Des réactions ont fusé de toutes parts à la suite du communiqué rendu public par l’UGTT dans lequel le syndicat a appelé à l’annulation du spectacle de l’artiste Michel Boujenah.
Des politiques, des journalistes et des activistes de la société civile ont dénoncé cette position, considérant qu’elle constitue une ingérence dans « une affaire qui ne la concerne pas », tout en relevant le caractère antisémite de cet appel, notamment, pour une organisation ayant obtenu le prix Nobel de la Paix.
Pour Karim Baklouti Barketallah, cet appel est juste invraisemblable d’autant plus qu’il s’agit d’une ingérence dans la programmation des spectacles culturels : « Et puis quoi encore! Poursuivons cette démagogie et demain nous ferons fuir le monde entier de chez nous. Nous sommes en pleine hypocrisie. On interdit Boujenah et accueillons à la Ghriba des juifs qui viennent directement d'Israël […] », s’est-il exclamé.
L’homme de culture, Khemaies Khayati, s’est, également, indigné de la position de la centrale syndicale, estimant qu’on a tellement toléré ses desiderata qu’elle se croit tout permis.
Le journaliste Karim Ben Amor a, quant à lui, affirmé qu’ « on a vaincu la dictature, on va se faire détruire par la dictature du prolétariat... ». Il a par la suite tourné en dérision l’appel de l’UGTT à travers plusieurs statuts sarcastiques publiés sur sa page Facebook.
Pour sa part, le journaliste, Zied El Héni, a indiqué que « la direction de l’UGTT a le droit d’appeler le public à boycotter le spectacle de Michel Boujenah, mais ne peut en aucun cas appeler à son annulation. La responsabilité de la direction de l’UGTT l’oblige à ne pas accueillir Boujenah pour son soutien à Israël, et la responsabilité des autres les oblige à l’accueillir pour sa position fidèle à son pays, la Tunisie. La centrale syndicale se doit de défendre les affaires équitables comme l’affaire palestinienne, mais il est, également, de ses devoirs de connaitre ses limites et ne pas agir en tant que tuteur de pays et de tous les Tunisiens », a-t-il relevé.
S.H
Commentaires (56)
CommenterTunisie
Et alors ?
Ce n'est pas une tare d'etre sioniste. Ce n'est pas la meme chose que la critique d'un gouvernement israelien.
Ou alors, il faut critiquer la charia pronée par une majorité de palestiniens, et leur radicalisme qui s'apparente beucoup a daesh.
je dis a L'UGTT occupe toi des Salariés et de leurs condition de travail
la tunisie a besoin de tout ses enfants
Ignorons les ignorants....
Ces ignorants ne réalisent pas encore qu'ils se discréditent en se fourrant dans toute sorte de sujet dont ils n'ont cure...
Se prennent-ils pour le messie...
L'Ugtt devient antisémite
de la pure connerie
Connerie
Une centrale syndicale qui se doit de defendre les interets des ouvriers veut annuler un spectacle. C'est peut etre le prix a payer pour avoir recu le prix nobel de la paix