alexametrics
jeudi 18 avril 2024
Heure de Tunis : 13:38
Dernières news
Lancement en grande pompe du premier closing du Fonds de co-localisation franco-tunisien
05/02/2016 | 18:17
4 min
Lancement en grande pompe du premier closing du Fonds de co-localisation franco-tunisien

 

Une conférence de presse s’est tenue, ce vendredi 5 février 2016 à la Villa Didon à Carthage, pour annoncer le lancement en grande pompe du premier closing du Fonds de co-localisation franco-tunisien, co-promu par la caisse de dépôts et consignations (CDC) Tunisie et Bpifrance et cogéré par AfricInvest et Siparex bénéficiant de la force de leurs réseaux respectifs.

Ont pris part à cet événement le ministre des Finances, Slim Chaker, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Chedly Ayari, l’ambassadeur de France en Tunisie, François Gouyette, le président de Conseil du Marché Financier (CMF), Salah Essayel, le directeur général de la CDC Tunisie, Jamel Bel Haj, directeur général de Bpifrance, Nicolas Dufourcq, le président de Siprex, Bertrand Rambaud, le partenaire fondateur d’AfricInvest, Aziz Mebarek, ainsi que plusieurs invités de prestiges tunisiens et français.

 

Il s’agit d’un fonds de 20 millions d’euros d’une durée de vie de 10 ans pour des investissements sur 4 ans ciblant une quinzaine d’entreprise au démarrage. Il a pour objectif le développement des relations économiques franco-tunisiennes à travers le financement des PME tunisiennes et françaises à fort potentiel de croissance, susceptibles de développer leurs activités respectivement dans les deux pays. Jamel Bel Haj a, pour sa part, précisé que ce fonds veut soutenir les entreprises et les exportations, soulignant que le CDC est disposé à injecter d’autres ressources, si les résultats sont au rendez-vous. Nicolas Dufourcq a noté la détermination de BpiFrance que cette initiative soit une réussite.

Ainsi, en suscitant et en accompagnant la croissance de ces entreprises, le fonds contribuera à promouvoir l’innovation, la bonne gouvernance et la transparence, à développer les ventes à l’export et à promouvoir les emplois stables et à valeur ajoutée dans les deux pays.

 

http://www.businessnews.com.tn/images/album/BN26433sig2.jpg

 

Dans son allocution, Slim Chaker a indiqué que ce fonds répond aux attentes des PME tunisiennes et françaises. Se référant à une enquête qui date de 6 mois, il a précisé que 54% des sociétés interrogées non exportatrices ambitionnaient de le devenir, visant à 48% la France, 37% la Libye, 33% l’Algérie, 21% l’Italie, 15% l’Allemagne et 12% l’Espagne. Ainsi, le ministre explique que  les sociétés tunisiennes pensent spontanément à exporter vers la France.

M. Chaker a noté que ce fonds rappelle que promouvoir l’entreprise tunisienne, ne signifie pas porter atteinte aux entreprises françaises, soulignant l’importance pour la Tunisie d’aller vers de nouveaux schémas de développement.

 

Chedly Ayari a estimé, quant à lui, que ce genre d’initiative permet d’enrichir le maillage de coopération tuniso-française. Il a rappelé que les PME sont très importantes dans le tissu économique tunisien et que l’entreprise est la matrice de la croissance et de l’emploi. Il a promis que la BCT sera mobilisée où il le faut pour que cette initiative réussisse.

 

François Gouyette a expliqué, pour sa part, que ce fonds s’inscrit dans le cadre de l’appui déterminé que la France souhaite apporter à la Tunisie, en l’accompagnant au mieux pour relever les défis, notamment économique et politique : «Il y a une volonté très forte de la France de soutenir la Tunisie démocratique». Pour le lancement il a fait savoir que n’est pas un hasard, en rappelant qu’à l’occasion de la première visite officielle en France depuis sa nomination du chef du gouvernement tunisien Habib Essid, son pays avait annoncé qu’il mettra en œuvre un plan de soutien à la Tunisie d’un milliard d’euros sur 5 ans.

 

Autre point important, Salah Essayel a précisé que le rôle du CMF est de contrôler et de les agréer. Il a souligné que conscient de l’importance et du rôle de ce genre de fonds dans le financement des PME des réformes sont en cours, avec un projet de loi visant à faciliter et à assouplir les procédures pour impulser ce genre de véhicule de financement.

 

Notons que le Fonds de co-localisation franco-tunisien ciblera les PME performantes ou à fort potentiel, animées par des dirigeants ayant une approche innovante dans leurs segments d’activité respectifs, recherchant des capitaux et un accompagnement international concret. Les entreprises françaises et tunisiennes dans lesquelles le Fonds investira devront également démontrer une capacité à développer ou à renforcer des liens avec des partenaires respectivement tunisiens et français.

Le fonds ambitionne de favoriser l’intégration régionale à travers des partenariats industriels, technologiques et commerciaux, équilibrés et pérennes, entre les deux pays. Parmi les secteurs visés : les TIC, la santé, l’éducation, l’industrie agroalimentaire, les industries manufacturières mécaniques et électroniques, transport et logistique, le tourisme et les énergies renouvelables.

 

Imen Nouira

05/02/2016 | 18:17
4 min
Suivez-nous