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Le Réveillon, ça se fête quitte à casser la tirelire !
28/12/2018 | 19:59
4 min
Le Réveillon, ça se fête quitte à casser la tirelire !


Le nouvel an s’approche et les Tunisiens vivent au rythme des préparatifs du Réveillon de la Saint-Sylvestre attendant avec impatience les douze coups de minuit. Une occasion propice notamment pour les planificateurs d’événements misant sur les soirées sophistiquées de la fin d’année pour accroître leurs profits. Malgré les prix exorbitants et la conjoncture économique délicate, de plus en plus de Tunisiens optent pour ce type de célébrations pour accueillir la nouvelle année.

 

La célébration du Réveillon de la Saint-Sylvestre ou le Réveillon du jour de l’an est devenue une coutume qui continue à séduire les Tunisiens. Loin de l’aspect religieux, tout comme Noël, la Saint-Sylvestre en Tunisie est plutôt une fête commerciale suivant un modèle de mondialisation.

Bien que la Saint-Sylvestre, dans sa dimension religieuse chrétienne, ne fait pas partie des traditions tunisiennes, beaucoup de Tunisiens adoptent cette fête s’est ancrée dans leur culture. Sorties, restaurants, hôtels, maisons d’hôtes, croisières ou même voyages à l’étranger sont tout autant de manières possibles de passer cette fête en famille, entre amis ou en amoureux et chacun ses préférences.

 

Plusieurs semaines précédant la fin d’année, les Tunisiens sont matraqués par les publicités de tout type faisant la promotion des soirées. Des affiches géantes couvrant les panneaux publicitaires présentant une panoplie d’artistes sont implémentées au niveau des artères des villes et que personne ne pourrait manquer.

Les organisateurs d’événements partent dans une course effrénée pour attirer le maximum de clients en faisant appel aux artistes de renommée et en proposant des mets variés et raffinés de diverses cuisines. Tout semble alléchant, le seul hic étant les prix, pour le moins, excessifs. Tellement excessifs que certaines soirées proposent un paiement par facilité histoire d’inciter les gens à assister à ces soirées. Cependant, du côté des restaurateurs et des hôteliers, les packs offrant des promotions pour les dîners gala et le logement à l’hôtel sont omniprésents avec des prix raisonnables et concurrentiels.

 

Dans une société où un bon nombre de Tunisiens célèbrent les fêtes religieuses islamiques ainsi que les fêtes incontestablement commerciales, les commerçants, les restaurateurs, les hôteliers ainsi que les planificateurs d’événements trouvent leur bonheur et profitent de la situation pour renflouer leurs caisses. Curieusement, même face à l’excessivité des prix, le Tunisien se trouve contraint de suivre même par imitation. Les soirées deviennent, ainsi, une sorte d’identification sociale pour instaurer un sens d’appartenance et ne pas se sentir exclu.

La baisse du pouvoir d’achat qui prend de l’ampleur, outre la cherté de la vie et les impôts et taxes imposés sur les citoyens ne semblent pas freiner les Tunisiens qui ne se privent pas de se faire plaisir. Au moment où le taux inflation qui s’est stabilisée à 7,4% selon les données les plus récentes, ce type de festivités ne cesse d’attirer les clients.

 

Toutefois, à voir le nombre d’accidents de la route qui augmente exponentiellement au cours des vacances scolaires coïncidant avec les fêtes de fin d’année, la vigilance reste de mise.  Avec 5755 accidents de la route engendrant 1177 morts et 8679 blessés en 2018, les fêtards doivent être plus attentifs. Outre l’infrastructure des routes qui doit être révisée, l’entretien du véhicule est obligatoire. Les facteurs contribuant aux accidents de la route sont également inhérents aux chauffeurs notamment l’excès de vitesse qui représente la première cause de décès des jeunes entre 15 et 29 ans.

Outre l’excès de vitesse, le non-respect de la signalisation routière et de la distance de sécurité sont également responsables des accidents de la route. L’usage du téléphone portable au volant, le non-port de la ceinture de sécurité ainsi que la conduite en état d’ivresse, extrêmement répandue pendant la période des fêtes, mettent en péril la vie des usagers de la route, qu’ils soient chauffeurs, passagers ou piétons. Ainsi, des efforts conjoints doivent être déployés en vue d’intensifier les campagnes de sensibilisation et de sauver des vies.

 

Pour ceux plus soucieux de leurs contraintes budgétaires, passer le réveillon de la Saint-Sylvestre chez soi est la solution. Par choix ou par obligation, cela reste une excellente alternative à ces soirées, perçues par certains, comme de l’arnaque. Outre le fait que cela est aussi plus économique, la sécurité est bien plus assurée et rester chez soi paraît plus judicieux.

Quoiqu’il en soit, loin des m’as-tu-vu et au-delà aussi de certaines prétentions que ces fêtes aggravent la disparité sociale, ces célébrations restent toujours une preuve que les Tunisiens aiment profiter de la vie dans un contexte assombri par la précarité de la conjoncture socio-économique et les incidents de violence secouant le pays. Il est rafraîchissant de voir que garder une lueur d’espoir ainsi que la joie de vivre malgré toutes ces contrariétés est un message fort de l’optimisme et la force des Tunisiens qui tiennent encore contre vents et marées.

 

Boutheïna Laâtar

28/12/2018 | 19:59
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Commentaires (7)

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Monia
| 02-01-2019 19:59
que la notion universelle de laïcité gagne ici droit de cité.

HatemC
| 01-01-2019 17:33
Je parie ma chemise que personne en Tunisie ne sait qui a instauré le calendrier Hégijirien et comment est fêté la nouvelle année musulmane en Tunisie '?'.sauf quelques uns avec une tête bien pleine '?'

C'est le second Calife Omar Ibn Khattab qui instaura le calendrier hégirien ...et le fixa le jour de l'exil ( hégir = exil ) de Mohamed de la Mecque vers Médine en 622 ...

Encore lui Omar, c'est sous son Califat ... que les musulmans adoptèrent le calendrier ... le Zakkat (impôt) collecte qui a permis de développer à son époque les établissements publics - écoles, hôpitaux, mosquées ... - mais c'était une époque ou la Charia n'existait pas ...

Une époque où les musulmans étaient rationnel ... du 7 ieme au 9ieme S ...

Les mosquées du 7 ieme au 9 ieme S étaient des lieux où des savants venaient dispenser des conférences en astronomie, médecine, mathématique, philosophie, etc ...

C'étaient des lieux d'échanges et pas uniquement de prière et d'abrutissement comme c'est le cas à notre époque, le savant s'installait par terre et les élèves l'entouraient et buvaient ses paroles avec des prises de note ...

Les mosquées servaient pour les savants de l'époque de lieux de CONF'?RENCE ... les Imams n'utilisaient la mosquée uniquement que pour diriger une prière '?' aujourd'hui pour abrutir les jeunes et le envoyer à la mort ...

Entre 2 prières les élèves s'installaient pour échanger ... ils avaient soif de savoir... pas comme maintenant entre 2 prières ils échangent sur comment faire sauter des innocents ....

Dès l'apparition de la Charia au 9 ieme S le monde musulman a complètement explosé ... a abandonné la rationalité et devenu ce qui l'est aujourd'hui '?' arriéré inculte incapable de progresser '?' un peuple abruti ...

Le Calendrier Hégirien est fondé sur 12 mois LUNAIRES ( copier / coller du calendrier Hébraique ) de 29 à 30 jours chacun ... et non SOLAIRE, non sur la rotation de la Terre autour du Soleil .... l'année musulmane ne compte donc que 354 ou 355 jours au lieu de 365 jours comme le calendrier Grégorien, ce qui explique que le Ramadan est décalé de 11jours chaque année ...

Le nouvel an musulman n'est plus fêté et abandonné, la cause en est la généralisation du calendrier Grégorien à l'échelle mondial ... toutefois en Tunisie on marque la fête de l'Hégire en cuisinant la Mloukhia ( feuille de corète en poudre )pour que l'année soit féconde ... bon appétit, j'adore la Mloukhia qui est un met juif ... mais si quelqu'un peut apporter d'autre info là-dessus et me contredire '?' merci de me corriger '?' HC

HatemC
| 01-01-2019 17:15
Le problème des zarabo musulman c'est leur inculture totale '?' ils ne comprennent pas le sens des mots '?' des bourrins qui fourrent tout dans la laicité '?' alors que le 31 décembre est une fête bien religieuse et rien de Laics la dedans '?' Beaucoup en Tunisie parlent de chômage endémique '?' c'est normal, le Tunisien n'a aucun niveau ... des cerveaux de batraciens '?'.HC

HatemC
| 01-01-2019 17:05
@ tous ces aigris qui rejettent ceci ou cela parce que ça représente l'Occident et dire qu'ils vivent en Occident, c'est le paradoxe des consanguins descendants d'arabes '?' Dites vous bien les tarlouzes que tous les pays du monde y compris musulmans ont adoptés le calendrier Grégorien '?' hier les pays zarabes ont fêtés la St Sylvestre avec les plus lumineux des feux d'artifices '?' HC

versus
| 30-12-2018 15:47
Sachez que la St Sylvestre ou jour de l'an, comme vous dites, n'a rien de laïc, s'agissant du calendrier chrétien. Ne fêtez pas, vous l'avez il y a peu pour votre calendrier., vpus éviterez ainsi de tomber dans le péché

Mounir H.
| 30-12-2018 13:15
1- la majorité des Tunisiens ne connaissent pas le réveillon sous cette appélation.
2- la majorité des Tunisiens ne considérent pas ce Sylvestre un "Saint"
3- pour ma part, je ne connais que deux Sylvestres: Sylvestre le chat et Stallone...

Fehri
| 29-12-2018 00:21
Partout dans le monde on l'appelle jour de l'an, mais en Tunisie on est plus Français que les Français qui sont supposés laïcs. La fête du Saint!