alexametrics
mercredi 24 avril 2024
Heure de Tunis : 23:29
BN TV
Jouer la carte de l'Afrique, une nécessité pour les entreprises tunisiennes
26/03/2015 | 16:25
3 min
Jouer la carte de l'Afrique, une nécessité pour les entreprises tunisiennes

 

La Chambre tuniso-française de commerce et d’industrie (CTFCI) a organisé, ce jeudi 26 mars 2015 à la Maison de l’exportateur, une conférence sur le thème "Jouer la carte de l’Afrique".

Ouvrant cette conférence, le président de la CTFCI, Foued Lakhoua, a souligné que «malgré l’attentat sanglant de la semaine dernière, la Tunisie, plus unie et solidaire, préfère regarder vers l’avenir, poursuivre ses réformes, se mobiliser encore plus pour défendre sa démocratie naissante pour créer davantage de richesses pour impulser son développement».
«Nous sommes persuadés que l’expérience de la Coface et sa connaissance approfondie de l’Afrique constituent des atouts précieux que nos entreprises doivent savoir saisir pour se développer à l’international et rivaliser avec les risques inhérents à tout projet d’implantation notamment en Afrique subsaharienne», a-t-il expliqué. Il a ajouté que pour exploiter de façon optimale les potentialités offertes, il faudrait un grand effort de prospection, de financement et d’assurance des exportations, d’où l’intérêt des partenaires choisis pour pendre part à ce panel, des experts reconnus en banques et assurances.
Pour lui, les entrepreneurs tunisiens ont compris que l’Afrique referme un potentiel important de développement, d’investissements et de partenariat. Ceci dit, aujourd’hui, l’Afrique n’est plus un choix mais une nécessité avec une croissance du continent de 5,2%, un PIB devant s’accélérer en 2016 et un marché potentiel de 350 millions de consommateurs appartenant à la classe moyenne. Donc, la CTFCI pense que c’est le moment pour que les entreprises tunisiennes se positionnent sur ce marché en plein essor. D’ailleurs, à cet effet, la CTFCI organisera cette année deux missions de prospection multisectorielle. La première est prévue en Côte d’Ivoire du 19 au 22 mai 2015 alors que la seconde est au Sénégal pour la première semaine de novembre 2015.

Intervenant à cette occasion, le DGA du CEPEX, Riadh Attia, a tenu à prouver que le marché de l’Afrique subsaharienne regorge d’opportunités réelles. En effet, la croissance attendue pour le continent dans dix ans à venir est de l’ordre de 6%. Le taux de croissance moyen des importations est estimé à 16% par an en moyenne. Les dépenses des ménages africains devraient passer de 840 millions de dollars en 2008 à 1.400 millions de dollars en 2020. On s’attend à des investissements annuels dans les infrastructures de l’ordre de 72 milliards de dollars
Ceci dit, plusieurs facteurs sont nécessaires pour le succès des implantations, explique-t-il, notamment le ciblage marché/produit, un soutien politique au plus haut niveau, un accompagnement diplomatique de proximité (réseau d’ambassades, consuls honoraires,…), un appui institutionnel sur le marché avec un réseau de représentations commerciales du CEPEX , un accompagnement professionnel et technique, des services logistiques (transport aérien et frêt maritime), des services bancaires et d’assurances, et enfin des offres globales (Etudes, financement, assurance, construction, formation, management).

Pour sa part, le représentant d’Ernst Young Tunis, Noureddine Hajji, a expliqué que la révolution tunisienne a prouvé que le tissu de PME tunisiennes est solide et qu’il peut se développer à l’international, notamment vers l’Afrique qui est une zone de croissance importante. D’ailleurs, l’Afrique attire de plus en plus les IDE.

Pour le directeur Afrique de la COFACE, Jean-Christophe Batlle, il existe de vraies opportunités en Afrique subsaharienne. Ceci dit il est important de trouver un partenaire local fiable, chose que peut aider à faire la Coface grâce à sa base et son réseau. Pour lui, il ne faut pas avoir des appréhensions pour investir les marchés africains.

I.N

26/03/2015 | 16:25
3 min
Suivez-nous
Commentaires (2) Commenter
mesures à prendre
monta
| 27-03-2015 08:39
comment voulez vous qu'on envahisse le marché africain bien qu'il est à notre porté ? il y a une défaillance au niveau des représentations diplomatiques et de vols directs vers les destinations intéressantes bien que nous accueillons des milliers d'étudiants de tous les pays de notre continent.
dernièrement juste après l'attaque de BARDO l'ambassade du congo RDC a refusé de nous donner le visa d'entré suite à des consignes de leur ministère. des marchés dans le domaine des technologies de l'information se trouvent bloqués et notre ministère ne bouge pas ceci sans parler des frais exorbitants pour l'octroi du visa.
Ce lakhoua se prend pour un blanc ou quoi?
DHEJ
| 26-03-2015 18:31
Les africains se bousculent devant les ambassades de Chine pour avoir le visa...

Lakhoua doit-il se réveiller top le matin pour faire le tour de l'ambassade de Chine à Tunis...


Un conseil, il faut consulter les chiffres des statistiques du commerce extérieur de la Tunisie par pays...

Commerce mondial dans un pays qui ne verra pas la création d'un ministère du commerce extérieur