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Le ministre de la Culture réagit à la démolition de la maison natale d'Aboulkacem Chebbi
25/09/2016 | 21:25
1 min
Le ministre de la Culture réagit à la démolition de la maison natale d'Aboulkacem Chebbi

Après avoir appris que la maison natale du poète Aboulkacem Chebbi à Tozeur, fut complètement rasée, le ministre de la Culture, Mohamed Zinelabidine, a fortement dénoncé cet acte à travers un post Facebook, publié hier samedi 24 septembre 2016.


« Je suis catastrophé par ce que j'apprends. C'est honteux, criminel et irrespectueux de la mémoire collective des illustres personnalités symboliques de notre pays. J'apprends à l'instant ce drame et en assurerai le suivi imminent. La honte ! », a-t-il indiqué en substance.

 

 

 

Pour sa part, le gouverneur de Tozeur s'est exprimé à ce sujet sur Jawhara Fm, hier samedi 24 septembre, affirmant que cette information est fausse et que la maison du poète Aboulkacem Chebbi appartient aux héritiers d'Aboulkacem Chebbi qui sont libres d'en disposer. Il s'est contredit dans la même émission pour dire que l'information est plutôt vieille et date de plusieurs années, mais qu'elle a été de nouveau partagée en masse sur les réseaux sociaux.

 

 

25/09/2016 | 21:25
1 min
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Commentaires (30)

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MMC
| 26-09-2016 21:10
C'est bien charitable de s'offusquer, les Tunisiens attendent ses actes Mr le Ministre.

ourwa
| 26-09-2016 21:10
" Il ne faut pas oublier la politique des étapes de Bourguiba.
C'était trop tôt pour Bourguiba de prôner l'universalisme " etc...
On la connait, "la politique des étapes" de bourguiba; hormis sa stratégie, payante, il est vrai, pour arracher l'indépendance totale, en passant par celle, intérieure...il assuma les responsabilités du 1er ministère, avant de virer le bey, 1 an plus tard et déclarer la République. Ensuite, a commencé la lamentable période des purges, la répression féroce des yousséfistes, jusqu'à l'assassinat de ben Youssef...Son exercice du pouvoir, dès l'indépendance, était un tant peu respectueux de la Constitution...pour se muer rapidement, à la fin des années 60 en pouvoir népotique et névrotique, oppressif, dictatorial. La fin de son règne a connu un vieux despote schizophrène, paranoïaque, cyclothymique, qui virait des ministres et en nommait d'autres tous les mois...On connait la suite...De l'"universalisme" dont vous parlez, il n'en a pratiqué que la boulimie concernant le culte de sa personnalité et l'obsession d'être connu et reconnu par le monde entier...ce que l'ancienne puissance coloniale lui a "accordé" hypocritement pour flatter son égo et pour l'utiliser avec machiavélisme comme arme de propagande contre la politique de Nasser et celle du pouvoir du FLN algérien... L'universalisme, selon le sens communément admis, tend plutôt vers l'instauration et la pratique d'une véritable démocratie, le bannissement du pouvoir personnel et de l'influence de toute idéologie totalitaire et/ou théocratique dans la gestion des affaires publiques... C'est aussi le respect de toutes les cultures, l'humanité dans son ensemble et la dénonciation de toute forme de pouvoir répressif. Ce n'était nullement les choix idéologiques de bourguiba; ses références implicites et explicites aux philosophes du XVIIIème siècle européen n'étaient qu'un simple mot d'ordre, une simple stratégie politique et géo-politique, de même que son double positionnement à la fois arabo-musulman et pro occidental...
" Il devait d'abord transformer l'esprit tunisien !!" dites-vous? OUi, il a réussi à le faire, mais dans quel sens? Il a réussi à faire des Tunisiens des sujets dociles et muselés d'une république monarchique, après avoir été des sujets dociles d'une monarchie beylicale rétrograde. Cela dit, le désordre colonial a fait place, après l'indépendance, à l'ordre policé et policier d'un Etat incarné dans un seul homme, bourguiba. L'Etat, c'était lui et personne d'autre et ben ali, un de ses élèves et disciples, n'a fait qu'appliquer les recettes héritées du "combattant suprême", avec les résultats qu'on sait. Et que pensez-vous que BCE, cet autre disciple de bourguibe et son compagnon de la 1ère heure ,fait depuis qu'il tient les rênes du pouvoir, si ce n'est la même chose!!!

A.Hafsia
| 26-09-2016 21:08
Je souhaite faire l'historique des biens des Hafsia (Etant moi même un Hafsia), et je souhaite par conséquent rentrer en contact avec vous. Vous pouvez me contacter à l'adresse mail suivante: m.hafsia1023[at]yahoo.com. Je vous remercie d'avance.

TeTeM
| 26-09-2016 18:25
Maintenant que la maison est détruite tous le monde viens pleurer et crier au scandale alors que cette maison n'était plus qu'un tas de ruine qui allait sans doute finir par s'écrouler.

Oui, les héritiers sont libres de jouïr de leur propriété. Si cette maison avait un caractère historique particulier, il incombait à l'Etat de préempter le bien et de l'acheter de force ou du moins de refuser le permis de construire.

Cela n'a pas été fait et, entre nous, je pense que la grande majorité du peuple tunisien, dont la culture est proche du néant, se contre fiche de cette destruction car ses préoccupations actuelles sont bassement matérielle!

Oui cette destruction est sans doute regrettable mais ce genre de chose se répétera !

rzouga
| 26-09-2016 18:17
Puisque la maison est tombée en ruine et rasée, alors installons son buste à sa place, c'est plus joli qu'un bâtis délabré.

TeTeM
| 26-09-2016 18:14
Bien sur qu'ils sont libres d'en disposer et encore plus s'ils ont obtenus un permis de démolir...

nazou
| 26-09-2016 13:40
Notre poète était probablement sans le savoir, universaliste !
Pour Bourguiba qui l'était aussi, ça n'était pas le moment !
Il ne faut pas oublier la politique des étapes de Bourguiba.
C'était trop tôt pour Bourguiba de prôner l'universalisme !
Il devait d'abord transformer l'esprit tunisien !!
Le résultat est catastrophique.
C'est ce que nous vivons constatons et lisons ici.

ourwa
| 26-09-2016 12:47
Eh oui, toujours cette rengaine de " la Tunisie c'est 3000 ans d'histoires" sic...
Vous avez parfaitement raison de mettre au pluriel le terme "histoires", c'est plus véridique que l'expression " La Tunisie et ses 3000 ans d'Histoire"... car les " 3000 ans d' histoires" de la Tunisie ne manquent pas de sel, si l'on veut bien les regarder de plus près; elles apparaissent peu glorieuses quand on décortique les épisodes des différentes monarchies qui se sont succédées dans le pays, celles des Aghlabides, des Fatimides, des Husseinites, de triste mémoire, des Ottomans, celle des Beys, de la colonisation, du PSD, ses magouilles et ses assassinats politiques...et bien avant, au XIeme siècle JC, la destruction à grande échelle du territoire par les hordes barbares de Bani Hilâal et Bani Salim, venus d'Arabie et qui avaient réellement islamisé le pays... Mais au fait, pourquoi s'arrêter à seulement à 3000 ans d'Histoire et ne pas aller plus loin? pourquoi ne pas pousser jusqu'à la Préhistoire, ses grottes néolithiques, ses outils en pierre taillée, ses squelettes de dinosaures mis récemment à jour dans le Sud etc?... A ce rythme, on finirait bien par "rehausser" un peu plus la "notoriété" historique et culturelle du pays et peut être lui attribuer le mérite, par ricochet, d'avoir "humanisé" et "civilisé" les barbares de la rive nord de la méditerranée...
Quant à votre remarque : " Mais c'était un choix du zaim !!!
Et les héritiers du poète ne déroge pas à la règle !!!", elle est exacte. Entre 1958 et 1987, l'hymne national, Himâat al Himâa, écrit et mis en musique par 2 égyptiens, s'est vu ajouter quelques vers à la gloire de Bourguiba et 2 vers du fameux poème de Chebbi:" Si un jour le peuple exige la dignité, force au destin d'obtempérer! etc...". Chebbi n'a jamais été en odeur de sainteté auprès de bourguiba et du PSD, comme il fut par la suite écarté par ben ali, qui institua "Alâa Khallidi" comme nouveau hymne national... A ce niveau, ben ali n'a fait que marcher sur les pas de bourguiba;Chebbi, voix populaire, subversif, donnait à la volonté populaire la primauté de la parole et de l'action politique sur les initiatives de l'Etat omniprésent...Alors, on comprend mieux le cantonnement du poète et de ses écrits dans la sphère strictement littéraire et le refus de l'Etat bourguibiste, bénaliste, nahdaoui et finalement nahdaoui-nidaïste d'entretenir ce symbole culturel à travers des colloques littéraires réguliers et des monuments patrimoniaux, comme sa maison natale...laquelle fut abandonnée, pour à la fin fut rasée... L'explication tordue du ministre et du délégué du Sud comme quoi l'affaire était strictement familiale et que l'Etat n'y pouvait rien, est un vrai mensonge; la souveraineté de l'Etat pouvait très bien s'exercer en le domaine, en déclarant la maison natale d'utilité publique en tant que symbole nationaliste, patrimonial et culturel majeur du pays et la prendre en charge, la restaurer et en faire par exemple un lieu mémoriel et gratifiant... tout comme il l'avait fait pour les mausolées religieux de Sidi Bou-saïd et de Saïda Mannoubia, incendiés et restaurés à grands frais...Or il n'en fut rien, car il y aurait des "pèlerinages" autorisés et d'autres qui sentiraient le soufre. Suivez mon regard... CQFD.

mizaanoun
| 26-09-2016 12:39
« Je suis catastrophé par ce que j'apprends. C'est honteux, criminel et irrespectueux de la mémoire collective des illustres personnalités symboliques de notre pays. J'apprends à l'instant ce drame et en assurerai le suivi imminent. La honte! »

Evidemment c'est une démonstration d'hypocrisie encore de plus. La société, aujourd'hui plus que jamais dans l'histoire, de par les agissements de son élite est plongée dans un océan d'ignorance sans fond.

Aucune valeur morale, culturelle, historique ou tout simplement humaine n'a compté et ne compte plus dans l'esprit de cette élite. Seule la valeur de la Bourse qui est prise en considération.

Honorer la mémoire d'un illustre personnage comme Aboulkacem Chebbi n'est pas une urgence dictée par le FMI, la BM, l'OMC ou le Dieu-Marché.

En tout cas Ibn Khaldoun l'avait déjà annoncé et avec raison : « Les nations sont une somme de valeurs morales et culturelles , une fois ces valeurs disparues, suit inévitablement la disparition des nations elles-mêmes. » C'est une traduction hâtive des propos du grand écrivain, philosophe et penseur.

bouglagem
| 26-09-2016 12:37
Pour les "henayas" qui commencent a être
massacrés par des bourricots ignares
Ne nous dites pas que vous n'êtes pas au courant . Si Les photos qui circulent sur les réseaux sociaux ne sont pas encore parvenues à votre ministère on peut vous les renvoyer
gratuitement