L’Association des magistrats tunisiens (AMT) a publié ce samedi 24 août 2019 un communiqué relatif à la récente arrestation de Karoui.
Dans ce communiqué, l’AMT a appelé le procureur général de la Cour d'appel de Tunis à éclairer l'opinion publique, en coordination avec le porte-parole du Pôle judiciaire économique et financier du Tribunal de première instance de Tunis, en ce qui concerne le déroulement de la procédure et ses développements les plus récents, et ne pas se contenter de brèves déclarations « considérant la transparence de la procédure comme une garantie fondamentale des droits et libertés ».
Elle a souligné la nécessité d’éloigner le pouvoir judiciaire de tout tiraillement politique tout en veillant à un équilibre avec le droit de dialogue public par le biais des médias en cette période électorale sensible.
L’AMT a souligné le rôle fondamental du pouvoir judiciaire dans le respect des droits et des libertés de chaque citoyen appelant les juges à œuvrer au respect de ces droits et libertés de manière indépendante, impartiale et honnête.
M.B.Z
Commentaires (10)
Commenterhichem nafsia lafayette
ET LA DIGNITE DES MAGISTRATS DANS CETTE AFAIRE?
@Ahmed
@aboulghaieb
Si vous suivez les grandes chaines internationales, vous verrez des procureurs faire des conférences de presse pour toute étape des dossiers importants (ceux qui ont un impact sur l'opinion public). L'interpellation du favori à l'élection présidentielle fait indiscutablement parti de ce type des dossiers.
Je suis toujours mal à l'aise quand ce genre de situation se produit en Tunisie :
Je sais que mes collègues étrangers vont se moquer de moi, en lisant les commentaires (et le niveau) des tunisiens, qui ne se genent pas de crier leur ignorance, sur des sujets qu'ils ne connaissent pas.
J'ai eu honte, en lisant les commentaires sur le coup de gueule de Myriam Belkhadi. Ce qu'elle dit est tellement haut, et les commentaires des tunisiens tellement bas...
@A_Zut
Oui, mais !
Mais ce n'est pas à l'AMT qu'on rappellera que le pouvoir juridictionnel n'a encore été ni assaini ni réformé en profondeur pour constituer indubitablement cette " garantie fondamentale des droits et libertés".
On aimerait bien aussi, connaître sa réaction à la déclaration du candidat à la présidentielle Hatem Boulabiar, faisant état de l' "existence à La Kasbah d'une cellule de quatre juges ayant pour mission de monter des dossiers".
Cette affaire est négative pour la jeune démocratie tunisienne.
Une image négative du pays.