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La Tunisie sous les flots !
18/10/2018 | 16:00
6 min
La Tunisie sous les flots !

 

D'importantes quantités de pluie ont été enregistrées entre mercredi 17 et jeudi 18 octobre 2018, dans plusieurs régions du pays.  Après les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région du Cap Bon, fin septembre, et les importants dégâts matériels enregistrés et les pertes humaines déplorées (6 morts), les intempéries d’hier et d’aujourd’hui ont été accueillies dans une grande vigilance.

 

De fortes pluies ayant touché, hier, Nabeul, Zaghouan, Kasserine, Le Kef, le Grand Tunis, Bizerte, Siliana, Sousse, Béja, Sidi Bouzid, Jendouba, Monastir, Gafsa, Kairouan et Mahdia ont causé des inondations dues à la montée des eaux dans les oueds. D'importants dégâts matériels mais aussi humains ont été enregistrés.

Dans le Grand Tunis, des pluies torrentielles ont été observées durant la soirée d'hier soir, mercredi 18 à jeudi 19 octobre 2018 et des images impressionnantes ont été partagées sur la toile par les internautes.

 

 

 

 

Le bilan des victimes des inondations d'hier soir s'est élevé à quatre morts et deux disparitions. Ces 4 décès ont été enregistrés dans les villes de Sidi Bouzid, Kasserine, Zaghouan et du Kef.

 

 

 

 

Les plus grandes quantités de pluie ont été enregistrées à Nabeul avec des maximales de 195 mm. Viennent ensuite Zaghouan (146 mm), Kasserine (130 mm), Le Kef et La Manouba (110 mm), Tunis (107 mm), Bizerte (104 mm), Ben Arous (98 mm), Siliana (94 mm), Sousse (98 mm), Béja (87 mm), Sidi Bouzid (85 mm), Jendouba (75 mm), Monastir (65 mm), Gafsa (54 mm), Kairouan (50 mm) et Mahdia (22 mm).

 

 


 

Un arrêt des cours a été annoncé dans toutes les écoles du Grand Tunis. Les commissions régionales de lutte contre les catastrophes naturelles et les délégations régionales à Kasserine, au Kef, à Sidi Bouzid, à Siliana et à Nabeul ont également annoncé une suspension des cours aujourd'hui.

 

 

Une suspension qui ne concerne que les écoles primaires, collèges et lycées, a souligné le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique dans un communiqué paru ce matin. En effet, le ministère a précisé l’arrêt des cours annoncé dans le Grand Tunis et dans plusieurs régions ne concernait pas les institutions universitaires. « L’arrêt des cours dans les universités et les facultés sera, ainsi, évalué par les directeurs des universités et les doyens en coordination avec l’autorité de tutelle, et ce en fonction de la situation dans chaque institution et de l’absentéisme observé pour les enseignants et étudiants », indique le ministère.

 

 

Par ailleurs, la SNCFT  a annoncé un arrêt du trafic ferroviaire dans les lignes sud du Grand Tunis, et ce à cause de la pluie et des grands niveaux d'eau enregistrés suite aux intempéries survenues dans le Grand Tunis. Le trafic a également été suspendu pour le train reliant Tunis-Erriadh. Plusieurs routes ont été coupées à l’heure actuelle à Mjez El Beb, El Fahs et Nabeul et le trafic est en train d’être rétabli progressivement dans certaines régions.

 

 

 

Hier, la direction générale de la Garde nationale a mis en garde contre les précipitations importantes touchant plusieurs gouvernorats.  Des précipitations qui ont bloqué la circulation dans certaines régions notamment dans les gouvernorats de Tozeur, Kasserine, le Kef, Siliana, Gafsa, Kairouan, Sousse, Béjà et Tunis suite aux crues des oueds. Ces routes coupées ont été de nouveaux ouvertes à la circulation dans la journée de ce jeudi 18 octobre.

 

 
  

De la pluie et de la boue se sont infiltrées dans des habitations notamment dans la ville de Mhamdia (gouvernorat de Ben Arous) et des véhicules ont été endommagés. Le gouverneur de Ben Arous Abdellatif Missaoui a déclaré sur Mosaïque Fm que la situation est sous contrôle. « La priorité absolue a été accordée à la sécurité des personnes », a-t-il souligné. La tension est vive et les habitants réclament des solutions urgentes alors que l’intervention de grues n’est actuellement pas possible compte tenu de la quantité de boue et d’eau sur place.  Le gouvernement appelle également au calme et à la patience assurant que les habitants vont être dédommagés.

 

  
 

Etant donné que la vigilance reste de mise aujourd’hui encore, la Garde nationale appelle, dans ce sens, les usagers de la route à prendre les précautions nécessaires à savoir le respect du code de la route, de la vitesse limite ainsi que de la distance de sécurité. Elle a aussi appelé à la vigilance en évitant de prendre des risques et en s'éloignant des câbles et poteaux électriques. 

 

 

Par ailleurs, la Protection civile a enregistré de nombreuses interventions entre hier et aujourd’hui. Elle a appelé les citoyens à faire preuve de vigilance, à ne pas risquer de traverser les oueds précisant que les intempéries devraient se poursuivre jeudi entraînant la hausse du niveau des oueds et des cours d'eau. 

 

 

 

 

Le risque de débordement des oueds reste encore d’actualité. La situation est suivie de près aujourd'hui.  Le gouverneur de Ben Arous a alerté aujourd’hui contre un risque de débordement de l’oued Miliane entre Radès et Ezzahra. Les commissions régionales de lutte contre les catastrophes naturelles se réunissent encore et certaines mesures pourraient être décidées afin d’évacuer des citoyens de certaines zones à risque.

 

Le chef du gouvernement Youssef Chahed a dépêché  plusieurs ministres dans les zones les plus touchées par la pluie, annonce une source gouvernementale citée par l’agence TAP.

Ainsi le ministre de l’Intérieur Hichem Fourati s’est rendu dans le gouvernorat du Grand Tunis pour s’enquérir de la situation sur place, le ministre des Affaires locales et de l'Environnement, Riadh Mouakher à Nabeul, le ministre de l'Equipement, de l'Habitat et de l'Aménagement du territoire, Mohamed Salah Arfaoui, à Kasserine et Sidi Bouzid, le ministre du Transport, Radhouane Ayara, au Kef, et le ministre du Commerce, Omar Béhi à Jendouba.

 

Le drame vécu le mois dernier à Nabeul a laissé le pays en émoi. Une situation météorologique pourtant annoncée par l’institut national de météorologie (INM) pour lesquelles les mesures nécessaires n’ont pas pu être prises à temps. La vigilance reste de mise aujourd’hui et les autorités veillent au grain afin de tenter de minimiser, au maximum, les dégâts.   

 

  

 

Synda TAJINE

 

 Copyright photos : Mohamed Ali Sghaier et Shems Fm

 

18/10/2018 | 16:00
6 min
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Commentaires (28)

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Tintin
| 19-10-2018 20:00
Je suis très ému de tous ces dégâts dans un pays qui souffre de touristes de travail pour ces jeunes c est injuste mais la nature est dure et sans pitié. Courage et luttez de toutes vos forces amitiés et bises à tous et toutes. Alain

URMAX
| 19-10-2018 16:25
.... ou plutôt [ qui a "encaissé" ] les marchés d'appels d'offres avec quels cahiers des charges, cahiers de spécifications techniques et sous quels contrôles ?
...
Voilà, ce que je me pose comme question.

azerty
| 19-10-2018 15:50
ou est les investissements de l'?tat

URMAX
| 19-10-2018 13:18
.... si vous habitez en terres basses, entre des collines - même en zone aride - le jour où il pleuvra fort, vous vous retrouverez sous l'eau.
...
Idem, le long des oueds, lors de crues violentes et soudaines ...
...
IL en va de même pour ceux qui auront choisi d'habiter sur des collines : Les nôtres, en Tunisie, ne sont pas constituées de roches, mais essentiellement d'Argile.
...
Le problème, c'est que cette dernière est instable.
- En cas de secousses telluriques, ça glisse petit à petit vers le bas ;
- En cas de longues pluies, gorgeant le sol en eau, ça glissera aussi ; progressivement ...
- Si de grandes (et lourdes !) villas y sont aussi construites, le résultat en sera le même.
...
Personne n'a jamais remarqué "de petites fissures" sur les murs ? .... Si "oui", c'est que le sol "travaille" !
...
La cata de Nabeul, le mois dernier : Regardez sur "maps" : La ville est littéralement entourée de collines, d'une part et la mer de l'autre.
Faut-il être sorcier pour deviner ce qui arrivera en cas d'averses, ou bien [ces choses là n'arrivent qu'aux autres] ?
...
C'est la volonté de Dieu, me diriez-vous ?
Peut-être ... à chacun son point de vue.
Cela dit, en y pensant bien - en faisant travailler son ciboulot - , il nous est possible d'éviter bien des déboires !
...
Allons encore plus loin (cela va faire jaser !) :
...
Nul n'ignore (je pense) l'actuel phénomène de fonte des inlandsis, glaciers et calottes glacières des pôles, due à la fonte des glaces ...
Ce phénomène du au bouleversement climatique, entamé depuis plusieurs siècles, c'est fortement accéléré vers 1900 lors de la révolution industrielle qui y a eue lieu.
...
Quelles en seront les conséquences à moyen / long terme, selon vous ?
Pourquoi tous ceux habitant aux abords des rivages notent "cette érosion faisant disparaître les plages" ?
...
'faut pas être sorcier pour comprendre ceci, n'est-ce pas ?

URMAX
| 19-10-2018 12:39
... [ windy.com ].
prévisions très précises (bien plus que ce dont [nous disposons] :
Vent, pluie, grêle, nuages, orages (éclairs en temps réel), vagues, température ; avec plusieurs sous-options ...
...
App très précise

Bacchus
| 19-10-2018 08:29
Un journal électronique titrait : « La Tunisie subit les conséquences du réchauffement de la Méditerranée. ». Si c'est ça le réchauffement climatique, alors vivement le réchauffement et contribuons y ! Le comble, c'est que durant l'été on titrait : La Tunisie a soif. Moi le simple d'esprit dirais : Si on avait un Bourguiba, les capacités de nos barrages auraient pu emmagasiner ces eaux jusqu'à la dernière goutte. Et si on avait un Ben Ali, les barrages construits par Bourguiba seraient pleins et le surplus aurait ruisselé calmement jusqu'à la mer. Donc aujourd'hui la responsabilité de ces catastrophes revient aux gouvernés et aux gouvernants. Les gouvernés déversent leurs gravats partout, sur les bords des routes, dans les lits des oueds et sur les plages. J'ai assisté d'une part, à une intervention de la Police de l'environnement pour saisir certaines marchandises d'un vendeur de fruits secs et d'autre part se taire lorsqu'une semi-remorque déversait des gravats sur une plage à Borj Cédria. Concernant les gouvernants : je pointerais du doigt les ministères de l'Equipement et de l'environnement pour ne citer que celas (les études des projets ne tiennent pas compte de tous les paramètres). Une enquête devrait être ouverte par le chef du gouvernement pour déterminer s'il y a une corrélation entre les travaux effectués sur la plage de Borj Cedria Soliman et les catastrophes dans les régions avoisinantes (élévations de la hauteur des embouchures des oueds par les millions de mètres cubes de sable rajoutés d'où les inondations et paralysie du trafic ferroviaire).

HatemC
| 18-10-2018 20:35
Rebaptisons Tunis en " Tunis les Flots " .. à défaut de Palavas les Flots ....

Quand un pays développé est inondé c'est souvent l'exemption or en Tunisie chaque année c'est une catastrophe ... qu'es ce que les Tunisiens vont morfler quand il neigera .... Ce n'est plus des catastrophes naturelles c'est un pays dépassé et passéiste .. son infrastructure est dépassée ... une infrastructure construite par l'occupant Français pour une population de 4 millions d'habitants ... 5 décennies plus tard cette infrastructure n'est plus adaptée ...c'est d'une logique implacable ... je ne parle pas des constructions anarchiques conséquences de l'exode rurale qui a fragilisé les évacuations ... l'incivisme grandissant conséquence d'un peuple qui a accusé un retard de développement humain ... nous sommes devenus un peuple du quart monde en une décennie ... c'est ahurissant ce que les Khwanjiyé ont accompli en si peu de temps ....
C'est un record à inscrire dans les livres d'or des records ... même l'Afghanistan a résisté avant de basculer ... la Tunisie a basculé en un clin d'?il ... même les Algériens ont résisté à la déferlante islamiste au prix de 200 000 morts ... les Tunisiens ont fait mieux ils ont basculés sans effusion de sang ils ont juste fait allégeance au GOUROU ... Sidné Cheikh comme le dit avec fierté le Karoui de Nessma ... HC

Nephentes
| 18-10-2018 19:44
Hier à 14H45, au niveau du centre ville et certaines banlieues de Tunis ,toutes les bouches d'égout ont été saturées en moins de 5 minutes ; les rues ont été recouvertes de 20 cm d'eau gluante en quelques minutes, des jardins et espaces commerciaux ou publics envahis de boue en moins de 30 minutes, certains parkings souterrains recouverts de plus d'un mètre en moins d'une heure

Le volume des précipitations saisonnières enregistré en 24 heures, est important mais rien d'exceptionnel, référez à l'historique suivant

https://www.persee.fr/docAsPDF/medit_0025-8296_1988_num_66_4_2578.pdf

lisez l'article en entier et référez vous aux précipitations mensuelles

Ce qui est évidement en cause, c'est 35 années d'irresponsabilité et de crime partagé ( "citoyens" inclus) au mépris de l'intérêt général et de la Loi

L'urbanisation anarchique concernerait 60 % des habitations dans le gouvernorat de la Manouba, et dans certains districts des gouvernorats de l'Ariana et de Ben Arous; cette urbanisation anarchique concernerait 800 000 personnes ....

L'infrastructure est tout aussi anarchique et précaire que l'habitat; cette situation concerne toutes les cités populaires du pays

Il s'agit d'un non-sens, d'une absurdité déployée à l'échelle nationale

Aucune planification urbanistique sérieuse, hormis des projets spécifiques ( Yasmine Hammamet, Port financier,Les Berges du Lac ..) n'a été réalisée au cours des 25 dernières années

Des zones entières sont menacées d'effondrement ou de glissement de terrain : Raoued , Cité Seltene, Djebel Ammar, Mnihla, El Agba, Bhar Lazrag ........

Aucun projet sérieux - répondant à des normes internationales - de réaménagement et de mise à niveau des systèmes de collecte et évacuation des eaux n'a été réalisé en zone urbaine au cours des 25 dernières années

C'est une clownerie grotesque

Les solutions existent et ne nécessitent pas d'investissement faramineux, contrairement à ce que nos bouffons " responsables" au Ministère de l'Equipement, à l'ONAS, aux agences d'urbanisation ......pérorent

Référez au lien suivant et lisez l'étude , longue, mais instructive....
https://www.pseau.org/outils/ouvrages/ps_eau_service_d_assainissement_par_mini_egout_fr_2014.pdf

mansour
| 18-10-2018 18:55
par le gouvernement de Youssef Chahed+Ennahdha et qu'ils ne vont pas s'en sortir avec une administration absente et irresponsable noyautée par les islamistes frères musulmans d'Ennahdha

kamel
| 18-10-2018 18:13
Regardez les chaines françaises pour bien comprendre le vrai sens d'inondation dans les milieu urbain. Es ce que c'est normal qu'il y des citoyen qui construit des maisons juste à coté d'Oued en plus il met sa voiture juste à coté. yzzoui fema rabbi