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Tribunes
Lettre au ministre de la Santé
17/01/2018 | 12:17
2 min
Lettre au ministre de la Santé

 

 

Par Aida Borji*

 

A Monsieur Le Ministre de la Santé,

Monsieur le Ministre,

Nous venons par la présente, solliciter votre attention pour dénoncer un véritable problème de manque de places de réanimation pédiatrique polyvalente qui prend toute son ampleur durant l’épidémie saisonnière de bronchiolite qui s’étale du mois d’octobre jusqu’au mois d’avril.

Notre service dispose d’une capacité officielle de 12 lits, tout en sachant que nous couvrons non seulement la région du grand Tunis mais aussi le nord-est et le nord-ouest du pays. Notre capacité d’accueil a été élargie à 14 lits à partir de 2013 malgré la diminution de l’effectif des médecins seniors dans le service et malgré les contraintes de l’espace de travail.

Nous tenons à vous faire part de notre profond désarroi en cette période d’épidémie car nous ne pouvons pas satisfaire toutes les demandes (Une dizaine de nourrissons en détresse vitale n’ont pas pu être pris en charge dans le service pendant ma garde d’hier). Il est extrêmement douloureux pour nous, équipe médicale et paramédicale, de ne pas pouvoir prendre en charge des nourrissons en détresse. Les parents qui ont les moyens financiers, se trouvent forcés de transférer leurs enfants dans les structures privées après avoir déposé un chèque de garantie de 3000 dinars minimum.
Les parents qui n’ont pas les moyens, doivent patienter dans l’espoir qu’une place de réanimation se libère.

Nous tenons, également, à vous informer que nous avons été contraints, depuis plus d’un mois, à refuser la prise en charge des détresses respiratoires néonatales en espérant que les services de réanimation néonatale puissent les secourir. La réalité démontre également que ces services sont débordés et sont dans l’incapacité de pallier au manque de places.

Cette situation alarmante ne peut plus continuer et des mesures urgentes devraient être prises et en particulier l’accélération du projet de construction du nouveau service de réanimation pédiatrique, avec une capacité de 24 lits, prévu au sein de l’hôpital d’enfants
Béchir Hamza, depuis l’année 2012 et du nouvel hôpital d’enfants de Mannouba.

Dans l’attente de vous voir accéder à notre demande, Veuillez agréer, monsieur le ministre, nos salutations les plus distinguées.

 

*Pr Ag Borgi Aida
Service de Réanimation Pédiatrique Polyvalente
Hôpital d’Enfants Béchir Hamza de Tunis.

 

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Commentaires (19)

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rz
| 22-01-2018 13:36
Depuis qu'il a pris ses fonctions le Ministre de la santé se la coule douce derrière son bureau alors que le Ministère s'écroule sous le fardeau de problèmes de toute sorte; mais moi je veux attirer l'attention sur un problème particulier surtout que le PM Chahed a promis de rétrécir la liste des autorisations de création d'entreprises et les remplacer par un cahier de charge sous peu; je demande au MSP la suppression des autorisations de création d'Officine en Pharmacie et je rappelle que notre pays est le dernier à ne pas supprimer cette autorisation et empêcher ainsi plus que 3000 jeunes Pharmaciens, un nombre sans cesse en augmentation, de rentrer dans la vie active.

gerard
| 21-01-2018 10:28
le nerf de la guerre etant l'argent j'ai constaté:
lors de la visite de ce ministre a SFAX un cortege de pas moins de 10 limousines longues "comme ça"vehicule de police style USA un cortege digne de monsieur TRUMP pour quoi?le prestige? le prix d'une limousine vaut bien quelques lits et couveuses et puis rouler en voitures tunisiennes, CA EXISTE voitUres WALLIS j'espere que le probleme a l'hopital HABIB BOURGIBA a put etre regle ....vu les moyens mis en oeuvres.......
Mm. AIDA BORJI je vous salue .

Essafi fatma
| 18-01-2018 20:57
c'est pire que la médecine de guerre

Limou
| 18-01-2018 12:38
Les médecins travaillent dans des conditions difficiles et lorsqu'ils démissionnent pour pouvoir simplement exercer correctement leurs métier ils sont taxés d'ingrats de matérialistes . A ce rythme on aura une penurie fe medecins dans quelques années

Brave Dame, Bravo et merci à vous
| 18-01-2018 10:26
Au lieu de se pencher sur ces problèmes concrets, urgents et déchirants, les dirigeants passent à la radio et Tv''. Ils n'ont plus de dinars'ils n'ont plus d'eau'CNAM n'a pas versé à CNSS'les tunisiens jettent le pain'l'huile d'olive n'est pas de leurs habitudes'.
Assermentés, ils n'ont plus de Lois pour sanctionner les dérives et les vols'chassent nos médecins..Chassent nos compétences'vendent toute les récoltes à tout prix et laissent pourrir'
Tout ce qui est faux et qui nuit on le fait sans soucis mais pour faire bien et sans fautes il faut un congrès national'.Pour prendre soins de bébés il faut un congrès national de santé'.

lechef
| 18-01-2018 08:47
Cette lettre prouve certainement que les médecins , après avoir sollicité à maintes reprises le ministère sans aucune intervention de ce dernier, ont recours à ces médias !
Ils ont parfaitement raison , car nous en qualité de citoyen , nous sommes en train d'observer et de vivre , ces difficultés énormes suite au manque de tout produit, médicament, accessoires, .......
Tout le monde vit ces problèmes et le ministère est figé comme si rien ne se passe , comme si tout est normal, ...
Il faut que le ministère bouge , c'est même obligatoire ! Démissionner si vous ne pouvez rien faire !!!!!!

Zohra
| 17-01-2018 23:05
Quel malheur qui a frappé ce pays. Une histoire d'une dizaine de lits incapables de les fournir à des bébés "maalaika" malades.

@amt|
Vous êtes ignoble.

houda
| 17-01-2018 21:32
nos enfants meurts apres le 14 janvier 2011 tous au diable

lechef
| 17-01-2018 20:25
C'est triste d'arriver à ce stade d'insuffisance presque généralisées de tous les services médicaux qui ne peuvent pas absorber ce flux nombreux de malades : manque de lits, manque de place et endroit, manque de médicaments, manque d'outils et même manque de personnel médical et paramédical.
C'est triste de voir ces médecins surtout les internes et les résidents submergés par le travail- gardes en continue dans des conditions très difficiles comme évoquées .
Il faut réagir vite et même très vite car le tableau est sombre complètement avec ces manques flagrants de toutes natures.
Il faut investir pour répondre aux besoins des patients et assurer une santé acceptable car les pauvres trouvent des difficultés majeures pour en accéder.
Est-ce qu'il est facile de disposer d'un chèque de garantie de 3000 DT pour ne pas dire du montant même qui n'est pas à la portée même d'un fonctionnaire ?
Par ailleurs, il suffit de jeter un coup d'oeil sur les services d'urgence qui regorgent de patients.
EL Hammi devrait travailler durement !
Ce n'est pas facile ! Ce n'est pas simple!

EL OUAFI
| 17-01-2018 20:23
Bonsoir Monsieur ,cette dame est fière de rester dans son pays soigner les siens,elle est dotée d'un honneur plus grand que ces déserteurs,profiteurs.
Ceux que vous nous citez en exemple ne sont qui ont fuit devant l'ennemi,ceux qui ont déposé leurs armes devant l'envahisseur (les épidémies à répétitions,surtout en cette période cruciale ).
Ne vous venter pas trop la formation d'un médecin coûte la peau des faisses pour le contribuable tunisien,si on se mettait tous à fuir que reste t-il dans le bled?
Des contrebandiers,des casseurs?des vandales et vous même ! ! ! (Manai)