Le chroniqueur Lotfi Laâmari est intervenu mercredi 27 avril dans le cadre de sa rubrique dans l’émission Koll Enness sur Al Hiwar Ettounsi, à propos du prestige de l’Etat, de l’humiliation des ministres et de la solidarité gouvernementale.
Lotfi Laâmari rebondit sur la polémique du moment, opposant le ministre de la Santé Saïd Aïdi à certains syndicats et durant laquelle des syndicalistes ont insulté la défunte mère du ministre. « Une mère qui a nommé son premier fils Farhat et son autre fils Hached », a relevé le chroniqueur en rappelant que les deux parents du ministre sont des professeurs qui ont enseigné des générations entières de Tunisiens. Très remonté, il rappelle que le même ministre est insulté pour avoir poursuivi ses études supérieures en France et, qu’à ce titre, il est qualifié de « résident général » et de «collabo ».
« Nous avons des ministres qui pleurent aujourd’hui à cause de la liberté d’expression, ceci me fait pleurer ! C'est-à-dire que les Tunisiens qui vivent à l’étranger sont des collabos de l’étranger. Idem pour ceux qui ont poursuivi leurs études à l’étranger avant de rentrer pour servir leur pays, ils doivent repartir parce que ce pays n’est pas le leur ! Tout cela est au nom de la démocratie ! Ceci fait pleurer ! », a-t-il dit.
Lotfi Laâmari continue sur sa lancée en s’en prenant au chef du gouvernement qui a limogé son ancien ministre des Affaires religieuses, Othman Battikh, après le lynchage médiatique qu’il a subi et qui n’a pas soutenu sa ministre des Affaires de la Femme. « C’est quoi ce chef du gouvernement qui n’est pas solidaire avec son ministre ? Où est la solidarité gouvernementale ? Et après, vous vous interrogez pourquoi l’Etat n’a pas de prestige ? Son ministre est insulté, mais on ne l’entend pas lui et on n’entend pas les autres ministres réagir ! Peut-être qu’ils attendent d'être insultés à leur tour ? On a vu l’autre fois un ministre traité de lâche sans qu’aucun de ses collègues ne réagisse ! »
R.B.H.
