alexametrics
vendredi 29 mars 2024
Heure de Tunis : 03:19
Dernières news
Loi de la réconciliation : La victoire de Selim Azzabi
14/09/2017 | 09:59
3 min
Loi de la réconciliation : La victoire de Selim Azzabi

Le vote de la loi de la réconciliation a permis à plusieurs centaines de fonctionnaires et haut fonctionnaires de l’Etat de souffler. Grâce à elle, ils pourront espérer retrouver très bientôt une vie normale, loin des palais de justice et des instructions sans fin des juges et loin surtout du chantage des figures politiques. Contrairement à la loi relative à la justice transitionnelle 2013, la Loi de la réconciliation, votée mercredi 13 septembre, ne touche que les fonctionnaires de l’Etat n’ayant aucun acte de malversation à leur passif ou d’enrichissement personnel illicite.

Certaines antennes locales d’ONG étrangères et personnalités de gauche ont beau crier sur tous les toits que cette loi blanchit les voleurs et affirment qu’ils ne veulent pas pardonner, il n’en est rien réellement si l’on lit ses textes dans le détail ! Cette loi n’amnistie que les hauts fonctionnaires à qui on ne reproche que d’avoir autorisé ou signé des actes contraires à la loi sous l’ancien régime, suite à des pressions de la hiérarchie, des dirigeants politiques de l’époque ou de la famille de l’ancien président. Elle ne blanchit ni les voleurs, ni la famille Ben Ali.

 

Reste maintenant à se faire entendre et à faire entendre la raison dans tout le bruit créé par les ONG et les partis de l’opposition. C’était la mission donnée par Béji Caïd Essebsi à son chef de cabinet Selim Azzabi. Le dead line était fixé à ce mois de septembre 2017 après lequel le président de la République n’aurait toléré aucune excuse. C’était sa loi et il y tenait, car il voulait que les hauts fonctionnaires recouvrent leurs droits et reprennent le travail, afin que toute la machine de l’administration fonctionne de nouveau comme avant.

Selim Azzabi risquait tout simplement son poste de chef de cabinet s’il ne réussissait pas cette mission dans laquelle son prédécesseur, Ridha Belhaj, s’est cassé les dents.

Pour la réussir, il a agi sur deux fronts : le lobbying politique auprès des principaux dirigeants des partis de l’accord de Carthage, à savoir Ennahdha, Machrouû et Afek, mais également les indépendants en plus des députés de Nidaa, afin de garantir leur vote. Ce n’est pas par hasard si Hassouna Nasfi ou Noureddine Bhiri sont allés au front hier pour faire passer la loi de la réconciliation. Pour le deuxième front, il a chargé les trois conseillers présidentiels Saïda Garrache, Firas Guefrech et Noureddine Ben Ticha d’assurer le relais dans les médias et contrer la campagne de l’opposition et des ONG. Un seul mot d’ordre a été donné : lisez la loi, faites raisonner le bon sens et vous y trouverez la justice et l’intérêt suprême de la nation.

La chose n’a pas été facile, vu que l’on ne parlait que de refus de réconciliation (alors qu’on acceptait volontiers cette même réconciliation quand elle est sous la bannière de Sihem Ben Sedrine), mais le bon sens a fini par dominer, en dépit du chahut indescriptible et les enfantillages observés à l’ARP lors du vote final.

 

Tout comme les hauts fonctionnaires concernés par cette loi, Selim Azzabi peut maintenant souffler et passer à d’autres choses plus importantes.

Quant aux opposants et aux ONG, après « winou et pétrole » et « manich msameh » ils trouveront bien une autre « cause » pour justifier les centaines de milliers d’euros de financements étrangers qu’ils reçoivent. Plancher sur les dernières révélations relatives aux malversations supposées de Sihem Ben Sedrine par exemple ?  

 

N.B.

14/09/2017 | 09:59
3 min
Suivez-nous

Commentaires (25)

Commenter

Maxula
| 16-09-2017 20:37
"çà méritait le détour non?"
Radès mérite le détour...et même le voyage...
Même si Radès n'est plus ce qu'il était...
Hélas !
Maxula.

Maxula
| 16-09-2017 20:32
"incorrigible hein?"
C'est tout ce qui fait mon charme... ;-)))
Maxula.

eshmoun
| 16-09-2017 16:03
en passant par Rades je me suis souvenu:en fait c'est "tagada tsoin-tsoin"çà méritait le détour non?

eshmoun
| 16-09-2017 15:41
...."inculque honneur courage et abnégation...et patati et patata... tsoin-tsoin" ça sonne comme la fin d'un air de Java avec accordéon lampions bord de Marne et tout le tintouin !ambiance....
incorrigible hein?

Maxula
| 15-09-2017 21:31
"à l'exclusion du recours à votre " ballade " du soldat."
J'avais (bien sûr...) sous-entendu les pratiques, sinon les consignes reçues par la soldatesque sanguinaire ricaine, sur les différents champs de leurs exploits ignominieux et abjects...comme en Irak ou en Afghanistan (pour ne citer que ceux-là)...Exploits "massacrants", récompensés à coups de primes et de promotions...avec les félicitations du jury...
Et (bien sûr...), je n'entendais point viser nos braves soldats, issus des meilleures écoles militaires où l'on n'inculque qu'honneur, courage et abnégation...et patati et patata...tsoin-tsoin...!
Prière de ne prendre ce dernier paragraphe...qu'au 2ème degré...
Maxula.

eshmoun
| 15-09-2017 19:50
juste pour forcer le trait ?car c'est plus le portrait- robot et le comportement du" brave petit terroriste" que celui du méchant soldat en mission sécuritaire....à moins que le dit soldat se soit trouvé dans un nid de terroristes auquel cas il aurait mille raisons de tirer le premier dans le tas comme le dernier des soudards....il s'en tirerait sans problème ? normal ! comme c'est le cas pour pas mal de gentils terroristes réinjectés dans le "circuit" après quelques "tribulations" de façade pardi! pourquoi deux poids deux mesures
Sur le fond j'aurais plutôt tendance à partager vos réserves à l'exclusion du recours à votre " ballade " du soldat.

Mansour Lahyani
| 15-09-2017 14:34
"Elle ne blanchit ni les voleurs, ni la famille Ben Ali", quel distinguo subtil !
Vous voyez une différence ???
@Nizar : BCE aura sûrement demandé qu'on fasse "résonner" le bon sens, qui n'a pas vraiment besoin de raisonner davantage...
Encore un mot :la victoire de Slim Azzabi annonce-t-elle son accession au nirvana politique ? Après cette dure, dure épreuve de la loi de réconciliation, il devrait atteindre bientôt les cimes du pouvoir politique ! Dommage, le remaniement est déjà derrière nous : il lui faudra donc attendre la prochaine charretée, mais il piaffe d'impatience depuis DÉJÀ deux années, pitié pour lui!

Nomos
| 15-09-2017 10:50
Les dispositions que renferme l'article 1er de la loi incriminée sont plutôt digne d'un exposé des motifs.
En principe, une loi Arrête. Elle se limite à poser des règles de conduite. C'est ce qu'on a appris en 1ère année droit. Une loi ne doit pas verser dans les supputations; dans les desiderata, encore moins dans la pommade ou dans les fioritures.
La lecture de ce texte déjà, dénonce l'incertitude et la gêne du législateur, tel un vulgaire marchand qui pour vendre sa marchandise se voit obligé de la maquiller.
A bon entendeur Salut!

Magon
| 15-09-2017 09:21
Cet article parmi tant d'autres, montre à quel point le chemin est encore très long pour BN pour assimiler l'art du journalisme engagé qui, faute de talent aussi, se transforme en journalisme partisan, voir de propagande.
En ce qui concerne le sujet du jour, en partant du fait que bcp ont payé chèrement pour avoir refusé de suivre des ordres qu'ils pensaient injustes, tous ceux qui s'y sont pliés ont de facto profité du système.

El Adel
| 15-09-2017 09:21
Incroyable, un article à charge qui veut nous faire avaler des couleuvres. Bahloul, veut nous faire croire que rien n'est calculé dans cette loi scélérate.
Les fonctionnaires concernés ont doublé d'excés de zèle du temps de la dictature pour qui signe le premier. Quid des fonctionnaires qui n'ont pas cédé à la pression à cette époque, est ce que cette loi les réhabilite? , ce sont eux les héros et non ces lâches.
Le Chef de Cabinet de son Président nous prend pour des imbéciles heureux quand il évoque le gain en points du PIB lorsque cette loi sera votée.
Les Tunisiens ne sont pas des dupes et n'oublieront pas ceux qui oeuvrent contre l'histoire et le progrès de notre pays.