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La chambre syndicale des producteurs des boissons alcoolisées scandalisée par les nouvelles taxations
10/02/2016 | 16:08
2 min
La chambre syndicale des producteurs des boissons alcoolisées scandalisée par les nouvelles taxations

La chambre syndicale des producteurs des boissons alcoolisées (CSPBA) a tenu une conférence de presse, ce mercredi 10 février 2016, à l’hôtel Africa, pour présenter sa position par rapport aux nouvelles mesures relatives aux droits de consommation tels qu’indiqués dans le cadre du décret N°1768 du 10 novembre 2015 et de la Loi de finances 2016, qui touchent plus précisément la nouvelle taxation sur les alcools forts.

 

En effet, l’Etat tunisien a décidé de baisser la taxe sur les alcools forts (45°) qui est passée de 650% à 50%, de telle sorte que les prix des boissons moins alcoolisées comme les bières et les vins se sont retrouvés dans la même fourchette de prix que celle des alcools forts qui sont en plus en Tunisie non distillés et à base de produits importés. Ce changement de prix a poussé les consommateurs tunisiens vers les alcools forts et à la transformation de leurs habitudes, en deux mois seulement.

 

La chambre a fustigé, donc, par la voie de son président, Mohamed Ben Cheikh, ces nouvelles mesures qui s’attaquent à la production locale et qui menacent ses 25.000 emplois directs, dont 3.000 agriculteurs et qui causera à long terme des problèmes de dépendance (surtout pour les jeunes), des problèmes de santé et des accidents de la route. Pour eux, ces mesures sans queue ni tête ont été prises sans la moindre concertation avec la chambre et ne répondent à aucune logique : le seul argument du ministère des Finances étant la lutte contre le marché parallèle, or dans ce secteur il ne représente que 5%.

 

Le ministère compte collecter 70 millions de dinars (MD) en plus, grâce cette mesure. Le hic, c’est qu’en contre partie il devra subir des pertes d’au moins 30% sur les recettes des taxes sur les bières et les vins (qui sont annuellement de l’ordre de 400 MD).

 

Résultat des courses, les ventes d’alcools forts ont augmenté de 300% à 400%. Par contre, celles des producteurs de vins ont diminué de 20 à 30%, celles des bières ont baissé de 25% pour la SFBT et de plus de 55% pour Sonobra. Cette dernière pense carrément à la mise en place d’un plan social.

 

La chambre syndicale a envoyé donc un courrier à la présidence du gouvernement, au ministère des Finance et au ministère de l’Agriculture pour les  sensibiliser à la question. La chambre syndicale des producteurs des boissons alcoolisées réclame le retrait pur et simple de cette loi ou la révision totale du mode de taxation des produits alcoolisés.

 

M. Ben Cheikh a précisé que le ministère leur a fixé un rendez-vous pour la semaine prochaine. Si des solutions ne sont pas trouvées au cours de cette entrevue, il a souligné que la chambre va monter d’un cran dans sa pression, notamment en organisant des rassemblements de protestation devant les ministères des Finances et de l’Agriculture.

 

I.N

10/02/2016 | 16:08
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Commentaires (14)

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abder
| 11-02-2016 17:05
en réalité ce n'est pas la révision de la taxation des alcools forts qui poe problème mais la trop forte taxation du vin et de la bière locale !

bahrila
| 11-02-2016 16:58
mais l'eau ferrugineuse oui !!
vodka orange
vodka citron
vodka fraise
vodka kiwi
vodka ananas
5 fruits et légumes par jour!!!

Royaliste
| 11-02-2016 15:50
Combien coute 1 bouteille de fort Vs combien coute 1 bouteille de vin?

Celui qui achete 1 bouteille de khrindi ne va pas acheter du Gin, c est absurde

La baisse des taxes sur le fort vont reduire le marche parallele ou s apprivisionnait les hotels et les resto

takils
| 11-02-2016 13:22
Il y a certainement une magouille dans tout cela pour favoriser certains fournisseurs ou producteurs au détriment d'autres, il ne faut pas chercher midi à quatorze heures; c'est devenu courant avec les connivences et le favoritisme dans tous les secteurs.
Et...qui c'est qui magouille ? Qui c'est ? C'est ... les affamés devenus connus maintenant sans les nommer. Bon, il y a aussi le problème d'hypocrisie, de régionalisme et d'animosité dont c'est certain, qu'il faut en tenir en considération. Ils ne sont pas venus de Londres et de Paris pour le développement de l'économie, mais pour le développement de leurs portefeuilles et les portefeuilles de leurs proches parents, de même pour dépouiller et mettre en chômage ceux qu'ils considèrent comme étrangers et exogènes à eux.
D'ailleurs les enrichissements illicites par les spiritueux et leur trafic à travers les recels ou les marchés noirs, étaient courant (et le sont toujours), et qui ont été une des causes, avec les prêts bancaires (pharamineux) et l'octroi des terres domaniales (de valeur) accordés sans conditions ni réserves, de la dégradation de l'économie tunisienne.
Le nombre des millionnaires, par le biais des interventions et du favoritisme, depuis 2012 s'est accru d'une façon vertigineuse ; comment voulez-vous qu'ils ne défendent pas bec et ongles nahdha ? Comme l'on remarque même sur ce site même.
C'est toute la tactique de Nahdha (bien préparée) avant de descendre des avions les ramenant de Londres et de Paris, qui consiste essentiellement à appâter les avides d'enrichissement pour se servir de leur soutien et vote.
Non ! Et les exemples sont nombreux les générations précédentes composées de notables et dignitaires étaient toute autres et non pas cette bassesse qu'on le remarque ces derniers temps avec ces magouilleurs et ces arnaqueurs ; sans parler des autres défauts et inhumanités.

takilas
| 11-02-2016 12:50
Il y a certainement une magouille dans tout cela pour favoriser certains fournisseurs ou producteurs au détriment d'autres, il ne faut pas chercher midi à quatorze heurs; c'est devenu courant avec les connivences et le favoritisme dans tous les secteurs.

APRCOMOS
| 11-02-2016 12:35
Montez en pression ou en dépression comme bon vous semble, le temps des pressions est révolu et l'état sait ce qu'il faut faire, il n'a à rendre compte ni à cette chambre ni à qui que ce soit. C'est très malhonnete ce que vous faites car pour défendre vos coussins de billets vous pensez par miracle, au chomage, à la jeunesse, aux accidents etc... Vous n'en saviez rien on dirait !!! Vos calculs soit disant pour le bien de l'état et du pays sont à garder dans vos chambrettes et vous etes les derniers à pouvoir conseiller !!!! Enfin, sachez que je ne suis pas Khouanji et que je bois quotidiennement sans me soucier de vous M....

Abel Chater
| 10-02-2016 21:55
Ces syndicalistes qui gagnent leur vie avec du "rouge", attendent des hommes de Nidaa Tounes au pouvoir, de se saouler avec de la bière à la "Bakhara" ou du "vin de Mornag", au lieu de vider une bouteille de whisky pour le même prix?
A quoi sert donc toute leur guerre contre les "islamistes"?

Forza
| 10-02-2016 20:51
L'état ne prend pas dans ses calculs l'effet dévastateur sur la sante des consommateurs et la stabilité de leur vie familiale. Au lieu de boire quelques bières ou deux verres de vin, ils vont maintenant consommer plus de Whisky, du Rum Avec des problèmes d'alcoolisme accrue et des coûts pour la santé et les caisses sociales que le décideur n'a pas Prix en compte, bon ils espèrent peut-être attirer quelques touristes scandinaves ou russes ;-).

Amine
| 10-02-2016 18:24
Il faut guider le consommateur vers le vin tunisien et la bière, ils sont largement moins nocifs que les alcools forts, et ils représentent malgré tout des manières plus civilisées de boire. Le vin a une histoire de convivialité, de gastronomie, de savoir-vivre.
Attention à conduire les tunisiens au "binge drinking" dont les conséquences sont catastrophiques en Europe et ailleurs.

wiem
| 10-02-2016 17:37
Ils auraient pu réagir avant la promulgation de la loi de finance, mais éta