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Tribunes
Le premier Gouvernement de la 2ème République devrait être restreint, inventif et gouverner par objectifs
25/12/2014 | 18:19
7 min
Le premier Gouvernement de la 2ème République devrait être restreint, inventif et gouverner par objectifs
Par Mahmoud Bouneb

L’hebdomadaire britannique «The Economist» vient de sacrer la Tunisie pays de l’année 2014 pour sa transition démocratique pacifique réussie. Le magazine, qui jouit d’une reconnaissance mondiale pour son sérieux et sa crédibilité, a choisi de récompenser la Tunisie pour la maturité politique démontrée aussi bien par ses dirigeants que ses citoyens, notant qu’après l’adoption en 2014 d’une nouvelle Constitution, notre pays a organisé deux élections législatives et présidentielle admirablement réussies.

Les Tunisiens, particulièrement ceux qui ont couronné BCE et l’ont porté à Carthage pour devenir le premier Président de la République de notre histoire élu démocratiquement, viennent de vivre des émotions fortes, une «exaltation» démocratique.

Et même si à l’issue de toute élection il y des heureux et des frustrés, les Tunisiens ont prouvé au monde, mais tout d’abord à eux-mêmes, qu’ils sont un peuple soudé au-delà de la diversité de leur choix, et que le pluralisme démocratique n’affecte en rien leur cohésion nationale et leur sens de la communauté. Certes, il restera de ces élections quelques séquelles auxquelles il faudra très vite remédier, mais la Tunisie est et restera un pays uni, harmonieux et serein.

Béji Caïd Essebsi peut donc se prévaloir en toute légitimité d’être aujourd’hui le Président de tous les Tunisiens, toute tendance confondue, sans distinction d’appartenance régionale, idéologique ou politique. Cette «cohésion Nationale», qui manque tant à nos frères Arabes, devrait être notre principal atout pour faire face aux défis majeurs qui nous attendent, car les aspirations des Tunisiens sont considérables.

C’est pourquoi, les tâches qui attendent le prochain gouvernement sont immenses et l'intérêt national impose, à la lumière des nouveaux équilibres issus des élections du 23 Octobre, la formation d’une équipe gouvernementale restreinte et soudée, dont les principales qualités devraient être la compétence, l’innovation, la solidarité, l’humilité et l’efficacité.

Ce gouvernement devrait faire en cinq ans ce qui n'a pas été fait depuis 30 ans. Remettre le pays au travail, rétablir la sécurité et la paix civile, l’Etat de droit et la discipline républicaine, redémarrer l’économie, assainir les finances publiques et, au-dessus de tout cela, redonner espoir et confiance à cette jeunesse Tunisienne rebelle et désemparée et à ces régions défavorisées restées à la marge du bien-être. Pour ce faire, les attitudes, les comportements, les approches et les méthodes de travail devraient fondamentalement changer.

Premièrement, Il devrait être hors de question pour tous les acteurs du nouveau paysage politique de former un gouvernement de «mouhassassa» pour se partager le pouvoir sur le modèle de la défunte «Troïka», nous savons tous où cela nous mènera.
Deuxièmement, le mandat qui sera accordé par le Président de la République et ensuite par l’Assemblée Nationale à celui ou celle qui sera en charge de former le gouvernement devrait être clair, ferme et réaliste. Il devra respecter, à la lettre, l’esprit de la constitution quant aux prérogatives et responsabilités de l’Assemblée, du Président et du chef du Gouvernement.
Troisièmement, et afin d’entamer la nouvelle législature dans la sérénité et la transparence vis-à-vis des partenaires sociaux, de la société civile et des citoyens, le nouveau gouvernement devrait entamer sa mission en établissant un état des lieux. Ceci lui permettrait de partir sur des bases claires en lançant, dès sa prise de fonction, un audit national public indépendant d’une année et une consultation élargie sur les finances et l’administration publiques afin de déterminer les lacunes et les faiblesses de notre système de gouvernement et nos méthodes de gestion. Il devra émettre, également, les recommandations à suivre afin d’atténuer les effets dévastateurs de la bureaucratie, moderniser l’administration, assainir et équilibrer les finances publiques et remettre sur les rails le «train Tunisie».

L’objectif suprême devrait être de mobiliser toutes les ressources de la Nation pour les mettre au service de notre Sécurité Nationale. Il faudra travailler dur et sans relâche pour renforcer notre Cohésion régionale et consolider la justice sociale. Il faudrait aussi rééquilibrer et dynamiser notre politique étrangère et nos partenariats internationaux stratégiques.

Mais tout cela ne mènera à rien sans procéder à des réformes structurelles de notre économie selon un programme ambitieux, solide et responsable qui permettra de combattre la corruption, l’économie parallèle et l’exclusion, résorber la dette, créer de la richesse et générer des emplois, rénover l’agriculture, moderniser l’éducation nationale et la formation professionnelle afin de les adapter aux besoins de l’économie, améliorer les services de santé et l’accès aux soins, redonner une ambition à la culture et aux créateurs Tunisiens, réformer les médias publics particulièrement l’audiovisuel afin qu’ils soient au service de la communauté nationale dans son unité et sa diversité…

Les nouveaux membres du gouvernement auront forcément du pain sur la planche et leur mission ne serait pas de tout repos. Les temps sont extrêmement difficiles et les maître-mots devraient être pour tous: courage, persévérance, innovation, bonne gouvernance, mais surtout rester toujours à l’écoute des Tunisiens, tous les Tunisiens, particulièrement ceux qui ont crié haut et fort leur colère et leur désarroi face aux disparités flagrantes et parfois effrayantes entre certaines régions de notre pays, entre ceux qui ont tout et ceux qui ont si peu ou rien du tout, entre la Tunisie qui vit et celle qui subsiste.

Le prochain Gouvernement, mais aussi la prochaine équipe présidentielle ainsi que la nouvelle Assemblée Nationale, devraient tout faire pour éviter le piège ou la tentation de tomber sous l’influence et parfois sous l’emprise des lobbys, particulièrement les lobbys de l’argent, car La société Tunisienne a toujours été dominée par des groupes d’intérêts économiques, financiers, régionaux, sportifs ou encore médiatiques qui se soucient peu de l’intérêt national …

Par ailleurs, certaines élites Tunisiennes ont toujours été tentées par la domination du pouvoir «BELDI», cynique et arrogant, qu’il soit Tunisois, Sahélien ou Sfaxien, au dépend de la Tunisie profonde, ce qui se traduit toujours par une multiplication des revendications régionales ou sectorielles dans la société et par une demande croissante des groupes de pression, des secteurs de l’économie, des organisations professionnelles…

Tous n’aspirent qu’à intervenir à des différents niveaux de prise de décision afin d’influencer directement ou indirectement les processus d'élaboration, d'application ou d'interprétation des mesures législatives et des politiques du gouvernement…
C’est pourquoi, le Chef du Gouvernement tant attendu par les Tunisiens, devrait être un homme ou une femme apolitique, une personnalité exceptionnelle profondément patriote, doté d’un grand sens de l’Etat, ferme, déterminé, ouvert au dialogue et proche des préoccupations populaires.

Son Gouvernement devrait être constitué d’une équipe restreinte, soudée, formée de compétences nationales reconnues et ne comptant pas plus d’une quinzaine de ministres et une dizaine de secrétaires d’état. Trois Vice-Premier Ministres devraient coordonner l’action des principaux pôles ministériels.

Un pôle sécurité et réforme de l’Etat confié à Un vice Premier Ministre, assisté par deux ministres, serait en charge de la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat, les affaires intérieures, les collectivités locales, la réforme de l’aménagement du territoire et de l’Administration Publique et bien sur la préparation des prochaines élections municipales.

Un pôle économique dirigé par un Vice Premier Ministre assisté par quatre Ministres et qui aura la charge de coordonner l’action gouvernementale dans les départements de l’emploi, la formation professionnelle, la planification, les finances, l’agriculture et la pêche, l’industrie, le commerce, le tourisme, le transport, les télécoms et les nouvelles technologies.

Un pôle diplomatique confié à un vice Premier Ministre assisté par un ministre et un secrétaire d’état qui aura la charge de coordonner l’action du gouvernement dans les domaines des relations internationales, des communautés tunisiennes expatriées, la coopération internationale, l’investissement étranger et la communication extérieure.

Quant aux départements de la défense nationale - la justice - la santé publique - l’éducation, l’enseignement et la recherche scientifique et technologique - les affaires sociales, la femme et la famille - la culture, l’identité nationale, la communication et la jeunesse et sport, Ils devraient être gérés par des ministres ou des secrétaires d’état qui travaillent sous la responsabilité directe du Chef du Gouvernement ou/et du Président de la République.
Enfin, et afin de promouvoir l’efficacité et développer chez les membres du gouvernement un esprit de solidarité, de discipline de travail et de confiance en soi, chaque chef de département ministériel devrait travailler sur la base d’objectifs annuels clairs, bien définis et réalisables qui lui seraient assignés par le Chef du Gouvernement ou par le Président de la République.

Cette méthode de gestion par objectif permet d’établir un équilibre adéquat entre le leadership, l'esprit d’initiative et la performance, d’une part, et le contrôle ainsi que la conformité aux politiques définies d’autre part, car il faudrait absolument intégrer la bonne gouvernance dans les valeurs et les mécanismes de l’Etat. Elle seule pourrait assurer le leadership, l’intégrité et la transparence dans le processus de prise de décision à tous les niveaux de gouvernement pour que chacun puisse répondre de ses actes, de ses décisions et de ses résultats.
25/12/2014 | 18:19
7 min
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Commentaires (17) Commenter
L'essentiel n'est pas là !
Hannibal
| 26-12-2014 11:48
Non, vous vous trompez sur l'essentiel !

1 - Votre approche de gestion par objectifs est réalisable dans un pays démocratique, moderne (à l'européenne par exemple... ) qui est en crise ...et qui fait tout pour résoudre ses problèmes !
Votre approche est a-historique en dehors des réalités sécuritaires, économiques et sociales de la Tunisie d'aujourd'hui !
Vous faites comme si la Tunisie n'a vécu sous l'emprise de la TROÏKA pendant 3 ans !
Que faites-vous des agents nommés, infiltrés dans les Ministères de l'Intérieur, de la Justice, de la Défense, des affaires étrangères...sans parler des administrations nationales, régionales et locales !!!
Croyez-vous que ces agents (dont la compétence et le mérite sont douteux... ) vont jouer le jeu démocratique et veiller à appliquer la politique du Gouvernement ?
Non, bien sûr! Le croire, c'est de la naïveté politique !

Donc, il y a un préalable : revenir dans le premier mois du Gouvernement sur toutes les nominations de la TROÏKA.

2 - Le chef du Gouvernement, le nombre des Ministres, une équipe restreinte ou non, ...la cohésion sociale...tout ça, ,je veux bien ...mais l'essentiel n'est pas là !!!

Quelle est la POLITIQUE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE qui sera mise en 'uvre ?
Quelle est la marge dont dispose le Gouvernement ?
- Quelles sont les contraintes pour la Tunisie en 2015 ?
- Chômage élevé
- Le tunisien ne travaille pas assez
- les exigences du FMI, de la Banque mondiale, ce qui pose des difficultés d'accès aux crédits !
- Déficit du Commerce extérieur, de la Balance des paiements
-aggravation des dépenses publiques
- problème de compétitivité de l'économie...

A priori, l'essentiel ne vous intéresse pas !

Vous pouvez toujours réfléchir, à savoir, si il faut 10 ou 15 ministres ...MAIS POUR QUOI FAIRE ?
Je salue la qualité des commentaires
ZZZ
| 26-12-2014 09:48
des salahtataouine,pseudo,sidali et autres.C'est curieux,depuis le départ d'Ennakba et ses valets du Pouvoir,on constate le retour de l'Intelligence dans nos portes et une élévation du débat.Cela doit être une coÏncidence...
Démocratie, vous avez dit ?
Icham Nabeul
| 26-12-2014 09:25
Mais qu'est-ce que c'est la démocratie ?
Pour moi, au-delà du sens étymologique, la démocratie, c'est la loi de la majorité et la protection des minorités.
Dans cette hypothèse, le Président élu au suffrage universel (majorité des voix exprimés), devient le Président de tout le peuple, au demeurant, tous les Tunisiens sans exception et sans exclusion (Il est même le Président de ceux qui vivent sur le sol tunisien, dans le respect des lois internationales !).
Pour cela, il ne doit plus appartenir à aucun parti politique et ses décisions doivent être prises dans l'intérêt commun, y compris de ceux qui n'ont pas voté pour lui (les minorités peuvent aussi constituer une force de propositions).
Sur le fond de cet article et dans le prolongement des principes précédemment énoncés, le Président, en tant que "commanditaire" de la politique générale qu'il fixe au Premier Ministre et à son gouvernement, ne peut être en prise directe avec les ministres : c'est de la responsabilité exclusive du Premier Ministre qui met en oeuvre la politique définie, validée par l'assemblée des représentants du peuple (ARP).
Reste à fixer "dans le marbre" l'instance de constitionnalité, un statut pour l'opposition (non au Président de la République, mais au gouvernement), et l'indépendance de la justice.
Est-ce que je dis des bêtises ?
Mise à jour
Tapakaya
| 26-12-2014 02:06
Monsieur Bouneb,
Depuis votre détention au Qatar, le PMI a développé de nouvelles méthodologies em project management, le MpO n'est plus d'actualité et c'est un concept révolue. Le management Kefteji est de plus en plus à la mode.

Inchallah vous serez parmi nous le plus tot possible.

Bonne chance.
The ECONOMIST as t 'il soutenu MANDELA en PRISON?
pseudo
| 25-12-2014 23:45
Et pendant l 'Apartheid
DECOLONIZEZ vous ;nos journaux font d 'excellentes analyses
Meilleure Constitution du Monde
Pays de l 'Année
et autres balivernes ça nous fait une belle jambe
nous avons le FMI et la BM pour nous botter les fesses et un deficit record ou nous a plongé la Troika;le terrorisme;les prix qui flambent etc
Demandez à The Economist de faire campagne pour vous sortir du Qatar qui vous sequestre;vous etes aller chercher les gazo dollars;votre ruée vers l 'or au Qatar win waslitik
quel(le) premier(e) ministre pour la nouvelle équipe
sid ali
| 25-12-2014 22:38
militant politique et associatif en France, je suis fier de l'intelligence de mes compatriotes qui ont voté avec discernement et sens de la démocratie. Ce serait génial de désigner une femme comme chef du gouvernement (' Madame Kanou par exemple) ou un jeune politique avec des idées neuves en phase avec la démographie tunisienne( Yassine Brahim est le profil idoine) Le chantier est vaste , la Tunisie a besoin d'union pour affronter toutes les questions sociales et économiques d'une urgence extrême. Je tiens à saluer la prise de position responsable de Rached Ghannouchi dont le réalisme politique a participé à calmer le jeu ainsi que ses ultras. Vive la Tunisie et vive la seconde République.
Chantez la forme
salahtataouine
| 25-12-2014 21:35
Vous nous cassez la tete ..restreint , competent,...alors que le fond de la chose publique est dans le .....
On a eu des technos ..competents ..ils n ont fait qu enfoncer le pays et ont tout preparé pourqu il soit livré mains et pieds lieés à la finance internationale de la BM et du fmi ..

Ils vont courir pour aller s endetter , s endetter et encore s endetter .....

On peut toujours mettre une equipe restreinte ...mais elle va commencer par renflouer les banques en trouvant 1.3 milliard
Ils vont nous inventer la "regle" .."" vivre plus longtemps ...travailler plus longtemps ... pour soit diasant combler les deficits de nos caisses sociales ...

Tenez il y a une mauvaise nouvelle ...le blé et les cereales en general vont voir le prix sur le marché flamber ( mauvaises recoltes ..à part en russie ) que nous devons payer avec un dollar qui ..monte ....

Au printemps le petrole verra les 75 à 80 dollars ...et notre budget meme si il part d un barril à 95 dollars ne sera pas dans l equilibre ...

LE PROGRAMME AVANT LES HOMMES ....faites moi un bon programme ...on aura des bons "executants .......

Mais desolé ...on aura des plans drastiques imposés par les creanciers .....pour sauver la mise en sachant qu en 2017 nous aurions a rembourser des dettes ..

Meme si on va chercher des martiens ..on ne pourra pas faire des miracles ..

La nakhba a detruit la tunise ...en l enfoncant dans la dette et les deficits qui necessitent des dettes pour combler les trous ...


QUE FAIRE ???
Pour unir les tunisiens
l'idiot du bled
| 25-12-2014 20:39
l'idéal serait l'organisation d'un match de foot entre la TUNISIE et l'EGYPTE par exemple et que notre pays l'emporterait par un but à zéro,but qui serait marqué par le Mednini ISSAM JOMAA suite à une passe judicieuse d'un joueur de l'espérance et ceci juste après l'arrêt d'un pénalty par le gardien de l'équipe sahélienne qui repousse la balle reprise tout de suite par un défenseur de l'équipe de Slim Riahi et passée au joueur de l'esoérance.
Un portrait éclairé de ce doit doit la structure du futur gouvernent.
Helara13
| 25-12-2014 20:25
Je suis particulièrement favorable au dispositif de gouvernance brossé par M.Bouneb que je felicite au passage et souligne l'opportunité d'un tel dispositif qui sied à la situation actuelle de la Tunisie. J'espère que les sages de Noda s'en inspireront pour former les équipages.
Je souhaite ensuite rappeler combien, il est primordiale d'accorder un soin particulier et chirurgical au choix des membres du gouvernement et de l'Etat qui doivent être de compétences et de moralités absolument irreprochables ! Ainsi, on peut faire l'économie de tous les problèmes nuisibles et sources de contestations, a juste titre. Un point retient particulièrement mon attention, le poste de l'Identité nationale. Il me paraît en effet vital que nous y accordions un intérêt particulier en raison des tentatives incessantes en vue de la transformer, la travestire, ou l'enrayer tout court... Nous avons le devoir incontestable et inaliénable de protéger un patrimoine de richesses de trois mille ans et de le transmettre aux générations futures. Vous savez l'ampleur du travail exigé dans ce domaine au regard des convoitises déclarées ou enfouies dans les esprits maléfiques de certains. Nous sommes à la croisée des chemins et nous devons être a la fois convaincus de la bonne direction et fiers de ce que nous sommes. Tafia tounes !
@dr bmn
Tounsi fier
| 25-12-2014 20:21
Tout d'abord le taux de participation est supérieur a 60% *** !!!
J'Aurais bien aimé par ailleurs que les "génies CPRistes" nous éclairent davantage à propos de "leur grand president " (adepte du "non moins grand L. Gbagbo )" qui a gouverné le pays plus de 3 ans durant avec moins de 7000 voix nonobstant deux années de pouvoir illégitime !!