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Le SNJT dénonce le silence du parquet face aux abus de Chafik Jarraya
02/07/2015 | 17:05
2 min
Le SNJT dénonce le silence du parquet face aux abus de Chafik Jarraya

Le président du syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Néji Bghouri, a adressé une lettre ouverte au ministre de la Justice dans laquelle il se plaint de la passivité du ministère public qui, selon lui, a fermé les yeux sur le voyage de l’homme d’affaires Chafik Jarraya en Libye où « il avait rencontré des personnalités suspectées de terrorisme alors que les attaques terroristes se multiplient dans notre pays ». Un voyage qui a perverti, d’après M. Bghouri, l’image du journalisme tunisien. Rappelons que certains journalistes tunisiens ont fait le déplacement avec M. Jarraya au cours de ce voyage.

 

Dans sa lettre, le président de la SNJT dénonce « la nonchalance » du ministère public. Celle-ci a encouragé, dit-il, « le prénommé Chafik Jarraya » à continuer d’agresser verbalement les journalistes et les activistes de la société civile.

 

M. Bghouri relève aussi que le concerné a noué de fortes relations avec des groupes terroristes en Libye. Ce qui est contraire à la loi, notamment puisqu’il s’agit de groupes impliqués dans l’enlèvement de diplomates tunisiens ainsi que dans la torture de plusieurs de nos concitoyens.

 

Chafik Jarraya a également fait croire, selon la lettre, qu’il était le missionnaire officiel de l’Etat tunisien en utilisant le drapeau tunisien lors de ces rencontres en Libye. « Ainsi, porte-t-il clairement atteinte à la souveraineté nationale », affirme la missive.

 

Néji Bghouri rappelle, dans sa lettre, que le parquet s’était dépêché à incarcérer des journalistes pour avoir usurpé la qualité du chef de l’Etat alors que dans une affaire similaire, où M. Jarraya déclare à tort avoir parlé avec le président de la République au sujet de son voyage en Libye, le ministère public ne réagit pas, pourtant il s’agit d’une déclaration filmée et la présidence de la République avait publié un démenti dans ce sens.

 

Le ministère public « s’est également tu face aux accusations lancées contre le journaliste Sofiène Ben Hamida et l’équipe de la chaîne Attassia. Des accusations qui pourraient menacer leur vie et leur intégrité physique ». Le président du SNJT demande, par ailleurs, de savoir où on est par rapport aux plaintes déposées près du parquet à l’encontre de Cahfik Jarraya par la commission nationale d’investigation. « Celles-ci sont restées sans réponses ».

 

A la fin de sa lettre, Néji Bghouri indique que si la loi n’est pas appliquée, le SNJT sera « poussé » à se rapporter aux organisations de presse internationales pour dénoncer « ce silence du ministère public qui, s’il persiste, sera de l’ordre de la connivence ».

 

E.Z.

02/07/2015 | 17:05
2 min
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Commentaires (8)

Commenter

citoyen tun
| 03-07-2015 10:37
un type comme ch j en liberté alors qu'il est impliqué dans des affaires de corruption et ses complices sont en prison pose un tas de questions!!!

Lamia Ben Sliman, Journaliste independante
| 03-07-2015 09:04
Il y a des journalistes qui denoncent les abus et il y a certain,une minorite qui sont soumis a des lobbys dont celui de Chefik Jarraya.Le celebre journaliste Allemand Udo Ulfkotte vient d ecrire un bestseller
ou il deballe tout sur les activites des pseudo-journalistes esclaves des Lobbys et des services speciaux,je conseille a tous les femmes et hommes des medias de voir cette interview originale et authentique de ce courageux et respectable journaliste.
Voici le lien:
https://www.youtube.com/watch?v=09V4MyLOsXg

Mansour Lahyani
| 03-07-2015 08:35
Il devient chaque jour plus clair que les instances gouvernementales, du moins celles qui ont le pouvoir d'intervenir et de réagir aux propos et actes de ce baron mafieux, ont été infiltrées par lui et sont désormais à sa solde. Comment expliquer autrement cette passivité inattendue ?

Ayari Nabil
| 02-07-2015 18:04
le ministère Publique et une farce , et un Pantin , qui est dirigeaient par un ou plusieurs partie politique comme bon leurs semble et à la tête du client le ministère Public n'est rien d'autre qu'un *** de l'administration et sous une allégeances qui n'a pas de nom

3ABROUD
| 02-07-2015 17:57
* Liberté d'expression ;
* Liberté de déplacement ;
* Liberté de lier des amitiés ;
* Brandir le drapeau est un acte citoyen ;
* Nagi B'ghouri, au nom du SNJT, a le droit d'écrire au ministère public pour dénoncer quiconque. Mais il sait, plus que tout le monde, que les journalistes de l'IPSI ont de "belles" plumes, qu'ils ont beaucoup de papier à leur disposition et à la mienne aussi d'ailleurs, qu'emballer le ministère public par des chamailleries n'est pas utile et qu'il (avec son SNJT) devrait alerter, normalement, le ministère des Affaires étrangères.
*

Laouini
| 02-07-2015 17:55
Tout le monde est pour l'indépendance de la justice et tout le monde interfère dans les affaires de justice.
Il y a lieu d'ériger toute interférence dans les affaires de justice en infraction et prévoir une circonstance aggravante tenant à la qualité de la personne notamment quand cette infraction émane du ministre de la justice ou de tout autre fonctionnaire de l'État dont les interférences des magistrats les uns auprès des autres.

Amor
| 02-07-2015 17:35
La justice tunisienne subit les pressions de tout le monde notamment celles de ceux qui parlent de promotion de l'indépendance de la justice dont l'observatoire dit de "l'indépendance de la justice" qui exerce une main mise, de fer, sur les magistrats.
Et voici que les journalistes s'y mettent de leur côté.
La justice est ainsi affaiblie et personne n'a plus confiance en cette justice qui n'en a plus l'air.

tounsia2
| 02-07-2015 17:30
j'espère que justice sera faite et que ce misérable sera envoyé au trou.
Un communiqué qui honore vraiment le SNJT !