Une mission des services du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par Bjorn Rother, s’est rendue à Tunis, du 11 au 17 juillet 2019, afin de discuter des développements économiques les plus récents en Tunisie, ainsi que les perspectives et le programme de réforme pour l’économie tunisienne.
M. Rother a indiqué dans un communiqué rendu public qu’une mise en œuvre ferme des politiques monétaires et budgétaires au cours du premier semestre 2019 a permis de réduire l’inflation à 6,8 % contre une inflation au plus haut de 7.7 % un an auparavant, de faire baisser le refinancement accordé aux banques à fin juin, et permis de poser les fondations d’une réduction du déficit budgétaire pour la seconde année consécutive.
« Dans le même temps, les risques affectant potentiellement les perspectives économiques pour 2019 ont augmenté depuis la Cinquième Revue. La croissance sera très probablement autour de 2 % au plus, reflétant notamment la performance décevante de l’industrie dans les derniers mois. En outre, l’appréciation récente du dinar, la hausse des cours du pétrole, et une croissance en ralentissement chez les principaux partenaires économiques de la Tunisie sont à même d’affecter les paiements courants, et en dépit de la saison touristique plus favorable que prévue. Ces tendances rendent encore plus impérieuse la poursuite, avec détermination, de la mise en œuvre des politiques macro-économiques déjà engagées. Atteindre l’objectif de déficit budgétaire de 3,9 % du PIB est crucial pour limiter l’accumulation de dette publique, qui a d’ores et déjà atteint 77 % du PIB à la fin de 2018. Ceci rendra encore plus nécessaire une forte performance en matière de recettes fiscales et de collecte des arriérés, ainsi que des mesures supplémentaires pour limiter les dépenses de fonctionnement, y compris au travers d’une poursuite de la modération de la masse salariale et des subventions énergétiques », indique le même communiqué.
S.H (Avec communiqué)