Que Dieu protège notre pays.
Bonne fête.
Un sondage est actuellement en train d’être largement partagé sur les réseaux mettant Nabil Karoui en tête à la présidentielle et Ennahdha première aux législatives. Ce sondage est prêté à une entreprise française nommée Visactu Consulting et a été publié le 30 mai 2019.
Visuellement, il peut en leurrer plus d’un, dont l’élu Yassine Ayari, ingénieur de formation, qui l’a partagé en se félicitant de l’apparition de son mouvement dans un sondage. Même certains médias ont été pris au piège. Toutefois, à y regarder de plus près, on trouve que le pseudo-sondage a été réalisé sur un échantillon de 2000 personnes entre le 20 et le 25 mai 2019. La taille de cet échantillon met déjà la puce à l’oreille. Si l’on y ajoute les fautes d’orthographe dans le visuel de ce sondage (législatives sans s et présidentiel), le doute devient légitime.
Recherche faite, Visactu est en fait une société française dont le métier consiste à préparer des infographies en tous genres pour les vendre aux organismes de presse. En aucun cas il n’est fait mention d’une quelconque activité de sondage, ni en France ni à l’étranger. En plus, Yoann Robic, directeur de la rédaction de Visactu, a affirmé à Business News que l'entreprise n'avait absolument rien à voir avec la page Facebook Visactu Consulting précisant que celle-ci utilise la marque et le logo Visactu sans autorisation et qu'il allait la signaler à Facebook.
Par ailleurs, ladite société a une page Facebook qui n’est pas celle qui a publié le sondage en question et qui s’appelle Visactu Consulting. Le fait que la page elle-même ait été créée le 30 mai 2019, jour de publication de ce fake sondage, et que le numéro de téléphone mentionné soit inopérant finit de dissiper les doutes quant à son authenticité.
Il semblerait que la campagne électorale va se jouer en grande partie à coups de fake news et de faux sondages censés orienter l’opinion publique. Le fait que même des élus, parmi ceux se prétendant d’une grande intelligence, se fassent prendre dans des subterfuges aussi primaires est inquiétant non seulement pour la campagne mais également pour l’ensemble de la transition démocratique.
Marouen Achouri
Un sondage est actuellement en train d’être largement partagé sur les réseaux mettant Nabil Karoui en tête à la présidentielle et Ennahdha première aux législatives. Ce sondage est prêté à une entreprise française nommée Visactu Consulting et a été publié le 30 mai 2019.
Visuellement, il peut en leurrer plus d’un, dont l’élu Yassine Ayari, ingénieur de formation, qui l’a partagé en se félicitant de l’apparition de son mouvement dans un sondage. Même certains médias ont été pris au piège. Toutefois, à y regarder de plus près, on trouve que le pseudo-sondage a été réalisé sur un échantillon de 2000 personnes entre le 20 et le 25 mai 2019. La taille de cet échantillon met déjà la puce à l’oreille. Si l’on y ajoute les fautes d’orthographe dans le visuel de ce sondage (législatives sans s et présidentiel), le doute devient légitime.
Recherche faite, Visactu est en fait une société française dont le métier consiste à préparer des infographies en tous genres pour les vendre aux organismes de presse. En aucun cas il n’est fait mention d’une quelconque activité de sondage, ni en France ni à l’étranger. En plus, Yoann Robic, directeur de la rédaction de Visactu, a affirmé à Business News que l'entreprise n'avait absolument rien à voir avec la page Facebook Visactu Consulting précisant que celle-ci utilise la marque et le logo Visactu sans autorisation et qu'il allait la signaler à Facebook.
Par ailleurs, ladite société a une page Facebook qui n’est pas celle qui a publié le sondage en question et qui s’appelle Visactu Consulting. Le fait que la page elle-même ait été créée le 30 mai 2019, jour de publication de ce fake sondage, et que le numéro de téléphone mentionné soit inopérant finit de dissiper les doutes quant à son authenticité.
Il semblerait que la campagne électorale va se jouer en grande partie à coups de fake news et de faux sondages censés orienter l’opinion publique. Le fait que même des élus, parmi ceux se prétendant d’une grande intelligence, se fassent prendre dans des subterfuges aussi primaires est inquiétant non seulement pour la campagne mais également pour l’ensemble de la transition démocratique.
Marouen Achouri