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Lara Campbell explique le processus d'obtention d'une subvention américaine de recherche
08/12/2016 | 19:00
3 min
Lara Campbell explique le processus d'obtention d'une subvention américaine de recherche

De passage en Tunisie pour animer un séminaire sur les subventions américaines de recherche, le docteur Lara Campbell, membre de la Fondation nationale américaine pour la science (NSF), s'est exprimée dans une déclaration à Business News, ce jeudi 8 décembre 2016 à l’hôtel Golden Tulip Gammarth.

 

En effet, un accord a été signé entre les Etats-Unis et la Tunisie dans les domaines de la science et la technologie. Il s’agit du deuxième anniversaire de l'entrée en vigueur de cet accord. Ainsi, et pour encourager les Tunisiens à déposer des dossiers de subventions et leur expliquer le processus, deux séminaires de recherche l'un à Tunis le 8 décembre et l'autre à Sfax le 9 décembre ont été organisés par l'Ambassade américaine à Tunis et le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

 

Mme Campbell a précisé à Business News que l’accord signé entre les deux pays est assez large, couvre plusieurs domaines, et ne comprend pas de détails spécifiques. En effet, selon elle, la science évolue rapidement, et ce qui a été d’actualité et intéressait la Tunisie lors de la signature ne l’est certainement plus aujourd’hui.

 

Concernant le processus, la scientifique a expliqué que les chercheurs tunisiens intéressés par une subvention peuvent soumettre leurs dossiers directement à la NIH (National Institutes of Health) ou à l’USAID (Agence américaine pour le développement international) à travers son programme PEER (Partnerships for Enhanced Engagement in Research). Dans les deux cas, il vaut mieux pour les chercheurs tunisiens trouver des partenaires américains, pour collaborer sur leurs projets et qui l’aideront dans les procédures. La concurrence est en effet rude et avoir un partenaire américain augmente et favorise les chances.

 

La démarche pour postuler au programme PEER est simple et facile, car toutes les instructions sont disponibles sur le site web. Pour postuler au NIH, c’est l’institution qui doit soumettre sa candidature à l’organisme. Si cette dernière est validée, suite à un processus long et fastidieux, le chercheur pourra s’enregistrer et soumettre son projet. Deux raisons font que cette dernière étape est assez difficile : la première est que le NIH doit trouver l’institution intéressée par le projet sur les 27 qu’elle regroupe et la deuxième est que la proposition doit comprendre plusieurs composantes, ce qui réclame du temps et de l’expérience, d’où l’intérêt de collaborer avec un partenaire américain. Ainsi, le séminaire encourage le partenariat entre Tunisiens et Américains.

 

Mais, justement, comment trouver cette perle rare ? A cette question, Lara Campbell souligne que l’information est disponible en ligne et qu'il suffit de savoir où chercher. Elle est disponible chez les organisations qui encouragent la recherche. Elle se trouve aussi dans les sites des ministères dans les sous-divisions, il suffit de cliquer le mot clé et le chercheur tunisien aura accès à la liste des chercheurs concernés.

Pour PEER, toutes les informations nécessaires sur les institutions, leurs missions et leurs chercheurs sont disponibles sur le site, il suffit de bien choisir ses mots clé. Bien sûr, et pour l’optimisation des chances, la scientifique recommande de soumettre le projet à plusieurs chercheurs pour trouver un intéressé.

 

Interrogée par Business News, sur la question de savoir si les subventions sont accordées à des projets de recherche qui se révèlent, in fine, à but lucratif, Mme Campbell a répondu par l’affirmative. Elle explique que l’objet de PEER est de financer des projets qui auront un impact sur le développement. « Pour NIH, il est possible de faire appel à des industriels pour développer le produit, et même le département du Commerce américain peut intervenir pour financer son développement ».

 

Concernant les revenus de tels produits, elle a indiqué qu’ils sont versés selon les termes des contrats préétablis entre l’institution et le chercheur. « Ce qui est sûr, c’est que les deux gouvernements veulent concrétiser le plus de projets », a-t-elle conclu.

 

I.N

08/12/2016 | 19:00
3 min
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Commentaires (2)

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N.Burma
| 09-12-2016 09:23
« Elias Zerhouni, un médecin radiologue algéro-américain, a été directeur du NIH de 2002 à 2008. Jamais, au grand jamais, un tels poste n'aurait ete confie à un algérien, disons dans un pays comme... la France, par exmeple... « Med



Med ne comparez pas les budgets étasuniens à ceux de la malheureuse Tunisie, c'est comme si vous compariez une mouche avec un éléphant.
Pour ce qui est de la nomination d'hommes ou de femmes de talents, oui c'est vrai que les USA n'ont aucun complexe à engager les meilleurs d'où qu'ils viennent et l'Histoire des USA a en partie été bâtie sur le mérite, avec tous les avantages du mérite et avec les conséquences pour les pays qui n'ont pas la dimension des USA et qui supportent la saignée américaine du kidnapping des têtes chercheuses.
Dernier point, vous commettez une très lourde erreur à croire qu'en France, il n'en soit pas de même, si vous visitez les hôpitaux vous constateriez aisément que dans tous les secteurs en pointe, que ce soient les unités de cardiologie, du traitement du cancer, de la microchirurgie ou tout simplement le haut de gamme de la chirurgie dentaire, les médecins du Maghreb sont présent en nombre significatif.
Il en est de même au sein du CNRS. Je ne parle pas des universités et des départements scientifiques qui sont composés en bonne partie des enfants d'immigrés maghrébins et l'on peut éprouver une certaine satisfaction que les idées reçues soient académiquement battues en brèche.

Med
| 09-12-2016 06:20
Pour 2016, le budget de l'Etat tunisien est l'equivalent de 14,5 milliards de dollars, celui de l'Institut national américain de recherches en matière de santé, le National Institute of Health (NIH), dont il est question dans l'article, est de 31 milliards de dollars.
Elias Zerhouni, un médecin radiologue algéro-américain, a été directeur du NIH de 2002 à 2008. Jamais, au grand jamais, un tels poste n'aurait ete confie à un algérien, disons dans un pays comme... la France, par exmeple...