud Ben Romdhane, ex-titulaire de chaire de macro-économie à la Faculté des sciences économiques de Tunis El Manar, a donné une conférence, samedi 21 janvier 2017, au palais de l’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts (Beït Al-Hikma), à Carthage.

 

Durant cette conférence, organisée par Beit al-Hikma, le Cercle Kheireddine et l’Association des économistes tunisiens, et intitulée, « La Tunisie face à ses grandes crises économiques : les voies de la sortie », Mahmoud Ben Romdhane a tenu à préciser que sous les multiples effets des déficits du budget de l’Etat, des entreprises publiques et du système de protection sociale, l’économie de la Tunisie a enregistré des pertes de revenus considérables, des déficits et un endettement publics sans précédent.

Et d’ajouter que pour sortir de la crise actuelle, il est impératif d’éviter le spectre grec, estimant qu’il faudrait trouver un compromis, pas très évident, fondé sur un ensemble de principes réunissant, à la fois, un modèle social solidaire, la souveraineté nationale, la compétitivité, la productivité et l’efficience.

 

Or, pour parvenir à une véritable souveraineté nationale, l’économiste prône la mise en place d’un plan clair permettant le désendettement public, l’interdiction des financements étrangers au profit des partis politiques et le contrôle rigoureux du financement des associations. Quant au modèle social solidaire, il consiste, selon Mahmoud Ben Romdhane en un ensemble d’avantages nécessaires, à savoir une couverture sociale universelle, un revenu décent, même en cas de perte d’emploi, une formation professionnelle de qualité et un intérêt accru pour les personnes porteuses de handicap.

Concernant la compétitivité, M. Ben Romdhane se prononce pour des efforts supplémentaires afin de rendre les régions intérieures du pays plus attractives pour les investisseurs grâce à la mise en place d’une stratégie en faveur de l’infrastructure de base et d’un aménagement mieux étudié du territoire.

 

M. Ben Romdhane appelé, par ailleurs, à la mise sur pied d’un plan de lutte contre la corruption au sein de l’administration publique et à l’élaboration d’un pacte environnemental pour la révision des finances publiques, de l’administration et des caisses de sécurité sociale.

 

Passant aux propositions concrètes pour sortir, justement, de la crise, l’ancien ministre privilégie l’intégration du budget de l’Etat pour les cinq prochaines années dans une perspective de moyen et long termes tout en préconisant la réforme de l’administration pour parvenir à une masse salariale par rapport au PIB de 11 à 12% à l’horizon 2020.

Et tout en se prononçant en faveur d’un appel aux compétences de très haut niveau pour une durée et des missions déterminées avec un statut spécifique et des avantages particuliers, Mahmoud Ben Romdhane appelle, également, à des reformes immédiates des caisses sociales par le redressement du régime des retraites qu'il qualifie de « source de l'hémorragie », et ce en retardant l’âge de départ à la retraite de 2 ans et en appliquant un taux de pension uniforme de l’ordre de 2% par année de service.

 

22/01/2017 | 10:00
3 min
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Commentaires (5)

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DHEJ
| 23-01-2017 11:23
Comme quoi ce mec est une compétence?!


antinida
| 23-01-2017 10:47
J'ai assisté à l'exposé de MBR et j'ai compris le gâchis que BCE a provoqué en mettant de côté les compétences de la Tunisie .MBR était le pilier du programme économique et social de Nida .Ce programme a fédéré d'immenses compétences qui, malgré leur éloignement idéologique de BCE, ont voulu sauver la Tunisie .Quand il a accédé au pouvoir, BCE a ignoré totalement ce programme et a trahi tous ceux qui l'ont soutenu pendant les moments difficile .Il a nommé un premier ministre qui ne connait rien à l'économie et lui a flanqué un Yassine Brahim qui ne comprend rien nom plus à l'économie .Avec son nouveau gouvernement de farse nationale, il a nommé Youssef Chahed, qui n'est pas plus qu'un secrétaire particulier qu'il exécute ses ordres .Pour terminer son oeuvre de destruction , BCE a détruit son parti .Le gouffre dans lequel se trouve la Tunisie actuellement est en premier du à BCE. Il doit être jugé pour ses erreurs.

N.Burma
| 22-01-2017 21:02
Sans rechercher à m'attirer la foudre de lecteurs et lectrices sensibles, je crois que le logiciel utilisé par l'ancien ministre du travail, n'est plus à jour, au motif que la plus part des solutions retenues sont celles qui ont été appliquées dans les pays socio-démocrates sans pour autant se révéler satisfaisantes pour autant. Il ne s'agit pas de condamner la social-démocratie, ni de rejeter ses solutions, mais la Tunisie dispose-t-elle des richesses des pays socio-démocrates ?
Il ne s'agit pas non plus de prendre les recettes monétaristes que la Grande-Bretagne à mise en application, consistant à ce qu'un chômeur doit accepter des travaux de durée d'une heure s'il le faut et que durant cette heure de travail, il n'est plus considéré comme demandeur d'emploi, d'où la course folle pour le demandeur d'emploi à recherche un emploi d'une heure ici, une heure là-bas sans arriver à vivre de sa précarité.
On se rend compte que les recettes toutes faites de pays socio-démocrates ou de pays monétaristes ne peuvent répondre aux problèmes crées par la société tunisienne.
Il faut donc réfléchir à un train de mesures adaptés, à des solutions alternatives qui sortent des recettes toutes faites pour inviter les citoyennes et les citoyens à l'esprit d'initiative et à l'entreprenariat quand cela est possible.
Pour être très concret, les micro-crédits, attribués à certaines conditions, peuvent financer le redéploiement d'une quantité importante d'une population active qui serait prête à s'investir pour sortir de la crise.
Je vous donne un exemple précis. Il existe en Tunisie d'excellents apiculteurs réduits à la pauvreté car ils ne disposent pas d'une colonne vertébrale suffisamment solide pour vivre décemment du travail d'apiculture. C'est tout un pan du secteur économique qui s'éteint peu à peu, alors qu'avec l'économie solidaire, avec un tuteur capable de soutenir les efforts des apiculteurs entreprenants et aider à la renaissance d'un secteur économique qui peut être florissant à moyen terme.
Il ne s'agit pas de convertir la population sans emploi à la religion de l'apiculture, il s'agit de saisir l'opportunité de relancer l'apiculture auprès d'apiculteurs honnêtes et compétents à suivre une formation d'excellence pour leur permettre à la fois de vivre de leur travail et ensuite de hisser le miel de Tunisie au palmarès des miels de luxe que le monde entier serait disposé à acheter au prix fort.
Avec un millier d'apiculteurs nouveaux, la production de miel pourrait être de 100.000 kilos de miel dès la première année et la vente de ces 100 tonnes peut, dès la première année de travail, attribuer des revenus qui sortent 1000 personnes du chômage, sans ruiner les deniers de l'Etat.

Mustapha STAMBOULI
| 22-01-2017 19:24
MBR oublie de mentionner que la Centrale syndicale est à l'origine du blocage de toutes les réformes visant à assainir l'Administration, les entreprises publiques et surtout les caisses de retraite.

Le Maire
| 22-01-2017 17:53
En voilà un qui a atteint son niveau d'incompétence. Un raté de chez raté qui s'est accroché au pouvoir. Il a montré que son adhésion au PCT était de l'ambition point. A Nida il a été maltraité et au gouvernement il n'a fait que des fautes. Il s'est allié à Elloumi, Aidi, Fehri une bande de nullards.