Chers députés, élus, représentants du peuple,
Je compte personnellement quelques amis parmi vous, des amis pour lesquels j'ai du respect. Et je m'excuse d'avance si mes propos dérangent.
Nous vous avons élus pour nous représenter dans la gestion de nos affaires législatives.
Dans un contexte difficile, nous avons eu l'espoir que vous pourriez voter les réformes législatives et les textes à même de nous permettre de concrétiser les promesses politiques des années récentes. Nous nous attendions à une assemblée certes imparfaite, mais qui porte notre voix et agit en notre nom.
Dans un régime parlementaire, nous vous avons élus en tant qu'autorité législative. La plupart du temps, vous avez fait le bureau d'ordre pour les initiatives législatives du gouvernement, au rythme de vos calculs partisans et de vos lenteurs. Faites le bilan. Citez-nous un seul texte structurant voté. Où sont ces réformes qui devaient traduire la Constitution dans la réalité? En quoi la Tunisie est-elle meilleure aujourd'hui? Quelle empreinte laisserez-vous? Quelle est votre représentativité aujourd'hui?
Parlons un peu entre nous. Depuis 2014, vous avez fait quoi? Nous nous lamentions de l'Assemblée Nationale Constituante. Vous étiez l'alternative supposée à ce fiasco. Avez-vous l'impression d'avoir rempli votre contrat? Votre productivité est-elle meilleure? Et l'image que vous nous offrez alors?
Je vous explique comment ça se passe de notre côté. 217 individus qui se présentent parfois aux travaux de commissions et en plénière. Vous passez à la télé. Vous criez beaucoup, vous faites des déclarations farfelues, vous vous tapez parfois dessus.
Vous faites scandale. Les polémiques se suivent et ne se ressemblent pas. Et vous nous offrez un triste spectacle.
Vous êtes sûrs de vouloir continuer ainsi?
Au-delà de vos personnes, l'image de l'Assemblée en souffre. Cette institution, dont je vous rappelle qu'elle s'appelle "Assemblée des Représentants du Peuple", est en coupure totale avec le peuple. Vous rendez-vous compte de ce que vous avez fait? Vous avez déçu un espoir, vous nous avez fait perdre à tous l'opportunité de faire avancer le pays, vous avez installé le chaos dans le système politique, vous nous avez désolidarisé de la scène politique. La désillusion est totale.
Un peuple en rupture avec ses institutions, c'est le plus grand danger pour une nation. A qui et à quoi s'identifie-t-il? Les réponses se trouvent du côté de Kamour, de Gafsa, de Chaâmbi……
La prochaine étape? J'ai le sentiment que les trois dernières années de votre législature seront encore pires que les deux premières. Englués dans vos querelles, perdus dans vos débats byzantins, vous avez mal compris votre mission. Au lieu d'être les représentants de ceux qui ont voté pour vous, vous imaginez une société qui vous ressemble. Ce n'est pas comme ça que ça marche.
Vous avez un devoir de représentativité des citoyens. Vous avez un besoin de cohérence. Et vous avez une obligation de résultats.
Nous voici tristes spectateurs de cette déroute.
Commentaires (20)
CommenterA qui parle-t-elle ?
@ BABA SAnfour| 21-06-2017 12:54
vous vous arrogez en Prof,on aimerai voir vos commentaires, déjà par votre pseudo on comprend le reste mon pauvre Baba !
Ps ce 69800 d'où sort-il ? vielle connaissance hen .
@El Ouafi 69800
Vous n'avez rien corrigé,mon pauvre ami!
Pourquoi vous persistez à écrire mille de cette façon"mil"?
C'est votre "Mil" qui choque le plus !!
Je n'ose parler du reste!!
Bien à vous,mon cher manaï
erratum texte envoyé intempestivement sans être corrigé)
Le dicton Tunisien est sans appel, « Mil fourmis sont rentrées dans la fourmilière »
Néanmoins, votre cri d'alarme que vous venez de lancer, portera t-il ses fruits? J'en suis moins convaincu et que votre cri de détresse sera entendu.
Les us et les coutumes de nos représentants dans cet hémicycle ne diffèrent guère de celui qu'auparavant, ce sursaut auquel vous faites allusion ne peu que se perdre dans les méandres, et les coulisses de ce palais censé accueillir les vrais représentants du peuple, je crains fort que vous déchantiez aussitôt que votre appel fut lancé !
Madame il me semble que vous devriez être la plus objectivement possible dans ce pays, les exemples se comptent par (x puissances n) j'en prends un seul exemple le plus récent, la Corruption, cette pieuvre qui ronge la quasi totalité de nos institutions, et je vous pose la question madame: les Gouvernements qui se sont succédés n'étaient-ils pas au courant de ce phénomène ? Est-ce par connivence ? Ou incompétence ?
Seraient-ils les premiers bénéficiaires de ce système ?
Et les exemples se comptent par (x fois)
Une administration tatillonne, un « Corps Douaniers »infiltré, sclérosé par des ripoux, véreux jusqu'à la moelle ! Des hauts responsables en connivence avec cette lèpre qui paralyse l'économie et le mine au sein de ses entrailles.
L'espoir fait vivre j'en demeure un fidèle à ce dicton et je prie pour nous tous Tunisiens généralement attachés et viscéralement à la promptitude à la morale que ceux qui étaient élus, fassent leur travail correctement une confiance leur a était octroyée « et mise à l'épreuve hélas trop longue » vous répondent même partiellement à votre appel madame et au notre car ce pays est le notre, et on lui veut que l'épanouissement et la prospérité.
Merci encore Madame Ahlem Hachicha chaker de ce ballon d'essai que le ciel vous entende et que ces élus qui hibernent sous la coupole de l'A R P se réveillent, enfin ! (Manai)
Du courrier, encore du courrier, je ne sais plus où donner de la tête !
def de l'immunité parlementaire
L'irresponsabilité (Indemnität) s'étend aux opinions ou votes en séance plénière ou en commission, à l'exclusion des déclarations faites hors du domaine parlementaire1.
Et pourtant tout était prévisible que nahdha aller causer tout ce tracas au peuple.
Donc, l'euphorie à l'annonce d'une présumée révolution et préparée d'avance (avec les scénarios comiques réalisés dans la capitale de flux et reflux populaires dans les rues de Tunis (comme quoi que ceci se passe dans la capitale à la manière classique) et les tueries de six jeunes de thala et puis le lendemain (et à quelques 30kms) sept autres à Kasserine. Drôle de coïncidence de deux localités proches l'une de l'autre et l'utilisation des armes à feu (certainement très sophistiquée,
Et dans l'urgence pour désigner nahdha, une élection fut prévue pour une mission ridicule, mais pleine d'arriérés pensées (qui d'ores et déjà peut être qualifiée comme étonnante), c'est ainsi que l'argent de nahdha fait irruption sur la scène en commençant par charger des milices à provoquer la gabegie et les ligues dites de protection de la révolution, et ce pour dépasser l'étape des élections, puis de prévoir à leurrer le plus possible de gens, quoique l'intervention de propagande dans fut plus facile puisqu'il s'agit de la région de la plupart de cette bande venue de Londres et de Paris pour la circonstance.
Une fois élus, ils ne sortiront plus jamais n'eut été la réa tion populaire tant appréciée par les scandinaves (qui avaient tout compris) par le prix Nobel,et la suite depuis lors à ce jour, n'est que continuation à cette arnaque...
@Mme Ahlem Hcicha Chaker: je joins mon indignation à la vôtre.
Hia tchkir
Madame veut nous faire croire qu'il y'a une obligation de résultat pour les députés alors le rôle classique pour les députées c de légiférer et de contrôle l'état . J'espère que cette réflexion ne reflète pas la vrai intelligence des tunisien
@Ahlem Hachicha Chaker
Vous êtes tristes et ça me fait mal aussi.
Ce n'est pas le "m'en foutisme" de ces pseudos élus qui me géne mais plutot la comparaison de ces élus "choisis démocratiquement" par le peuple avec ceux imposés par Ben Ali appelés communément à tort "Les Béni OUi OUi"
J'en étais un et j'en suis fier.
Durant 7 ans de députation jusqu'à mon dégagement par une horde de va-nu pied
Les 219 députés d'El3ad El Bayed étaient choisis selon la compétence, le militarisme et la popularité. A l'exception d'une vingtaine de personnes désignés par le favoritisme de l'entourage et qui n'avaient pas de rôle à l'assemblée, le reste regroupait des cadres de haut niveau qui se consacraient pleinement au travail législatif et au soutien du citoyen. A la chambre des député, la discipline était irréprochable: pas une seule réunion sans le quorum. On travaillait sans repli, sans fatigue, parfois tard la nuit pour examiner au peigne fin une centaine de projets de loi chaque année.
7 années passés comme un rève sans bénéficier d'un sou pour ma retraite ou un avantage quiconque pour mes enfants diplômés chômeurs.
Aujourd'hui je me réjouis de mon statut de spectateur devant cette mascarade des nouveaux locataires.
G&G
RCDiste et fier