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L'assurance, le chaînon manquant du financement du développement en Tunisie
23/02/2017 | 14:58
3 min
L'assurance, le chaînon manquant du financement du développement en Tunisie

Les compagnies d’assurances peuvent jouer un rôle important dans le financement de l’économie en mobilisant l’épargne qu’elles collectent pour l’investir dans les grands projets, dans les bons de trésor ou dans la bourse. Encore faut-il qu’on leur en fournisse l’opportunité. C’est d’ailleurs dans ce sens que s’inscrit la rencontre organisée, jeudi 23 février au Sheraton Hotel de Tunis, sous l’égide de l’Institut tunisien d’études stratégiques (ITES) et la Fédération tunisienne des sociétés d’assurances (FTUSA) sur « le rôle de l’assurance dans le financement du développement ».

L’ITES a élaboré une étude stratégique qui répond à la problématique du financement du développement à travers trois composantes de mobilisation de l’épargne que les compagnies d’assurance, les banques et le marché boursier.

 

De son côté, la FTUSA a élaboré une étude, en collaboration avec le Comité général des assurances (CGA) sur les perspectives de croissance du secteur et de son apport au financement du développement en général et des entreprises en particulier. «Une feuille de route perfectible », en quelque sorte,  a indiqué Lassaâd Zarrouk, Président de la FTUSA et, par ailleurs PDG de la Star. L’objectif selon lui est de « permettre au secteur de l’assurance de se hisser à un palier supérieur qui réponde aux attentes de financements des acteurs économiques, à travers la consolidation d’une dynamique vertueuse à mettre en place ». La rencontre devait enrichir le débat et dégager des recommandations qui seront soumises à la Présidence du gouvernement.

 

Dans son allocution d’ouverture, le Directeur général de l’ITES a souligné que son institut  souhaite que la Tunisie soit un Etat émergent et que, pour ce faire, il est opportun de mettre en place une vision du financement par le biais de l’épargne collectée par les sociétés d’assurance. A cet égard, il a affirmé que ce secteur dispose d’un potentiel énorme. Sauf qu’il ne jouit malheureusement pas d’une image positive.

 

Le potentiel du secteur est un fait indéniable. Tous s’accordent sur ce fait : gouvernement, intervenants et observateurs. En effet,  la Tunisie est loin d’avoir atteint les moyennes internationales en la matière de collecte et de canalisation de cette épargne vers l’investissement. Beaucoup reste à faire et plusieurs produits peuvent être développés davantage, notamment l’assurance vie-épargne et l’assurance retraite.

 

 

 

En effet, en Tunisie, le taux d’épargne est en régression depuis 2010 et atteint à peine les 12% contre 25% par exemple en France, explique Lassaâd Zarrouk. Pour lui, l’assurance a un rôle important à jouer dans le financement de l’économie en Tunisie. «Les assurances ont amorcé une dynamique de modernisation qui nécessite des investissements lourds, cependant le chemin reste long pour gagner la confiance de la clientèle», a-t-il indiqué, en insistant sur le fait que le développement du secteur est tributaire d’une vision globale et multidimensionnelle qui inclut tous les intervenants : l’Etat, les banques, les composantes du marché financier et les organisations institutionnelles.

 

Il ne fallait pas plus à Mohamed Chouikha, chef du cabinet de la ministre des Finances, pour indiquer que le ministère est conscient du potentiel du secteur et de l’importance de mettre en place une stratégie avec les réformes qui s’imposent, notamment la révision du Code des assurances.

 

Enfin, tout le monde semble s’être compris. On a pris acte. Maintenant, il faudrait agir, c’est-à-dire développer le secteur de l’assurance, et notamment des produits comme l’assurance-vie et l’assurance-retraite, et créer un cercle vertueux, qui mobilisera l’épargne nationale et l’orientera vers l’investissement et le développement de la Tunisie.

 

 

 

I.N

23/02/2017 | 14:58
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