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L'affaire de la fusillade de Bouchoucha transférée au pôle judiciaire
26/05/2016 | 11:18
1 min
L'affaire de la fusillade de Bouchoucha transférée au pôle judiciaire

 

Le parquet militaire est parvenu à déterminer que le caporal auteur de tirs à la caserne de Bouchoucha, le 25 mai 2015, était en lien avec des groupes terroristes.

 

Ainsi, la justice militaire a décidé, le 25 mai 2016, de se dessaisir du dossier et de le transférer au pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme. La fusillade avait fait 7 morts et 10 blessés parmi les militaires.

 

M.G

26/05/2016 | 11:18
1 min
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JOHN WAYNE
| 26-05-2016 15:06
Q-1 : Vous avez qualifié les déclarations récentes de Hamouda Ben Slama comme étant des plus importantes depuis la révolution de la CIA du 14 Janvier 2011. Pourquoi ces déclarations sont-t-elles importantes ?
JW : Ces déclarations sont en tous points ou presque, véridiques et émanent d'un homme qui a la fin de sa vie ne désire qu'une chose : Marquer une carrière politique controversée et parfois confuse et ayant atteint un fin de parcours, par des confessions qui rendront justice a la Tunisie et a son histoire des dernières trois décennies. Les intentions de cet homme sont courageuses et respectables du point de vue intellectuel. Cela explique par ailleurs le démenti de Rached Ghanouchi et de son parti islamiste Enahdha.

Q-2 : Quelle est la valeur historique de ces déclarations ?
JW : Ces déclarations rendent justice au Président Ben Ali. Elles indiquent que cet homme qui jouissait d'un génie militaire et d'une intelligence proche de celle de Bourguiba, n'était pas un despote mais un homme doté d'une tolérance et d'une profondeur en pensée politique. Ben Ali a tendu la main aux islamistes Tunisiens dans une entente qui en théorie aurait été bénéfique à la Nation Tunisienne et à l'avenir même des islamistes. Détenir une poignée de sièges a l'assemblée Nationale aurait permis aux islamistes Tunisiens de survivre en tant que mouvement politique dans une atmosphère politique sereine ou ils auraient existé sans nuire a l'avenir économique, politique, et sécuritaire du pays. Les islamistes ont accepté cette entente de principe mais ont joué la même carte jouée actuellement par Enahdha : une carte d'entrisme et de camouflage politique qui dissimule des intentions d'avènement d'un régime totalitaire cruel et intolérant fondé sur les principes d'un Islam orthodoxe et fanatique.

Q-3 : Quelles autres informations cruciales sont dévoilées par les déclarations de cet homme ?
JW : Celles-ci tendent à indiquer que très tôt, l'homme d'affaire K.L. a tissé un lien solide avec les islamistes Tunisiens puisqu'il a servi de modérateur et de réconciliateur. Cela soutient donc mes informations publiées maintes fois sur Business News et qui qualifient cet homme d'agent des Américains. Les Américains n'avaient qu'une seule intention après le 7 Novembre 1987 : celle d'imposer à la Tunisie les islamistes Tunisiens dans un programme d'affaiblissement du monde Arabe par l'Islam au profit d'Israël et parce que les Etats Unis sont très proches de pays comme l'Arabie Saoudite et le Qatar avec lesquels ils entretiennent des relations historiques en termes de coopération militaire et énergétique. Sans compter que pour les Américains, l'Islam est la seule alternative pour les pays Arabes dans un contexte de bain masse du FMI car l'Islam est par définition une secte capitaliste qui considère les socialistes comme étant des mécréants. Déjà au lendemain du 7 Novembre 1987, la CIA avait détaché des agents doubles Tunisiens dont le but était l'affaiblissement du régime de Ben Ali et l'ouverture d'une faille fatale sur la Libye.

Q-4 : Je ne comprends toujours pas.
JW : Ces négociations ont été en elles-mêmes une erreur stratégique de Ben Ali dès le début de son règne. Elles ont offert aux islamistes une victoire électorale virtuelle qui devait leur garantir une assise populaire et une certaine légitimité politique. Les négociations ont fait gagner du temps aux islamistes qui se sont renforcés au niveau du peuple et au niveau de leur support international, c'est-à-dire au niveau des gouvernements occidentaux pro-Israël et de leurs services secrets.

JOHN WAYNE
| 26-05-2016 15:05
Q-5 : Pourquoi les Américains n'ont-ils pas manifesté autant d'hostilité envers Bourguiba et son régime ?
JW : La réponse est simple : les Américains savaient que Bourguiba jouissait d'un support à la fois historique et populaire et qu'il était devenu une légende intouchable. S'attaquer à Bourguiba aurait été peine perdue, mais l'arrivée de Ben Ali au pouvoir dont ils ont d'ailleurs au début contesté la légitimité, leur a offert une opportunité historique de débuter une campagne de subversion par medias et ONG interposées et qui devait porter ses fruits le 14 Janvier 2011.

Q-6 : En conclusion ?
JW : Ce pan de l'histoire de la Tunisie servira un jour d'exemple dans les plus grandes universités du monde. Il démontre que l'Islam et ses doctrines politiques ne sont guère compatibles avec des régimes stables au Moyen Orient ou en Afrique du Nord. Ben Ali était comme Mossadeq, tolérant et démocrate. Ce sont ces qualités ou faiblesses selon les interprétations de l'histoire, qui ont mené à sa déchéance. L'avenir du Monde Arabe repose sur des régimes socialistes, laïques, militaires, et autoritaires dont la raison même sera de démanteler l'Islam et de prévenir la menace que cette secte représente aujourd'hui pour le monde Arabe.

F.M. Alias JOHN WAYNE
Ancien Elève au Collège Sadiki.
Diplômé d'Histoire et de Sciences Politiques de l'Université Paris-Sorbonne.
Ancien Fonctionnaire aux Ministères des Affaires Etrangères et de l'Intérieur Tunisiens des gouvernements d'Habib Bourguiba et de Zine El Abidine Ben Ali.
Diplomate de carrière et spécialiste de la sécurité et du renseignement.