Le syndicat national des forces de sécurité intérieure a publié ce mercredi 26 juillet 2017 un communiqué dans lequel il a clairement exprimé « son intention de ne sécuriser aucune des représentations du rappeur tunisien, Klay BBJ ». Cette décision a obligé Klay BBJ à déprogrammer plusieurs de ses concerts notamment à Tozeur, Monastir, Soliman et Gafsa.

Le communiqué a précisé que Klay BBJ, « qui n’appartient ni au monde artistique ni culturel », a injurié et diffamé les forces de sécurité intérieure et leurs familles lors du festival de musique de Mahdia. Le syndicat a justifié sa décision de boycotter les concerts du rappeur en invoquant « la bassesse morale » du chanteur ainsi qu’ « une incitation à la haine » perceptible lors de ses concerts.

Cette décision des forces de sécurité intérieure intervient après que ceux-ci aient appris que « Klay BBJ participera demain, jeudi 27 juillet 2017, au festival de Carthage avec d’autres artistes tels que les rappeurs Akram Mag et Balti ». Klay BBJ avait, dès les débuts de cette affaire, écrit une lettre au chef du gouvernement, Youssef Chahed, pour lui faire part de ses appréhensions quant  à un probable retour à la censure.

Rappelons que Klay BBJ et le rappeur Weld El 15, avaient auparavant fait l’objet d’une condamnation à un an et 9 mois de prison pour outrage à des fonctionnaires, atteinte aux bonnes mœurs et diffamation lors du festival international de Hammamet en 2013.