Sur les réseaux, le jeune Tunisien Amine Allouche  dénonce les entraves douanières et administratives rencontrées par les voyageurs transportant des bagages « atypiques », en racontant le parcours d’un télescope qu’il venait d’acheter et qu’il a voulu ramener en Tunisie.

« J'arrive à l'aéroport Tunis Carthage avec mon télescope amateur que j'ai acheté à l'étranger pour l'équivalent de 310 DT et que j'ai amoureusement détaxé dans le but de préserver mes euros et dollars qui se font de plus en plus rares avec chaque année qui passe. Après avoir trimbalé la boite du télescope faisant 42 x 25 x 75 cm pendant 48 heures d'enregistrement, d'embarquement et de vols consécutifs, j'arrive à l'ATC (Aéroport Tunis Carthage) croyant le pire dépassé et craignant la réaction de la douane tunisienne. Et là je réalise que le spectacle ne fait que commencer » écrit-il sur sa page Facebook. « Après récupération de mes bagages on m'arrête et on me confisque le télescope en attendant l'avis du Centre d'Etudes et de Recherche des Télécommunications CERT qui a un bureau dans l'aéroport mais qui était fermé puisqu'on était dimanche ».

Ce qui vient après est la partie la plus embêtante du périple. Le jeune homme se voit poser de nombreuses questions sur l’utilité du télescope et sur son utilisation mais aussi les motifs de son achat. Au final, on lui confisque l’objet et il se trouve obligé de le laisser à l’aéroport et de revenir le récupérer le lendemain. S’en suit ensuite l’obtention d’une autorisation du CERT, le paiement d’une redevance de 100 DT, soit le tiers du prix d’achat du télescope.

« Conclusion : le pays est totalement consommé par la mainmise bureaucratique et l'emprise fiscale. La connerie législative reste omniprésente. La logique du progrès et totalement absente. Je finis donc par payer 20% de taxes et services sur le simple achat d'un objet éducatif/ludique », écrit le jeune homme.

R.B.H