Les représentants de la filière laitière en Tunisie, réunis jeudi 19 juillet 2018 à l’Utica, ont exprimé leur colère suite aux récentes décisions su gouvernement qui, selon leurs termes, ne répondent pas à leur aspirations et demeurent très loin de ce qu’il faudra pour maintenir les équilibres financiers du système, sa pérennité et sa stabilité.

Les professionnels du secteur laitier ont exprimé leur mécontentement face au mépris du gouvernement pour son exigence fondamentale d'aller vers la réalité des prix à partir de 2019 et celle de l’adoption d'un véritable programme de réhabilitation du cycle de production.

Ils estiment que les augmentations décidées n’ont pas été corrélées avec des mesures limitant la hausse continue du coût de production, de collecte et d’industrialisation, notamment en ce qui concerne les fourrages composés et le glissement du dinar.

Ils s’étonnent également de l’exigence formulée par le gouvernement d’avoir une autorisation préalable pour exporter et tout ce que cela a engendré comme entrave à l’export et comme développement de la contrebande du lait subventionné, malgré un approvisionnement du marché supérieur à la normale (1,7 millions de litres quotidiennes contre 1,6 millions de litres quotidiennes une année auparavant).

Les représentants de la filière laitière font ainsi porter au gouvernement la responsabilité du manque de sérieux dans le traitement de la situation grave du système. Ils évoquent également la non-participation effective de la partie professionnelle dans la formulation d'une vision stratégique urgente pour sauver le système.

Les professionnels réclament, ainsi, la levée des restrictions à l'exportation conformément aux accords antérieurs, de s’orienter les prix réels à partir de 2019 et de développer un plan pratique pour la réhabilitation du cycle de production.

Les représentants de la filière laitière se réservent le droit d’entreprendre toutes les actions militantes nécessaires pour préserver leurs acquis et garantir la pérennité du système.

I.N