Les différents acteurs politiques, qu’ils soient du gouvernement ou des partis politiques majeurs, sont en train de préparer dans les coulisses le report des élections.
Les rumeurs ont bien filtré au public depuis quelques semaines, par l’intermédiaire de Imed Daïmi notamment, mais les choses se précisent de plus en plus. Tous les partis semblent être d’accord pour ce faire, y compris la présidence de la République semble-t-il, puisque ce report des élections arrange tout le monde. Derrière l’idée, Ennahdha, Tahya Tounes, Nidaa et le gouvernement.
Si les élections ont lieu maintenant, Rached Ghannouchi sait qu’il n’a aucune chance pour la présidence. Vu le règlement interne d’Ennahdha, il sait aussi qu’il ne peut plus se présenter au prochain congrès et, donc, ne peut plus candidater pour 2024. Il a donc besoin de temps pour rattraper la course. Le nouveau né Tahya Tounes a besoin de temps pour élargir son champ et ramener des troupes. Nidaa a besoin de temps pour coller les pots cassés depuis 2015 et s’unir de nouveau avec les dissidents, partis voir ailleurs. Le gouvernement a besoin de temps également pour mener à terme certaines réformes et obtenir un bilan plus ou moins positif. La présidence veut faire passer l’égalité de l’héritage et bien remettre en selle Hafedh Caïd Essebsi.
Il y a aussi l’Isie qui a vraiment besoin de reporter les élections si elle veut organiser des élections conformes aux normes et ce au cas où la réforme du code électoral est promulguée. Tous les préparatifs et la logistique de l’Isie étaient basés sur l’ancien code et non le nouveau.
Quant à la démocratie, le respect de la Constitution et des dates des élections (élément indispensable de respect de la démocratie), personne n’y pense sérieusement.
Le souci pour l’ensemble de ces acteurs est qu’il y a des oppositions internes et que l’on craint un peu la réaction de l’opinion nationale et internationale. L’image de la Tunisie démocratique n’en serait que cassée ce qui aura de fâcheuses incidences aussi bien sur le plan économique que politique et social.
D’après une source haut placée à Ennahdha, dans une confidence à Business News, les bras de fer sont de mise en ce moment même aussi bien au sein du parti islamiste que des autres, et ce entre ceux qui appellent au report en pensant aux intérêts du parti et ceux qui le refusent en pensant aux intérêts de la patrie.
D’après notre source, les différents acteurs ont même pensé aux dates d’annonces du report. Ce sera pendant l’été quand tout le monde sera en vacances et la date proposée pour les élections est fixée pour le 17 mai 2020.
R.B.H.
Commentaires (24)
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C'est de la désinformation
Remarque
les algeriens ne sont pas plus courageux que nous
Merci pour la confirmation
Les partis patriotes doivent monter la garde et surveiller à la loupe les khwanjias car la secte de Montplaisir est entrain de préparer une sale manOeuvre qui s'avérera encore plus grave pour les années a venir ,parmis les dégâts l'euro (1) se changera à 6 dinars tunisiens et la dette augmentera de plus belle ce qui provoquera la faillite du pays et la saisie du pays par ses créanciers.