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Tribunes
Le silence des agneaux et la danse des loups
05/06/2015 | 16:42
7 min
Le silence des agneaux et la danse des loups

Par Hager Ben Cheikh Ahmed*

 

Depuis quelques jours, quelques semaines, quelques mois…depuis que les choses ont changé dans notre si beau pays, des histoires aussi invraisemblables les unes que les autres défrayent la chronique. Certaines sont calamiteuses, d’autres sordides et d’autres encore douloureuses et révoltantes. Il en est ainsi des viols, et de la pédophilie. Deux sujets encore tabous et encore mal assimilés et mal décortiqués par notre société.

Pourtant, le droit à l’intégrité physique et le droit à l’inviolabilité du corps qui s’ensuit, sont des droits sacrés ! Consacrés par les conventions internationales relatives aux droits de l’Homme, repris dans la nouvelle constitution, on ne cessera jamais de les répéter et les brandir devant les atteintes diverses auxquelles on peut faire face dans notre quotidien. Le droit de l’enfant à son intégrité physique, a été consacré de manière particulière dans la convention des Nations-Unies des droits de l’enfant. Mais aussi, dans le code des droits de l’enfant promulgué en 1995, et qui dispose que l’enfant a « le droit de bénéficier des différentes mesures préventives à caractère social, éducatif, sanitaire et des autres dispositions et procédures visant à le protéger de toute forme de violence, ou préjudice, ou atteinte physique ou psychique, ou sexuelle ou d’abandon, ou de négligence qui engendrent le mauvais traitement ou l’exploitation ».

Des histoires aussi surprenantes et aussi révoltantes d’atteinte à la pudeur et de viols d’enfants, qui soulèvent notre société, qui feint encore la surprise en entendant ses histoires et s’en défend, en disant : ça ne nous ressemble pas ! Mais pourquoi se voiler la face, quand ces histoires ne sont pas des contes mais existent réellement ?

D’aucuns défendront l’accusé, d’autres iront toujours échafauder des théories autour de la famille et des proches, des médias chercheront à bouleverser et à faire sensation, remueront ciel et terre pour arriver à la famille et les amadoueront pour un témoignage qui secouera les émotions, et déchainera la toile par un « buzz », et dans tout ça on oubliera souvent une chose : l’intérêt supérieur de l’enfant et son état psychique.

Pourtant, la pédophilie n’est pas un fait nouveau, elle a même toujours existé, c’est juste que ces agneaux blessés ont décidé de briser la loi du silence. Par cet acte de bravoure, dans une société où les questions de sexe et de pudeur sont encore taboues, faire preuve d’un tel courage nécessite une volonté de fer et des nerfs d’acier, ce qui est insurmontable pour certaines familles, notamment dans les milieux défavorisés, où souvent les victimes n’ont pas les moyens de faire entendre leur voix, à moins de croiser la route d’une personne qui pourrait les y aider.

D’un autre côté, les prédateurs sexuels ne manquent pas. Certains le deviennent à un certain moment de leur vie, d’autres l’ont toujours été mais ne seront démasqués que si le scandale éclate. Dans ce genre d’affaires, la preuve est souvent difficile à démontrer, car s’il n’y a pas de traces d’ADN, et si l’agression est confirmée, on se rebattra sur d’autres personnes, et à moins d’un témoignage accablant, la preuve sera difficile à établir. Encore plus difficile lorsqu’il s’agit d’un enfant en bas âge qui ne peut tout se remémorer ou qui ne peut s’exprimer de manière claire. Est-ce à dire qu’en cas de disparition de la preuve, et en l’absence d’une agression marquée (c’est-à-dire un viol), le présumé coupable ne pourra pas être jugé ? Souvent oui, car les attouchements sur mineurs sont difficiles à prouver !

C’est encore plus accablant, pour la victime, si le présumé coupable est soutenu par sa famille, ses amis, ses collègues ou par une corporation, qui lui fournit un témoignage qui le blanchit, isolant ainsi la victime, qui se sent trahie, bafouée dans sa dignité. Calomniée et rejetée, elle s’en veut à elle-même, s’enferme dans un mutisme irréversible, ou finit par mal tourner. Beaucoup pourtant essaieront aussi de se reconstruire.

Depuis, une semaine – à l’occasion d’une affaire qui a croisé ma route – je reçois beaucoup de témoignages de personnes ayant été victimes de pédophilie et qui aujourd’hui ont refait leur vies. La plupart, ont fini par quitter le pays, et recommencer une vie loin de tout ce qui leur rappelle ces douloureux souvenirs, mais combien aussi – rejetés ou pointés du doigt par les leurs – seront en échec scolaire, sentimental, finiront dans la délinquance, quand ils ne finissent pas par se suicider.

D’ailleurs, ces loups voraces d’enfants, dont le conte du petit chaperon rouge nous a toujours étoffés, choisissent bien leurs victimes, des personnes sur lesquelles ils ont une autorité morale, pour pouvoir les effrayer, et qui n’ont pas les moyens parfois de faire entendre leurs voix en raison de problèmes sociaux ou familiaux. Rares aussi sont ceux qui le font occasionnellement.

Il faut dire aussi, qu’il y a longtemps, une simple accusation éclaboussait une personne à vie. Aujourd’hui, grâce à Dieu et aux mécanismes des droits de l’Homme, le présumé coupable jouit d’une présomption d’innocence, et à défaut de preuves tangibles et s’il est trop malin, il finira par s’en sortir. Et même s’il est écroué, il arrive aussi que les vices de procédures lui permettent de retrouver sa liberté et s’adonner encore à son activité favorite, et si ce n’est pas le cas et qu’il est emprisonné, un président de la république clément pourra toujours lui accorder sa grâce à l’occasion d’une des fêtes multiples dont est marqué notre calendrier (voir à ce sujet mon article sur Business News sur la grâce présidentielle : De grâce Mr le président).

Certes, chaque personne est innocente jusqu’à preuve du contraire, mais on nous a appris aussi que la vérité sort de la bouche des enfants et qu’il n’y a que celle-là qui blesse, alors à côté de la présomption d’innocence, ne doit-on pas inventer la présomption de vérité ? N’est-on pas, en essayant de décrédibiliser des victimes, en train d’instituer l’impunité ?

L’impunité, un gros mot ! Ennemie de la démocratie et des libertés, l’impunité constitue tout ce qui porte atteinte à nos droits et libertés et qui n’est pas sanctionné par une peine, une peine et non un châtiment. Or, depuis la révolution, combien échapperont à la sentence et iront recommencer leur besogne dès que l’occasion s’en présente. La pédophilie n’a pas été sanctionnée sévèrement ces dernières années. Du temps du règne du président Bourguiba, c’était la sentence suprême. Aujourd’hui, la clémence a réduit la peur chez les prédateurs, qui confortés par la chasse aux terroristes et aux corrompus, se trouvent dans un contexte qui leur permet de s’amuser avec les agneaux, sans être inquiétés.

Pourtant, il suffit que chacun d’entre nous sache que le signalement d’un acte de pédophilie et sa dénonciation est un devoir et non une faculté. Que le code de protection de l’enfance, y soumet même les personnes qui sont sujettes au secret médical, et que « Nul ne peut être poursuivi devant les tribunaux pour avoir accompli de bonne foi le devoir de signalement », et surtout qu’il « est interdit à toute personne de divulguer l’identité de celui qui s’est acquitté du devoir de signalement ». Pourquoi se taire alors ?

Quelle sanction pourrait convenir à quelqu’un qui est malade, et qui vient par un acte bestial et abject de détruire la vie d’un enfant, de maculer son innocence, de salir sa pureté ? Aucune ne suffirait à apaiser les colères et la rage qui animent les victimes et leurs familles, et secoue l’opinion publique sur la toile et dans les discussions. Aucune n’est assez pour un acte bestial et immonde, indigne d’une société qu’on essaye de construire sur le respect de la dignité, des droits et libertés, et le respect des uns et des autres.

Quelle sanction appliquer d’autant que la classification internationale des maladies, définira la pédophilie comme « un trouble de la préférence sexuelle », et que les scientifiques la définiront comme une forme de déviance, ou de perversité nécessitant un traitement psychiatrique ? Dans la plupart des cas, et en dépit d’un traitement, beaucoup récidiveront et d’autres ne pourront jamais s’en défaire.

Pris dans le tourbillon des interrogatoires et des expertises, allant et venant dans des couloirs sombres et enfumés remplis de policiers (oui ceux-là même qu’il craint ou auxquels il joue dans le quartier avec ses amis ) et de criminels, racontant pour la énième fois son calvaire, en ne comprenant rien encore à ce monde dont il connait déjà l’atrocité, la violence et la crasse, l’enfant n’est-il pas en train de devenir un être au-delà de l’être qu’il est censé être à cet âge? Et puis peut–être, même s’il ne tourne pas mal, grâce à l’amour des siens, finira quand même comme un loup en train de mourir, celui qui croit que :

« Gémir, prier, pleurer est également lâche,
Fais énergiquement ta longue et lourde tache,
Dans la voie où le sort a voulu t’appeler,
Puis après comme moi, souffre et meurt sans parler » (Alfred de Vigny, La mort du loup)

 

* Juriste et journaliste tunisienne

 

05/06/2015 | 16:42
7 min
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Commentaires (15) Commenter
JOHN WAYNE-ALERTE ROUGE : BOURGUIBA ET BEN ALI BIENTOT VENGES !
JOHN WAYNE
| 07-06-2015 15:56
Les services secrets de JOHN WAYNE de leur vétuste base anti-Jerdhans du Bardo accusent réception d'informations capitales et ultrasecrètes.
Dans les heures ou les jours qui viennent, la Tunisie pourrait connaitre des développements aussi fascinants que graves et qui dérailleront le complot islamo-sioniste qui étreint notre Nation.
Aux islamistes qui sont les chiens de Moza du Qatar, aux beurres qui souffrent parce que la Tunisie n'est pas une banlieue de France dégoutante, aux Droit de l'hommistes qui ont vendu la patrie pour des villas et des limousines de luxe, aux faux laïques de BCE qui ont signé la vente de la Tunisie au sionisme mondial, je dis :
Tremblez !
Les Nationalistes Tunisiens et Algériens n'ont comme seule religion la Nation Arabe laïque, socialiste, et indépendante.
A bas Israël.
A bas le peuple Tunisien islamo-sioniste de traitres !
Vive le Nationalisme Arabe !
Vive Mouaamar Kadhafi !

F.M. Alias JOHN WAYNE
Ancien Elève au Collège Sadiki.
Diplômé d'Histoire et de Sciences Politiques de l'Université Paris-Sorbonne.
Ancien Fonctionnaire aux Ministères des Affaires Etrangères et de l'Intérieur Tunisiens des gouvernements d'Habib Bourguiba et de Zine El Abidine Ben Ali.
Diplomate de carrière et spécialiste de la sécurité et du renseignement.




John , je vous propose un dépôt à un prix d'ami
Abdelkader
| 07-06-2015 15:00
pour entreposer vos missiles nucléaires , moitié moins que votre futur salaire , c'est à dire 1500 dinars .
Je m'occuperai aussi de l'entretien des ogives , astiquage , lustrage et transport jusqu'au Bardo sans supplément .
Sacré John , si vous n'existiez pas , il faudrait vous inventer .
Attendez , j'ai oublié , j'ai un terrain à vous proposer pour les bases militaires russes , ils sont à vocation agricole actuellement , mais bon vous ferez le nécessaire .
Excellent travail.....BRAVO MADAME.
Najeh
| 07-06-2015 11:20
Vous avez abordé un mal des plus dangereux touchant à ce que nous avons de plus chèr au MONDE...nos enfants
J'admire votre professionnalisme tant du pt de vue Justice que celui de l'information....MAIS Chère Madame....il faut REAGIR IMMEDIATEMENT ET TROUVER DES SOLUTIONS RADICALES POUR CONTRER EFFICACEMENT CE MAL...
La justice: Fortes SENTENCES L'information :Programmes d'EDUCATION-PREVENTION pour les parents les enfants et tous ceux s'occupent du domaine de l'enfance...
Pensez-y et dites le nous......
@Atlas69
Abel Chater
| 07-06-2015 09:26
@Atlas69
Je suis absolument d'accord avec tout ce que tu écris au sujet de la corruption répandue chez les agents des forces de l'ordre et des douaniers. Ils nous tuent nos ambitions et nous sabotent notre transition démocratique et notre avance vers les pays les plus avancés, dans un silence propre à eux-seuls. Puisque tout le monde en parle, sauf le ministère de l'Intérieur lui-même.
Leurs camarades des brigades combattantes et nos soldats, meurent en luttant sur les champs de combat contre les terroristes et eux, ils les sabotent sur les routes par leur avidité du profit. Ils les poignardent dans le dos. Ils trahissent l'honneur de leur mission et la confiance que leur lèguent leurs supérieurs.
Nous avons attiré l'attention du ministre de l'Intérieur à maintes reprises au sujet de ce dilemme cancéreux pour toute approche de la Tunisie vers le monde avancé. Toutefois et bien qu'il semble laborieux et sérieux, il me semble qu'il ait des difficultés de l'intérieur de son ministère pour stopper ce fléau gangrène de la nation. Sinon, où est le problème de mener une campagne contre ces «gangsters» et de mettre la main sur les agents corrompus avec toute la facilité technique que nous offre la «vidéosonique» que nous offre tout téléphone portable GSM?
Cordialement.
LES 100 PREMIERS JOURS DE JOHN WAYNE AU PALAIS DE CARTHAGE (2)
JOHN WAYNE
| 07-06-2015 02:05
Les relations avec des pays ayant participé à la destruction de la Libye ou du monde Arabe comme les Etats Unis, le Qatar, l'Arabie Saoudite, et la Turquie seront définitivement rompues.
La Tunisie signera un pacte économique et militaire avec la Russie qui offrira toutes les concessions pétrolières à des sociétés Russes dans une entente 60%-Tunisie 40 %-Russie. Cette entente comprendra un transfert de technologie surtout dans le domaine de l'armement et de son entretien, ainsi que la création de bases Tuniso-Russes au Nord comme au Sud.
Des ententes secrètes avec Moscou feront que des missiles nucléaires Russes seront entreposés sur le territoire Tunisien.
La Constitution Tunisienne fera de la femme Tunisienne un être égal a l'homme mais aussi prévoira des sentences de peine de mort automatiques pour ceux qui créent des mouvements politiques religieux ou ceux qui ont utilisé des fonds étrangers afin de créer des changements politiques en Tunisie.
La Tunisie deviendra un pays laïc, socialiste, et a tendance militaire.
Les atteintes à la souveraineté seront punies de la peine de mort et la dénationalisation des personnes en fuite suspectées de haute trahison se fera de façon accélérée.
Toute personne Tunisienne ayant atteint à la souveraineté Tunisienne et se trouvant en fuite verra ses biens confisqués au profit de l'état et sa nationalité Tunisienne révoquée irréversiblement.
Toutes les grandes entreprises seront nationalisées.
Une loi du transport sera votée. Celle-ci prévoira des peines de prison ferme allant de 5 ans à 10 ans pour ceux dont le comportement aura perturbé les transports aériens, routiers, ou ferroviaires. Des scènes ou des gueux vivant à l'étranger procèdent a des dégradations du matériel de Tunis Air sous les yeux de commis terrorisés feront partie du passé.
Il n'y aura plus de salaires de 300000 dinars par mois mais un salaire maximum de 3000 dinars réservé au Président et au Ministres.
Les membres des forces de l'ordre et de l'armée auront des avantages financiers particuliers et seront tous affectés à des postes ministériels.
Toute agression verbale ou physique d'un membre des forces de l'ordre sera punie d'une réponse réciproque extrême et de sentences d'emprisonnement allant jusqu'à la prison à vie.
Je rêve de ce jour béni ou nous reprendrons les rênes du pays et où il n'y aura plus de gueuse laides en hijab chantant des slogans dégoutants de type « maxi, mini, winou pétroli », mais des femmes Tunisiennes libres, épanouies, et ne voyant pas en leur féminité et en leurs formes un quelconque symbole de vice ou de mal.
Mon premier discours se fera en présence des forces de l'ordre et déclarera a ces hommes qui défendent la patrie pour des salaires de misère mais au risque de leur vie, qu'ils sont la dignité même de la Nation Tunisienne et que toute atteinte aux forces de l'ordre sera interprétée par la loi comme une atteinte à la dignité de la Nation Tunisienne.
Dans la semaine qui suivra notre prise du pouvoir, je décorerai trois femmes de l'ordre Bourguibien de l'indépendance.
Ces femmes auront pour nom Saida Agrébi, Fedia Hamdi, et Abir Moussi.

F.M. Alias JOHN WAYNE
Ancien Elève au Collège Sadiki.
Diplômé d'Histoire et de Sciences Politiques de l'Université Paris-Sorbonne.
Ancien Fonctionnaire aux Ministères des Affaires Etrangères et de l'Intérieur Tunisiens des gouvernements d'Habib Bourguiba et de Zine El Abidine Ben Ali.
Diplomate de carrière et spécialiste de la sécurité et du renseignement.



Merci!
Kairouan
| 06-06-2015 19:03

Bravo et merci Madame pour cet article plein de sens et de sensibilite!
@BN
hombre
| 06-06-2015 16:31
corrigez svp dans la mort du loup:

Puis après, comme moi, souffre et meurs sans parler.

au lieu de " et meurt sans parler "

BN: Merci d'avoir attiré notre attention.
Mentalités bestiales
abdessattar jerbia
| 06-06-2015 16:03
Plusieurs parents éduqués en dehors des valeurs universelles protègent les criminels pédophiles soit parce qu'ils cèdent aux pressions soit parce qu'ils ont honte de déclarer leur enfant victime. Ces gens deviennent complices avec leur clémence. ils sont aussi criminels que les prédateurs parce qu'ils ignorent l'importance des stigmates psychiques
Beau constat
Vifair
| 06-06-2015 14:15
Merci Madame, pour cet article mais, dommage qu'il soit trop long et surtout, n'a aucun apport nouveau, un constat à la Vigny, c'est beau, parfait et ensuite? Comment agir pour inverser la tendance et que l'effet préventif de la peine revienne avec fin que la peur des délinquants...
Notre vrai dilemme c'est l'absence presque totale de la protection de l'enfant
Abel Chater
| 06-06-2015 09:42
Dans notre Tunisie indépendante menée par les bras de fer des deux dictateurs déchus, nous étions habitués par ces lois théâtrales qui naissent du jour au lendemain, sans la moindre préparation.
Parmi ces lois copiées-collées depuis des pays occidentaux comme la France ou l'Allemagne, il y a cette loi de la "protection" de l'enfant. Une loi comme tant d'autres qui nous réjouissent en les lisant, mais qui nous attristent en les cherchant dans la pratique. Ces lois qui n'existent que sur le papier ou plutôt pour signaler sa présence dans les manifestations internationales, comme étant l'un des leurs.
L'article 2 de la loi Numéro 95-92 du 09 novembre 1995 relative à la publication du code de la protection de l'enfant, stipule la garantie à l'enfant le droit de bénéficier des différentes mesures préventives à caractère social, éducatif, sanitaire et des autres dispositions et procédures visant à le protéger de toute forme de violence, ou préjudice, ou atteinte physique ou psychique, ou sexuelle ou d'abandon, ou de négligence qui engendrent le mauvais traitement ou l'exploitation.
Mais dans la pratique, tous les responsables de ce pays regardent avec nonchalance, les enfants dans le soleil comme en temps pluvieux, tenir du pain rond «Tabouna» en bordure des routes. N'en parlons pas de la mendicité et des petits enfants qu'ils louent à la journée pour faire pitié aux aumônieux et dont ils administrent un sirop pour les faire dormir afin qu'il n'y ait pas d'agitations.
Et où sommes-nous de la scolarité obligatoire de l'enfant?
On nous dit sans rougir, que la loi impose la scolarité à tous les enfants tunisiens, mais on ne peut pas l'imposer par la force.
Les copieurs et imitateurs de lois en Tunisie, doivent apprendre d'abord à étudier et à préparer les outils et les moyens pour sa réussite, avant qu'ils ne la décrètent pour leur propre autosatisfaction, ni plus ni moins.