Le président du Conseil d’administration du géant algérien, Condor Holding Abderrahmen Ben Hammadi, a affirmé ce vendredi 16 mars 2018 lors de son passage à Mosaïque FM, l’intention du groupe d’investir massivement en Tunisie.

Ainsi, la direction de l’entreprise a demandé officiellement une autorisation pour monter une unité de montage de téléviseurs en Tunisie, à Béja. D’après nos informations, Condor a préféré investir en Tunisie pour ce projet au détriment du Maroc, qui lui a pourtant fait une proposition alléchante (terrain mis à disposition à Oujda et mesures fiscales avantageuses).

L’objectif de cette unité est de produire plus de 300 000 téléviseurs par an,  a annoncé le président du conseil d’administration, qui n’a toutefois pas dévoilé le nombre de personnes qui seront recrutées dans le cadre de cet investissement.

Il s’agit d’une première étape pour Condor, qui entend créer par la suite en Tunisie  une unité de montage de climatiseurs et d’électroménagers, dont les produits seront destinés à l’export. L’entreprise algérienne veut ainsi profiter des mesures fiscales incitatives tunisiennes en matière d’export.

Selon nos informations également, Condor va investir 1 milliard de dollars  dans les 5 prochaines années pour son développement à l’international. Au vue des similitudes et des complémentarités entre les marchés tunisiens et algériens, ainsi que le nombre de cadre tunisiens au sein de l’entreprise (plus de 100 Tunisiens cadres et salariés travaillent en Algérie chez Condor), le gouvernement tunisien a intérêt à faire du lobbying pour attirer le maximum de ces investissements.

On croit savoir que le secrétaire d’Etat Hichem Ben Ahmed travaille d’arrache pied sur ce dossier, et ce dans le but de faire profiter la Tunisie de cette manne financière, et des emplois qui vont être créés par la même occasion.

Sur un autre volet, Abderrahmen Ben Hammadi a indiqué que son holding, qui est par ailleurs partenaire de Peugeot Citroën en Algérie, cherche à nouer un partenariat stratégique avec la Tunisie dans le secteur des pièces de rechange automobile. « On veut faire de la Tunisie un hub dans les pièces de rechange, on a besoin de toute une industrie dans ce secteur  », a-t-il affirmé.

En effet,  ce marché est complémentaire avec celui des montages des véhicules, sur lequel l’Algérie s’est positionnée en force les dernières années en accueillant notamment les usines Peugeot et Renault.

N.B.G