Dans un communiqué réagissant au discours de Youssef Chahed, lors de la séance de vote de confiance au Parlement, la centrale syndicale a refusé que « le peuple soit tenu pour responsable de l’échec des politiques publiques dont il a été victime depuis des décennies ».

Tout en applaudissant le discours de Youssef Chahed qui respecte, selon l’UGTT, « les grandes lignes du document de Carthage », la centrale syndicale met en garde contre « ceux qui osent toucher au rôle économique et social des institutions publiques », soulignant que «  les salariés ne peuvent aucunement être tenus pour responsables de l’échec des gouvernements précédents ». l’UGTT répond ainsi à l’éventualité d’une politique d’austérité impliquant, notamment, le licenciement de milliers de fonctionnaires du public.

Aux chiffres brandis par Youssef Chahed, concernant la situation alarmante de l’économie du pays et en particulier le secteur du phophate, l’UGTT a fait savoir que « certaines crises à l’instar de celle du phosphate sont orchestrées par des lobbies corrompus qui doivent impérativement faire l’objet d’une lutte », selon une traduction de la TAP.

La centrale syndicale a, par ailleurs, estimé que le nouveau gouvernement comporte à la fois des noms qui font l’unanimité en matière de compétence et d’autres qui n’ont aucun lien avec la spécificité de l’étape actuelle. Critiquant le gouvernement Chahed, le communiqué ajoute que ces noms ont été désignés pour servir des intérêts partisans, ce qui pourrait, selon elle, « compromettre la mise en œuvre du document de Carthage».