Le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a lancé un appel à la Fédération générale de l’enseignement secondaire relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) afin de retirer publiquement les déclarations de son secrétaire général, Lassâad Yaâcoubi et présenter des excuses officielles aux journalistes visés par ces propos.

Le SNJT appelle, également, ses affiliés à « ne pas réagir par rapport à ces déclarations ainsi qu’à garder le professionnalisme et l’équilibre dans le traitement de la crise entre la Fédération et le gouvernement ».

D’après le communiqué, le SNJT refuse, par ailleurs, le discours d’incrimination prononcé par M. Yaâcoubi contre les journalistes ce qui pourrait « inciter à des actes de violence exercés sur les journalistes lors de leur couverture des développements concernant le dossier de la crise de l’enseignement secondaire ».

Le SNJT réitère, cependant,  sa solidarité avec la lutte syndicale des enseignants dans l’objectif de réaliser leurs revendications légitimes et ce sous les formes convenables.  Il rappelle, de plus, qu’il avait émis le 27 mars 2018 un communiqué appelant les journalistes à « garder leur impartialité et ne pas s’enliser dans les rumeurs ainsi qu’à ne pas s’impliquer dans les campagnes de diffamation qui portent atteinte à la dignité des enseignants et ce conformément à la déontologie et à la charte d’honneur journalistique ».

Notons que ce communiqué est venu en réponse aux propos du secrétaire général de la Fédération générale de l’enseignement secondaire émis en fin de semaine dernière et qualifiant les journalistes tunisiens de « la racaille des journalistes du monde », adoptant ainsi le slogan du « journalisme de la honte ». M. Yaâcoubi a, de ce fait, incriminé le travail des journalistes dans leur couverture de la crise de l’enseignement secondaire qui consiste à une atteinte à la liberté de la presse, de l’opinion et de l’expression.

Rappelons également que le SNJT avait exprimé, dans un autre communiqué, son soutien aux enseignants grévistes appelant à abandonner les campagnes de diabolisation à leur encontre.

B.L