C'est l'exploit des "politiques ".
Plus ignorants plus facile à abuser.
Chiffres du jour : Seuls 15% des Tunisiens de 25 ans et plus suivent ou ont suivi un cursus universitaire contre 30% en France et 35% en Allemagne mais aussi 16% en Turquie.
Par ailleurs, la durée moyenne de scolarisation des plus de 25 ans en Tunisie est de 7 ans seulement contre une moyenne de 12 ans en France et 13 ans en Allemagne mais 8 ans en Turquie.
Près de 20% des plus de 10 ans sont analphabètes, 30% des femmes et 10% des hommes. Le taux d’illettrisme, ne pas savoir lire, écrire ou compter après avoir été scolarisé, est encore bien plus élevé.
Les récents résultats des élèves ayant participé au concours de « sixième », facultatif en Tunisie, ont montré que la moyenne générale de 51 mille enfants était de 3,2/20 en mathématiques et de 6,5/20 en sciences.
Il est légitime au vue de ces résultats factuels de se poser la question sur l’immunité de la société tunisienne face à toutes les formes du populisme et de clientélisme.
On peut aussi se poser des questions sérieuses sur la pratique d’une citoyenneté pleine avec ce manque d’instruction, de culture et de maîtrise des critères de choix dans un processus démocratique.
Le populisme qui se nourrit par l’opposition des élites au « vrai » peuple, a toute sa place dans une telle société.
Le populisme qui se nourrit de la défiance vis-à-vis des institutions représentatives, les corps intermédiaires, les médias, a toute sa place dans une société où l’éducation est aussi précaire.
Le souverainisme béat (winou il pétrole), la xénophobie (étudiants étrangers,...), l’intolérance (vis-à-vis des minorités notamment), le rejet de l’autre car différent (dans les virages de nos stades de foot...), sa négation même (incidents régionalistes et tribaux...), fruit des discours populistes et simplistes, sont très facilement appropriés par des masses incultes.
Les fakenews sont souvent pris pour des vérités absolues, ça passe comme une lettre à la poste en l’absence de recul, de capacité de recoupement, ou de quête d’objectivité.
Bref, le populisme repose sur la faiblesse de la culture politique et le manque de conscience citoyenne, de culture et d’instruction.
Certes, il y a des réalités telles qu’une perception forte de l’éloignement des élites du vécu quotidien souvent très dur du peuple, au niveau du discours et de l’action, l’approche programmatique est rejetée, les poches de colère justifiée et qui ne trouvent pas de réponses claires immédiates du « système », une crise économique et sociale qui dure depuis plus de 10 ans, des réalités qui nourrissent les discours de la rupture et du dénigrement, parfois à caractère fasciste (pureté, exclusion, nous sommes les « vrais »....Le consensus politique de la classe dirigeante alimente aussi ce sentiment de vouloir casser avec le système établi.
Il est encore temps de sauver le processus démocratique car c’est le seul qui garantit la résolution de nos problèmes sans violence et durablement. Et puis, il est connu que le populisme est le chemin tout tracé pour une forme de dictature par la démocratie (cas de la Turquie...),...
Il faut savoir et vite ce qu’on veut ?
Walakom sadid annadhar.
Chiffres du jour : Seuls 15% des Tunisiens de 25 ans et plus suivent ou ont suivi un cursus universitaire contre 30% en France et 35% en Allemagne mais aussi 16% en Turquie.
Par ailleurs, la durée moyenne de scolarisation des plus de 25 ans en Tunisie est de 7 ans seulement contre une moyenne de 12 ans en France et 13 ans en Allemagne mais 8 ans en Turquie.
Près de 20% des plus de 10 ans sont analphabètes, 30% des femmes et 10% des hommes. Le taux d’illettrisme, ne pas savoir lire, écrire ou compter après avoir été scolarisé, est encore bien plus élevé.
Les récents résultats des élèves ayant participé au concours de « sixième », facultatif en Tunisie, ont montré que la moyenne générale de 51 mille enfants était de 3,2/20 en mathématiques et de 6,5/20 en sciences.
Il est légitime au vue de ces résultats factuels de se poser la question sur l’immunité de la société tunisienne face à toutes les formes du populisme et de clientélisme.
On peut aussi se poser des questions sérieuses sur la pratique d’une citoyenneté pleine avec ce manque d’instruction, de culture et de maîtrise des critères de choix dans un processus démocratique.
Le populisme qui se nourrit par l’opposition des élites au « vrai » peuple, a toute sa place dans une telle société.
Le populisme qui se nourrit de la défiance vis-à-vis des institutions représentatives, les corps intermédiaires, les médias, a toute sa place dans une société où l’éducation est aussi précaire.
Le souverainisme béat (winou il pétrole), la xénophobie (étudiants étrangers,...), l’intolérance (vis-à-vis des minorités notamment), le rejet de l’autre car différent (dans les virages de nos stades de foot...), sa négation même (incidents régionalistes et tribaux...), fruit des discours populistes et simplistes, sont très facilement appropriés par des masses incultes.
Les fakenews sont souvent pris pour des vérités absolues, ça passe comme une lettre à la poste en l’absence de recul, de capacité de recoupement, ou de quête d’objectivité.
Bref, le populisme repose sur la faiblesse de la culture politique et le manque de conscience citoyenne, de culture et d’instruction.
Certes, il y a des réalités telles qu’une perception forte de l’éloignement des élites du vécu quotidien souvent très dur du peuple, au niveau du discours et de l’action, l’approche programmatique est rejetée, les poches de colère justifiée et qui ne trouvent pas de réponses claires immédiates du « système », une crise économique et sociale qui dure depuis plus de 10 ans, des réalités qui nourrissent les discours de la rupture et du dénigrement, parfois à caractère fasciste (pureté, exclusion, nous sommes les « vrais »....Le consensus politique de la classe dirigeante alimente aussi ce sentiment de vouloir casser avec le système établi.
Il est encore temps de sauver le processus démocratique car c’est le seul qui garantit la résolution de nos problèmes sans violence et durablement. Et puis, il est connu que le populisme est le chemin tout tracé pour une forme de dictature par la démocratie (cas de la Turquie...),...
Il faut savoir et vite ce qu’on veut ?
Walakom sadid annadhar.