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Encourageons notre industrie textile et la main d'oeuvre qui en dépend !
Son petit itsi bitsi tini ouini, tout petit, petit bikini, chantait Dalida. A l’heure du marasme politique et économique dans lequel sombre la Tunisie, la saison est heureusement à la fête. Malgré tout, et contre tout, ce petit pays peut se targuer d’avoir parmi les plus belles plages d’Afrique et sur le sable chaud et dans les eaux turquoises les Tunisiens iront désormais noyer leurs soucis. Pour ce week-end de grosse chaleur les maillots sont de sortie et n’en déplaise aux esprits étriqués, aussi les bikinis…
C’est une pièce, ou plutôt deux, qui ont révolutionné la mode balnéaire dans les années 40. En 1946 plus précisément est né en France l’emblématique bikini. Ce maillot de bain en deux pièces composé d’un soutien-gorge et d’une culotte coupée sous le nombril a fait l’effet d’une bombe se voyant même interdire sur les plages françaises, italiennes et belges.
Ce maillot subversif, qui montre le corps des femmes et ne laisse aucune place à l’imagination a été imposé par les bombes de l’époque. Qui ne se rappelle pas des photos de Brigitte Bardot en bikini sur les plages de Cannes, d’Ursula Andres sortant de l’eau dans son reversant bikini blanc dans James Bond contre Dr. No et des tunisoises rayonnantes sur les plages de la Marsa ou de la Goulette à une époque où la moralité d’une société n’était pas mesurée au volume de tissu porté par ses femmes.
Sacré et désormais incontournable le bikini se décline en plusieurs modèles, des plus « chastes » au plus sulfureux. Il a aujourd’hui 73 ans et pourtant il continue à être branché pour le plus grand bonheur des esthètes. Néanmoins, ce n’est malheureusement pas sa taille qui fixe son prix. Ce petit bout de tissu peut s’avérer bien onéreux et avec la plongée du dinar c’est un achat qui donne à réflexion.
Acheter un bikini c’est dépenser en moyenne 100dt, peu importe si la marque est étrangère ou tunisienne. Chose étonnante, certaines marques étrangères sont même moins chères que celles de chez nous. On peut trouver un deux-pièces à 70dt chez certaines enseignes turques notamment mais si on pense acheter local il faudra mettre le paquet. Des maillots tunisiens haut de gamme peuvent atteindre 300dt à l’achat, ne porte pas un maillot décoré de pierres Swarovski qui veut. Chose étonnante les bikinis coûtent même plus cher que les burkinis, ces habits de bain ultra couverts dédiés aux femmes voilées.
La confection des maillots de bain est pourtant une spécialité locale. Une enquête réalisée par France 2 en 2017 a révélé que la Tunisie produit chaque année 10 millions de maillots de bains pour le marché français. Se plaçant en seconde position après la Chine sur ce marché, la Tunisie le doit à un savoir-faire confirmé et à des coûts de production très compétitifs. Si la Tunisie est l’eldorado de la confection du maillot, c’est avec des prix atteignant plusieurs fois celui à la sortie d’usine que les Tunisiennes acquièrent les leurs une fois estampillés d’une marque française.
Peu importe le prix pour peu qu’on ait le bikini disent les clientes qui cumulent souvent de nombreuses pièces dans leurs placards. Le confort, un joli bronzage ça a son prix et l’effort n’est pas que financier. Montrer son corps nécessite toute une préparation esthétique préalable. Il faut sculpter, s’épiler et gommer les imperfections pour répondre aux diktats établis et s’épargner le fashion faux pas. C’est donc tout naturellement que sont apparues, dans le sillage des maillots qui ne cachent pas grand-chose, de nouvelles pratiques dédiées au culte du corps. Un revers loin d’être dissuasif sauf peut-être pour les adeptes du naturel qui assumeront cette année encore leurs bourrelets dans un bikini ou en maillot une pièce. Après tout l’important reste tout de même de profiter pleinement de la plage.
Myriam Ben Zineb
Son petit itsi bitsi tini ouini, tout petit, petit bikini, chantait Dalida. A l’heure du marasme politique et économique dans lequel sombre la Tunisie, la saison est heureusement à la fête. Malgré tout, et contre tout, ce petit pays peut se targuer d’avoir parmi les plus belles plages d’Afrique et sur le sable chaud et dans les eaux turquoises les Tunisiens iront désormais noyer leurs soucis. Pour ce week-end de grosse chaleur les maillots sont de sortie et n’en déplaise aux esprits étriqués, aussi les bikinis…
C’est une pièce, ou plutôt deux, qui ont révolutionné la mode balnéaire dans les années 40. En 1946 plus précisément est né en France l’emblématique bikini. Ce maillot de bain en deux pièces composé d’un soutien-gorge et d’une culotte coupée sous le nombril a fait l’effet d’une bombe se voyant même interdire sur les plages françaises, italiennes et belges.
Ce maillot subversif, qui montre le corps des femmes et ne laisse aucune place à l’imagination a été imposé par les bombes de l’époque. Qui ne se rappelle pas des photos de Brigitte Bardot en bikini sur les plages de Cannes, d’Ursula Andres sortant de l’eau dans son reversant bikini blanc dans James Bond contre Dr. No et des tunisoises rayonnantes sur les plages de la Marsa ou de la Goulette à une époque où la moralité d’une société n’était pas mesurée au volume de tissu porté par ses femmes.
Sacré et désormais incontournable le bikini se décline en plusieurs modèles, des plus « chastes » au plus sulfureux. Il a aujourd’hui 73 ans et pourtant il continue à être branché pour le plus grand bonheur des esthètes. Néanmoins, ce n’est malheureusement pas sa taille qui fixe son prix. Ce petit bout de tissu peut s’avérer bien onéreux et avec la plongée du dinar c’est un achat qui donne à réflexion.
Acheter un bikini c’est dépenser en moyenne 100dt, peu importe si la marque est étrangère ou tunisienne. Chose étonnante, certaines marques étrangères sont même moins chères que celles de chez nous. On peut trouver un deux-pièces à 70dt chez certaines enseignes turques notamment mais si on pense acheter local il faudra mettre le paquet. Des maillots tunisiens haut de gamme peuvent atteindre 300dt à l’achat, ne porte pas un maillot décoré de pierres Swarovski qui veut. Chose étonnante les bikinis coûtent même plus cher que les burkinis, ces habits de bain ultra couverts dédiés aux femmes voilées.
La confection des maillots de bain est pourtant une spécialité locale. Une enquête réalisée par France 2 en 2017 a révélé que la Tunisie produit chaque année 10 millions de maillots de bains pour le marché français. Se plaçant en seconde position après la Chine sur ce marché, la Tunisie le doit à un savoir-faire confirmé et à des coûts de production très compétitifs. Si la Tunisie est l’eldorado de la confection du maillot, c’est avec des prix atteignant plusieurs fois celui à la sortie d’usine que les Tunisiennes acquièrent les leurs une fois estampillés d’une marque française.
Peu importe le prix pour peu qu’on ait le bikini disent les clientes qui cumulent souvent de nombreuses pièces dans leurs placards. Le confort, un joli bronzage ça a son prix et l’effort n’est pas que financier. Montrer son corps nécessite toute une préparation esthétique préalable. Il faut sculpter, s’épiler et gommer les imperfections pour répondre aux diktats établis et s’épargner le fashion faux pas. C’est donc tout naturellement que sont apparues, dans le sillage des maillots qui ne cachent pas grand-chose, de nouvelles pratiques dédiées au culte du corps. Un revers loin d’être dissuasif sauf peut-être pour les adeptes du naturel qui assumeront cette année encore leurs bourrelets dans un bikini ou en maillot une pièce. Après tout l’important reste tout de même de profiter pleinement de la plage.
Myriam Ben Zineb