Le communiqué du Front populaire, relatif à l’opération « mains propres » menée par le chef du gouvernement depuis mardi, a tardé à paraitre mais il est là. Dans l’après-midi de ce  jeudi 25 mai 2017, le FP a tenu à rappeler à l’opinion publique qu’il a toujours fait de la lutte contre la corruption une priorité. Il a ajouté, dans son communiqué, que cette opération « s'est faite après hésitations et suite à de nombreuses pressions internes et externes».

Il a  saisi l’occasion pour réitérer son refus de la loi de réconciliation proposée par le président de la République,  ajoutant que la corruption « qui s’est propagée dans le pays et jusque dans la coalition au pouvoir », nécessite, pour la combattre, « une stratégie nationale globale et non une action isolée menée pour détourner l’opinion publique dans un contexte de vives tensions sociales et d’échec de gestion du pays ».

Le FP a estimé que la lutte contre la corruption doit être menée par des actions globales et profondes et toucher tous les secteurs vitaux du pays, de l’agriculture, en passant par les médias, le parlement jusqu’à la douane et la justice, « sans exception ».

Le parti ajoute d'ailleurs que la vague d'arrestations a été empreinte de flou, critiquant le manque de communication du gouvernement et des parties concernées « ce qui a laissé la porte ouverte aux rumeurs et spéculations ».

Un scepticisme que le leader du FP, Hamma Hammami avait exprimé ce matin sur Mosaïque Fm affirmant que la lutte contre la corruption « doit toucher tout le système et pas seulement les grosses têtes».