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La hiérarchie est presque respectée
23/01/2008 | 1
min
La hiérarchie est presque respectée
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Le classement des entreprises tunisiennes est un véritable baromètre aussi bien pour les intéressées que leurs concurrents et les investisseurs étrangers. Il se trouve cependant que l’on ne remarque que très peu de changements dans ce classement, notamment en haut du tableau. Il est facile d’être premier, le plus dur c’est de le rester. Nos pionnières le savent bien et ne semblent pas être prêtes à se laisser décarcasser.
Le bimensuel économique tunisien « L’Economiste Maghrébin » a publié début janvier son traditionnel classement annuel des 700 entreprises tunisiennes qui se sont bien illustrées. Cette nouvelle édition, comme les précédentes d’ailleurs, fait une photographie de la sphère entrepreneuriale tunisienne et donne plusieurs enseignements sur son évolution annuelle, son dynamisme dans la prospérité du pays et sa capacité à faire face aux conjonctures économiques. Le magazine dresse plusieurs « sous-classements » : les groupes de Tunisie, les 700 entreprises tunisiennes proprement dites, les 300 entreprises exportatrices et deux palmarès sur les banques et les assurances.
S’agissant du classement des 700 entreprises sur la base de leur chiffre d’affaires, l’on observe d’emblée une présence écrasante des entreprises opérant dans l’énergie et relevant du secteur public comme STEG, Groupe Chimique Tunisien, SNDP ou STIR. Justement c’est cette dernière, comme l’année précédente, qui arrive en tête avec un chiffre d’affaires de 2, 2987 milliards de dinars en 2006, soit une variation de 31 %. Tunisiana (classée 9e) est la seule entreprise du secteur privé à se maintenir dans le palmarès des dix premières progressions. Le reste semble « noyé » dans cette liste.
L’omniprésence des groupes publics
Concernant les groupes tunisiens (39 au total), le classement de 2007 donne encore une idée sur l’omniprésence des entreprises du secteur public sur la vie économique nationale. Pour preuve, c’est le Groupe Chimique Tunisien qui s’est adjugé la plus haute marche du podium. Cette entreprise, à associer désormais avec la Compagnie des phosphates de Gafsa, a pu réaliser un chiffre d’affaires de 1, 4471 milliard de dinars en 2006, en hausse par rapport en 2005 où il avait affiché un chiffre d’affaires de 1,2813 milliard de dinars. En deuxième position, l’on trouve Poulina. D’aucuns se sont tout de même taillé une place au soleil, à l’image du Groupe Mabrouk ou du Groupe Elloumi.
Comme les années précédentes, ce sont les secteurs de l’énergie, de transport et de l’agroalimentaire qui sont les plus représentés. Seulement deux groupes, classés en bas du tableau, représentent le secteur des services ! Il s’agit du Groupe IGL (35e) et du Groupe Advanced E-Technologie AeTECH (39e). Le seul enseignement significatif tiré de ce sous-classement est que le système productif national tend vers plus d’initiative privée. Autrement dit, de grands groupes privés sont en train d’émerger en donnant un surcroît de visibilité à l’entrepreneuriat.
Dans le top « 300 » exportation, le Groupe Chimique Tunisien revient à la charge en devenant la première entreprise tunisienne exportatrice. Elle est talonnée par le Groupe Elloumi. Ensuite viennent les deux « incontournables » ETAP et STIR. Disons-le tout de go que la présence de nombreuses entreprises étrangères dans ce tableau n’est pas une surprise. Car leur vocation première consiste justement à exporter. Elles opèrent en majorité comme leurs homologues tunisiennes dans le textile, le cuir et chaussure, l’ingénierie, etc.
Duel au sommet de la hiérarchie
Banques et assurances ont fait l’objet de deux classements sous forme de palmarès. Au niveau du classement des banques, trois critères étaient retenus : le volume des dépôts, les résultats nets, le total des fonds propres, le produit net bancaire, les marges sur intérêt et la marge sur commission. En termes de taille, la STB arrive en tête et garde sa première place avec un total bilan de 4706 MD en 2006 contre 4 339 MD en 2005. Elle devance la BNA qui conserve, elle aussi, sa position de deuxième de ce palmarès et la BIAT dont le total bilan est estimé à 4 133 MD en 2006 contre 3 677 MD en 2005.
Côtés résultats nets bancaires, deux enseignements se dégagent : la BT reprend la première place des meilleurs résultats et la « perte exceptionnelle » des résultats d’Attijari Bank. A noter que cette situation est due essentiellement au plan d’assainissement et de recapitalisation dont cette banque a fait l’objet depuis l’arrivée de nouveaux actionnaires en 2005. S’agissant du classement des fonds propres, la STB garde comme en 2005 la première place. Ainsi son total fonds propres était de l’ordre de 439, 929 MD en 2006 contre 427,807 MD en 2005, damant le pion à la BIAT avec 379,979 MD. Ce n’était finalement que partie remise. Car la BIAT a pris, pour la deuxième année consécutive, le dessus sur ses concurrentes en termes de produit net bancaire (PNB).
La « course-poursuite » continue de plus belle entre la STB et la BIAT. Cette fois-ci c’est au niveau des marges sur intérêt que les deux banques ont jeté quasiment toutes leurs forces. Finalement c’est la STB qui s’est révélée la plus performante en 2006, affichant la meilleure marge à hauteur de 120,323 MD et réalisant par la même occasion une croissance de la marge d’intérêt de 47% ! Enfin côté marge sur commission, la BIAT conserve pour la deuxième année consécutive sa place de première banque la plus dynamique de ce segment.
Le marché des assurances n’est pas en reste
Le classement de « L’Economiste Maghrébin » indique que les compagnies d’assurances ont émis des primes à hauteur de 801,139 millions de dinars en 2006 contre 712,019 millions en 2005, soit une croissance de 12,52%. S’agissant des sinistres réglés, ils ont enregistré une hausse de 0,39% passant de 426,476 MD à 466,380 MD en 2006. Côté frais de gestion, leur montant est estimé à 126,059 millions de MD contre 117,374 millions MD, soit une hausse de 7,40%. Les frais techniques ont enregistré pour leur part une hausse de 12,88% passant de 1328,374 MD en 2005 contre 1499,486 MD en 2006. Ainsi, les bilans consolidés de ces compagnies ont dégagé un bénéfice net de 29,721 MD contre un bénéfice de 7,978 MD en 2005.
S’agissant du palmarès, là aussi la hiérarchie n’a pas été bousculée. Toutes les grandes compagnies telles que Star, Comar, Maghrébia ou Astree ont gardé leur position. Elles ont même enregistré des progressions considérables sur plusieurs niveaux. Ainsi, la STAR maintient sa place de leader sur le marché, réalisant un chiffre d’affaires global de 209,359 MD en 2006.
Côte branches comme assurance accidents du travail, son exercice s’est révélé déficitaire en 2006, soit moins de 307.113 dinars. Elle est aussi devancée sur le segment assurance grêle et mortalité de bétail par la Comar. Celle-ci a réalisé un bénéfice de 610.225 en 2006 contre 84.570 dinars obtenus par la Star. Arrive en deuxième position de ce palmarès, la Comar. La première entreprise privée tunisienne en assurances a ainsi réalisé un bénéfice de 96,128 millions de dinars. Elle est également la première dans le segment assurance vie à hauteur de 3,232 MD. Puis c’est la Maghrébia d’hériter de la troisième place de ce palmarès avec un chiffre d’affaires global de 71,738 MD.
23/01/2008 | 1
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