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Les Investisseurs canadiens arrivent !
22/01/2008 | 1
min
Les Investisseurs canadiens arrivent !
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Après les investisseurs européens, depuis toujours, et les Arabes du Golfe, ces toutes dernières années, c’est au tour des investisseurs canadiens de s’intéresser sérieusement et en nombre à la Tunisie. On la considère, de l’autre côté de l’Atlantique, comme nouvelle terre d’investissement et d’opportunités. L’avantage de la langue aidant, les Canadiens ont de fortes chances de trouver réponse et satisfaction à leurs attentes.

La Tunisie va accueillir du 14 au 22 mars 2008 une mission d’industriels et hommes d’affaires canadiens. Objectif : tisser un partenariat industriel durable, rentable et exportable entre la Tunisie et le Canada. L’initiative revient au centre d’Incubation & de Démarrage d’Entreprises «CIDE Bethel Canada», une ONG affiliée à la Fondation Actions Bethel Canada de Montréal, qui a décidé de mettre le cap sur l’Afrique du Nord. Le choix a été porté particulièrement à la Tunisie et la région de Bizerte précisément. Un séminaire-workshop sur le « Partenariat tuniso-canadien, redynamisation industriel des zones régionales prioritaires, création d’emplois et exportation » sera organisé en collaboration avec le Centre d’Affaires de Bizerte à l’occasion de la visite de la délégation.

Cette rencontre va permettre aux participants d’aborder plusieurs points : les grands avantages qu’offre le Code d’incitations des investissements pour faire des affaires en Tunisie dans les zones de développement régional prioritaire, le rôle du Centre d’affaires de Bizerte dans le développement économique et financier de la région, les attentes des industriels canadiens pour réussir un partenariat fiable, durable et rentable. Figurent aussi au centre de cette rencontre la stratégie et les étapes de la mise en œuvre des projets mixtes canado-tunisiens ainsi que la stratégie de financement et possibilité de la mise en œuvre d’une SICAR canado-tunisienne. Par ailleurs, des rencontres avec les dirigeants régionaux et locaux, des bailleurs de fonds nationaux et internationaux et des visites sur les sites de quelques entreprises tunisiennes sont également prévues.

La cible de la région de Bizerte n’est pas fortuite. Car cette région du nord de la Tunisie regorge de potentialités que les Canadiens veulent mettre à profit en partenariat avec les investisseurs locaux. C’est pourquoi, ils ont jeté leur dévolu sur cette région en mettant en œuvre plusieurs projets dont la création d’un centre canadien d’expertise et de transfert de technologies, un laboratoire de recherche et développement en matériaux composites/plasturgie, un centre d’insertion pour jeunes ruraux par la formation et le travail encadré, six usines de fabrication de divers produits, une usine de montage de petits avions de 4 places (Cessna et hélicoptères biplaces) et un fonds capital risque mixte canado-tunisien (« Bizerte-Canada SICAR »). Sur ce dernier point, l’objectif consiste à créer un effet de levier financier important pour attirer les bailleurs de fonds nationaux et internationaux.

Les atouts des uns et des autres

La Tunisie, faut-il le rappeler, possède plusieurs atouts au regard des investisseurs canadiens. C’est dans cette optique que l’équipe du Centre a développé une expertise en coopération internationale dont la mission est d’aider les pays en développement, notamment la Tunisie. Les investisseurs canadiens veulent actuellement mettre à profit ces opportunités en les dynamisant dans les zones de développement régional prioritaire. Pour ces investisseurs canadiens, « la Tunisie est un pays qui a le plus généreux code d’incitations aux investissements en Afrique, dans les pays arabes, en Europe et en Amérique ». D’autres avantages ont été mis en exergue pour motiver la décision de ces Canadiens.
Depuis 1995, la Tunisie est devenue partenaire de l’Union européenne (UE) et un des rares pays au monde à réussir d’avoir signé le plus d’ententes d’échanges commerciaux privilégiés avec beaucoup de pays. La Tunisie et le Canada, faut-il le souligner, peuvent être complémentaires, en conjuguant leurs efforts pour faire face à la mondialisation des marchés. La Tunisie peut aussi devenir la meilleure rampe de lancement pour les PME canadiennes qui désirent et acceptent de transférer leur savoir-faire et leur technologie dans notre pays, exporter par la suite leurs technologies sur le marché européen, mais aussi ailleurs en Afrique et dans les pays arabes. Ces derniers constituent actuellement un marché colossal à la portée des investisseurs tunisiens et canadiens. Et puis, bien sûr, il y a la question de la francophonie qui incite les Canadiens, et spécialement les Québécois, à choisir des pays où il y a plus de facilités d’intégration culturelle et de compréhension de la population.

S’agissant du Canada, c’est le pays qui a le plus de centres de recherche et développement au monde avec des grappes industrielles parmi les plus dynamiques au monde. Malgré les hauts standards exigés par les États-Unis pour permettre à un produit étranger d’être vendu sur leur marché, les industriels canadiens ont réussi à dépasser les normes internationales et à vendre 80 % de leurs produits sur ce marché. Les deux parties sont conscientes aujourd’hui qu’il existe de part et d’autre un désir sincère de tisser un lien de coopération durable et rentable. Un partenariat qui va certainement constituer une belle occasion de prendre le «bateau de la réussite» pour naviguer ensemble sur le grand océan de la mondialisation. Gageons que toute cette dynamique sera multipliée par cent, voire par mille, dès la mise en place d’une ligne aérienne directe entre les deux pays.
22/01/2008 | 1
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