La suppression de la taxe de sortie du territoire vient d’être votée par la grande majorité des élus du Parlement aujourd’hui, vendredi 6 mars 2015. Alors qu’elle a bénéficié d’un soutien presque total (adoptée avec 140 voix pour, 2 abstention et 3 contre), cette mesure a été prise à contrecœur par nombre de députés ayant voté pour.
Imed Daïmi, député du CPR de la circonscription de Médenine, exprime son soutien à cette mesure mais affirme cependant qu’il s’agit d’une « solution de dernier recours » qui devra servir à apaiser les tensions dans la région et à remédier aux obstacles du commerce bilatéral, gagne-pain de dizaines de milliers d’habitants.
Elle devra aussi assurer la sécurité des Tunisiens aux frontières en limitant les tensions avec les Libyens. S’exprimant à l’hémicycle aujourd’hui, Daïmi affirme que cette disposition privera le pays d’importants revenus dépassant les 100.000 DT/jour, réalisés uniquement à Ras Jedir, et augmentera la crise de la caisse de compensation. « Cette suppression aurait dû être accompagnée d’une solution visant à pallier le manque à gagner qu’elle va créer ainsi qu’à faire supporter aux Libyens les compensations dont ils bénéficient », a-t-il dit. Et d’ajouter : « Il ne s’agit que d’une solution provisoire. Le gouvernement ne devra pas s’arrêter à cette mesure en pesant qu’elle pourra, seule, résoudre la crise à Ben Guerdène, les revendications étant liées, surtout, à du développement ».
Ainsi, le député appelle le gouvernement à réaliser les projets promis dans la région et à collaborer avec l’Algérie afin d’aider à trouver une issue au conflit libyen. Dans un environnement stable en Libye, il sera possible de négocier une contrepartie aux dépenses liées aux entrées des Libyens sur le sol tunisien, explique-t-il.
S.T.
Vous avez écrit "La taxe de sortie du territoire vient d'être votée par la grande majorité des élus du Parlement aujourd'hui, vendredi 6 mars 2015.
Ce n'est pas la taxe de sortie qui vient d'être votée. C'est sa SUPPRESSION!
Cordialement
BN: Merci d'avoir attiré notre attention.