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Le projet de loi Startup Act, la Loi 72 qui renaît de ses cendres, selon Anouar Maârouf
05/02/2018 | 10:34
3 min
Le projet de loi Startup Act, la Loi 72 qui renaît de ses cendres, selon Anouar Maârouf

Le ministre des Technologies de la communication et de l'Economie numérique, Mohamed Anouar Maârouf est revenu, ce lundi 5 février 2018, dans une interview accordée à Hamza Belloumi dans son émission La Matinale sur Shems Fm, sur le projet de loi Startup Act.

 

Ainsi, définissant cette loi, M. Maârouf a estimé que le Startup Act est l’équivalent de la fameuse loi 72 mais remastérisée au goût du 21ème siècle. Il a expliqué : «La loi 72 était une loi révolutionnaire car elle rompait avec le modèle actuel au niveau économique, social et culturel, en ouvrant un chemin. A l’époque on ne savait pas s’il était bon ou mauvais et où il menait. 30 ans après le bilan est connu. Aujourd’hui, les choses ont changé, notre pays vit une 4ème révolution industrielle et on revendique un nouveau modèle économique après la révolution du 14 janvier 2011. Nous voulons que StartupAct ouvre une nouvelle voie comme celle ouverte par la loi 72».

 

S’agissant des objectifs espérés, le ministre a précisé que sur le plan économique, le modèle pour capter les startups est différent, car ce sont de jeunes entreprises, nouvellement créées, très innovantes et capables d’évoluer rapidement. C’est là que réside l’importance du projet puisqu’on peut créer plusieurs sociétés capables de créer des richesses et des postes d’emploi importants en quelques années. Les exemples sont là, il y a Facebook, en 8 ans sa valeur a évolué de zéro dollar à 100 milliards de dollars, une valeur plus importante que celle de sociétés qui existent depuis des centaines d’années dans l’automobile ou les industries lourdes. WhatsApp en 4 ans a vu sa valeur passer à 19 milliards de dollars

 

Cette loi offre plusieurs avantages pour ceux qui veulent se lancer dans leurs propres projets. Ainsi, pour ces derniers, le projet de loi minimise les risques, en accordant un congé sans solde d’un an pour créer sa startup, qu’ils soient dans le public ou dans le privé, sauf s’ils sont salariés dans une PME. Cette année est renouvelable une seule fois. Au cours de ce congé, les entrepreneurs ont le droit à une prime de startup : 3 promoteurs d’un même projet peuvent en bénéficier pour ceux qui viennent juste de démarrer un projet. Si le promoteur est un jeune diplômé et s’il échoue dans son entreprise, l’Etat garantit qu’il pourra toujours bénéficier de mécanismes comme le Contrat de stage d'initiation à la vie professionnelle (SIVP). En plus, à chaque étape du montage du projet, l’entrepreneur trouvera le soutien financier qui convient.

«Nous allons créer un cadre qui encourage les investisseurs et bailleurs de fonds à investir avec des avantages tangibles. Il y aura ainsi des caisses d’assurances qui rembourseront une partie des investissements en cas d’échec», souligne Anouar Maârouf.

 

Le projet de loi a été approuvé en conseil des ministres et est actuellement devant l’Assemblée des représentants du peuple, a indiqué le ministre. Vendredi dernier, il a été présenté devant la commission de l’industrie où il a été très bien accueilli par les députés, eux même étaient très enthousiastes et voulaient le passer rapidement, a-t-il noté. Une prochaine audition est prévue jeudi prochain. L’objectif étant que le projet passe dans les deux mois à venir.

 

Le projet de loi entre dans le cadre de Starup Tunisia, a précisé M. Maârouf, en soulignant qu’il y aura des mécanismes de soutien et de financement, le tout sous la supervision de l’Etat qui interviendra via la Caisse des dépôts et consignations (CDC), un outil important pour le financement stratégique. Il y aura, également, un fonds des fonds dont chacun sera spécialisé dans le financement de chaque étape des projets en cours.

 

I.N

 

05/02/2018 | 10:34
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