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Le FMI et les autorités tunisiennes parviennent à un accord
31/08/2018 | 21:00
5 min
Le FMI et les autorités tunisiennes parviennent à un accord

A l’issue de la visite en Tunisie de l’équipe du Fonds monétaire international, dirigée par Björn Rother, du 15 au 31 août, pour discuter des plans d'action des autorités dans le cadre de la quatrième revue du programme de réformes économiques de la Tunisie soutenu par le Mécanisme Elargi de Crédit (MEDC), le FMI a publié un communiqué aujourd’hui dans lequel il livre ses appréciations.

 

Dans son communiqué, le FMI conclut que «certains signaux encourageants indiquent que la reprise économique est en bonne voie », que « l’engagement des autorités à réduire les déséquilibres budgétaires porte également ses fruits » et que « rester sur la voie de la réduction du déficit budgétaire cette année et l'année prochaine est essentiel pour stabiliser la dette et réduire la demande excessive d'importations, étant donné l’augmentation importante des prix internationaux du pétrole ». Ainsi, le Fonds monétaire international explique qu’un accord a été trouvé avec les autorités tunisiennes au niveau des services sur la quatrième revue au titre du mécanisme élargi de crédit conclu avec la Tunisie

 

Björn Rother explique que «les autorités tunisiennes et l'équipe du FMI sont parvenues à un accord sur les politiques nécessaires pour achever la quatrième revue dans le cadre du programme MEDC. Les autorités tunisiennes ont souligné leur intention de continuer à agir de manière décisive pour contenir le déficit budgétaire, ce qui permettrait au Conseil d’administration du FMI d’examiner la quatrième revue à la fin du mois de septembre. L'achèvement de la revue permettrait l’accès à 177 millions de DTS (environ 257 millions de dollars), ce qui porterait le total des décaissements au titre du MEDC à environ 1,5 milliard de dollars ».

Il ajoute : « certains signaux encourageants indiquent que la reprise économique est en bonne voie. L'économie tunisienne a connu une croissance de 2,6% (en glissement annuel) au premier semestre de cette année, avec une bonne performance des secteurs de l'agriculture, du tourisme et des services. Le nombre de touristes ayant visité la Tunisie depuis le début de l'année est le plus élevé depuis 2010. L'engagement des autorités à réduire les déséquilibres budgétaires porte également ses fruits. L'exécution du budget sur les six premiers mois de 2018 est conforme avec l’objectif de réduire significativement le déficit cette année. Contenir les déficits contribuera à réduire la dette publique élevée de la Tunisie qui pèse sur l’économie et les générations futures ».

Cependant, malgré ces signaux encourageants, le FMI note que « l’économie, bien qu’en croissance, reste trop dépendante de la consommation et des importations. L'investissement a encore été faible cette année. Le chômage chez les jeunes et les femmes, particulièrement les diplômés, reste très élevé. Des réformes économiques supplémentaires, notamment pour renforcer la gouvernance, et l’intensification de la lutte contre la corruption, sont nécessaires pour surmonter les réticences des investisseurs et rétablir la confiance. Ces efforts contribueront à libérer le potentiel du secteur privé et à générer plus d'opportunités et d'emplois pour tous les Tunisiens ».

 

Le communiqué ajoute : «Les déséquilibres économiques de longue date continuent de poser des risques importants pour l’économie tunisienne. L’inflation a récemment connu une légère baisse, mais à 7,5 pour cent, elle reste considérablement plus élevée que les années précédentes. La monnaie et le crédit ont continué à augmenter rapidement et le dinar s'est davantage déprécié, ce qui créera probablement de nouvelles pressions inflationnistes dans les mois à venir. En outre, l'amélioration attendue du déficit de la balance courante prend plus de temps que prévu : les importations sont encore trop élevées par rapport aux exportations et aux autres flux d’entrées de devises. Les réserves de change sont donc encore inférieures aux niveaux généralement observés dans les économies émergentes.

« En outre, l’environnement extérieur de la Tunisie est confronté à de nouveaux défis. Les prix du pétrole sont nettement plus élevés que ce qui était prévu en début d’année et les marchés financiers internationaux sont devenus plus volatils. Les primes de risque pour un large éventail de marchés émergents ont augmenté.

« Rester sur la voie de la réduction du déficit budgétaire cette année et l'année prochaine est essentiel pour stabiliser la dette et réduire la demande excessive d'importations, étant donné l’augmentation importante des prix internationaux du pétrole. Il sera particulièrement important de poursuivre les réformes des subventions (actuellement peu ciblées) de l’énergie, de gérer soigneusement la masse salariale publique ainsi que de redresser, sur des bases viables, la situation des caisses de sécurité sociale pour les secteurs public et privé. Ces mesures aideront à contenir les dépenses qui profitent de manière démesurée aux plus nantis. Elles mettront également davantage de ressources à la disposition des investissements publics, ce qui stimulera la croissance et l'emploi, au profit des jeunes et des chômeurs. L’équipe du FMI se félicite de l’intention du gouvernement d’accroître davantage les dépenses sociales, considérant qu’elles restent essentielles pour protéger les pauvres et les personnes vulnérables au cours de la période à venir.

 

« La Banque Centrale de Tunisie (BCT) a raison de rester vigilante, vu que la récente baisse de l'inflation pourrait être temporaire. Si l’inflation devait reprendre au cours des prochains mois, des hausses supplémentaires des taux d’intérêt seraient nécessaires pour ancrer les anticipations d’inflation et maintenir la stabilité économique ».

 

D’après communiqué

 

31/08/2018 | 21:00
5 min
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Commentaires (2)

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bahrila
| 01-09-2018 10:36
trop peu et trop tard !!!!!

Léon
| 01-09-2018 09:04
Le FMI et la Tunisie: Un médecin étranger au chevet d'un mourant pour lequel toute la science réunie ne pourra rien.
Un mourant dont les cellules ont décidé de se mettre à leur propre service, se foutant éperdument de l'organisme qui les constitue. Des cellules qui, en se comportant de la sorte, tuent l'organisme qui les porte, ce qui, fatalement, les tuera à son tour. Des cellules qui n'ont qu'un seul objectif une fois l'organisme mourant: Se greffer sur d'autres organismes après avoir nécrosé la mère qui les porte.
Bref, le peuple de la trahison collective continue à payer sa trahison tout en essayant de foutre le camp coute que coute.
NOUS LEON avions prévenu les tunisiens de tout cela et leur avions demandé expressément de ne pas écouter les atlantistes néo-colonialistes. Mais les traitres ont préféré les accolades avec les MC Cain et consorts qui leur avaient certainement promis de ne pas s'inquiéter et que le FMI ferait le nécessaire pour eux.
Peuple sans dignité aux dirigeants soumis et sans dignité, vous avez eu la leçon de votre vie. Et ce n'est pas fini.
Vous n'avez plus qu'une solution: Sortir les locataires du Bardo à coups de force, vous réunir devant la Kasba en appelant à remettre un Gvnt RCD-iste, et décider de mettre fin à cette politique de soumission en mettant à votre tête certains "anciens" qui ont le sens de l'état. Vous en payerez certainement le prix (mais le rôle d'une vraie diplomatie c'est aussi d'amortir cela aux yeux des pays qui nous ont trahi).
Il y a des anciens très capables de gouverner le pays malgré la déroute actuelle et de le redresser par des idées souveraines et non FMI-istes (je pense à Ahmed Friaa par exemple) avec un vrai programme et non le FMI comme unique programme, à l'instar de ce que font les imbéciles actuels.
Je tiens pour responsables les hommes politiques post-merdolutionnaires pour avoir tu au peuple la réalité de la situation durant de longues années jusqu'à mener le pays à la déroute actuelle. BCE en est le symbole: Premier ministre puis président. Ne pouvait-il pas lire au peuple un seul article de Léon lorsque je n'avais de cesse de vous prévenir de ce qui allait vous arriver aujourd'hui, récoltant les insultes des geux-à-diplômes que vous êtes. D'ailleurs, où êtes vous aujourd'hui? Les Forza et consorts. C'est fini! Vous n'écrivez plus, ni ne lisez plus, une fois le pays ruiné par vos choix? Ces gens dont Bourguiba disait en grand visionnaire: Je crains pour la Tunisie de ses propres enfants. Il parlait de vous!

Léon, Min Joundi Tounis Al Awfiya,
Résistant Souverainiste.

VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.