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Interview de Yassine Brahim : ma réussite, je la dois à la Tunisie !
10/03/2017 | 19:59
15 min
Interview de Yassine Brahim : ma réussite, je la dois à la Tunisie !

 

Yassine Brahim, 51 ans, originaire de Mahdia, président du parti Afek Tounes, ancien ministre du Transport et de l’Equipement en 2011 et ancien ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale en 2015,est revenu sur sa carrière politique, ses ambitions personnelles et celles de son parti dans une interview accordée à Business News. Pour les 6 ans du parti et à l’occasion du 2ème Congrès national qui débutera le 31 mars prochain, il a décrypté la vision socio-libérale qu’il prône pour l’avenir du pays en dénonçant ce qu’il appelle la « socio-bureaucratie-kleptocrate » dans laquelle la Tunisie actuelle s’enlise. Retour sur le parcours d’un parti à l’aune des élections municipales 2017.

 

Yassine Brahim, que faites-vous de vos journées ?

 

La journée typique de Yassine Brahim est assez organisée car je suis une personne plutôt ordonnée. Durant les un an et demi où j’étais ministre, j’avais d’ailleurs du mal car l’imprévu dépassait le prévu. Maintenant, j’ai décidé de me concentrer principalement sur le parti. Mes journées commencent entre 7h15 et 7h30, 3 heures durant je me concentre sur l’intellectuel, l’analyse, l’écriture et la réflexion. Vient ensuite l’heure des rendez-vous d’actions en externe, avec d’autres leaders politiques, ou en interne au sein du parti. Mes déjeuners sont souvent politiques car je considère que c’est un moment privilégié pour convaincre mes interlocuteurs de la nécessité du financement de Afek Tounes. Mes après-midi sont la plupart du temps consacrées aux réunions dans le parti, puis vient le moment des activités en laboratoires,laboratoire socioéconomique sur la réforme de l’éducation ou encore celui sur le Conseil supérieur de la magistrature. Mes week-ends sont généralement dédiés aux activités de terrain pour rencontrer les leaders régionaux.

Quand j’étais ministre en 2015, c’est Faouzi Ben Abderrahmane alors, secrétaire général de AfekTounes, qui faisait ce que je fais actuellement. C’était une période difficile car j’essayais d’apporter mon maximum en tant que ministre alors que le parti attendait plus de moi. La décision de ne plus être ministre et de me focaliser sur Afek a été dictée par l’ambition de lui donner plus de poids. Nous avons alors décidé de laisser de la place à d’autres leaders pour être plus nombreux et permettre ainsi au parti de se développer plus rapidement. D’ailleurs, ce travail d’élargissement du leadership de Afek a permis de passer de 70 à 150 sections, la notoriété du parti a été stimulée et actuellement nous considérons que nous sommes sur la bonne vague politique.

 

Que pouvez-vous nous dire des orientations qui seront annoncées lors du deuxième Congrès national de Afek Tounes qui débutera le 31 mars 2017 ? Y aura-t-il un candidat désigné lors de ce congrès pour 2019 ?

 

Au départ le congrès était prévu pour les 24, 25 et 26 mars 2017 mais comme le palais des Congrès n’était pas disponible nous avons décalé la date du démarrage au 31 mars. Cette date correspondra à la date d’ouverture puis le 1er et le 2 avril nous nous déplacerons à Sousse. Si vous vous posez la question de la désignation d’un candidat du parti pour les prochaines échéances électorales de 2019, sachez que nous n’y pensons pas encore. Pour le moment, ce sont les élections municipales de 2017 qui focalisent toute notre attention. D’ailleurs, l’objectif du second congrès de Afek sera de faire le bilan des réalisations du parti. Il permettra de répondre aux questions : Ou en est-on aujourd’hui par rapport à il y a 3 ans ? Quelles sont les bonnes et les mauvaises réalisations du parti ? Qu’est ce qui se passe dans le pays actuellement ? Quels sont nos objectifs pour l’étape à venir ?...Car Afek Tounes de 2017 est différent de celui de 2014. Aujourd’hui, nous avons intégré les motions politiques, économiques et surtout celle portant sur les relations internationales car la politique tunisienne est très reliée à ce qui se passe sur la scène internationale. Les congressistes travaillent d’ailleurs sur ce volet. Le congrès va également nous permettre de repenser le règlement intérieur du parti et ses instances et d’élire de nouveaux leaders. Dernièrement, beaucoup d’hommes et de femmes politisés ont intégré le parti et cela pèsera dans l’avenir du parti.

Nous considérons d’ailleurs que le parti est encore dans sa phase de fondation et nous voulons rester ouverts. Dès la fin du congrès, tout le parti se tournera vers les élections municipales sur lesquelles je fonde un grand espoir ! Il s’agira de s’y préparer en se posant les bonnes questions. Faut-il y aller seul ou s’allier à d’autres partis en mettant en place des accords ? Le parti s’ouvrira-t-il davantage à la société civile et aux indépendants ? Toutes ces questions seront étudiées en profondeur au mois d’avril et mai.

J’ajouterai que je suis quelqu’un de pragmatique qui ne croit pas aux hommes politiques providentiels ni à la croissance exponentielle des structures politiques. La politique est une science humaine dans laquelle la notion du temps et les relations hommes/femmes sont primordiaux. Quand un parti croît rapidement, comme nous avons pu le voir dans Nidaa Tounes, il y a forcément des risques d’instabilité. Afek Tounes a plutôt opté pour la vitesse accélérée mais à un rythme raisonnable et cela pour permettre de résoudre les problèmes quand il y en a et avancer à pas sûrs. Autrement dit, nous sommes ambitieux mais raisonnables.

 

Selon vous, Afek Tounes pourra-t-il se présenter dans toutes les municipalités lors des élections qui auront lieu fin 2017 ?

 

Raisonnablement, le parti ne pourra pas être partout car pour le moment nous avons 150 sections sur 270 délégations. Demain le parti pourra comporter 200 sections et avec le jeu des alliances nous pourrons être partout. Afek fonctionne essentiellement par la voie des instances et des institutions. D’ailleurs, il y a des moments qui me rendent humble comme lorsque je me rends à certaines réunions, empli de convictions, et que j’en ressors avec un avis tout à fait différent. J’ajouterai même qu’un grand nombre de fois mon avis n’a pas été pris en compte.

 

Faouzi Elloumi, dirigeant et fondateur de Nidaa Tounes, va-t-il réellement intégrer Afek ?

Nous avons entamé des discussions sérieuses à ce sujet et Faouzi Elloumi, dirigeant et fondateur de Nidaa Tounes, ne sera probablement pas le seul à rejoindre Afek. Nous avançons dans le bons sens. Nous espérons que cela aboutira et la fenêtre du congrès est ouverte. A un moment, nous avons discuté avec des personnes actives au sein de Nidaa, nous avons d’ailleurs une réunion avec les signataires de l’accord de Carthage samedi 11 mars 2017 pour déterminer la date exacte des élections municipales. Lorsque cette date sera fixée les choses se précipiteront et tout ira très vite. Pour le pays, ces élections sont une très bonne chose dans le sens où, aujourd’hui, tous les sujets sont sous la coupe du gouvernement.Lorsque le citoyen a un problème, il a toujours à faire au gouvernement qui est surchargé. Ces futures élections permettront à la présidence du gouvernement de gérer 20 à 25 % de problèmes en moins. Il faut donc se prendre en main.

 

En tant que leader politique comprenez-vous la crise de confiance qui règne entre les citoyens et leurs gouvernants ? Dans ce cadre, que pensez-vous des derniers rebondissements relatifs au remaniement ministériel opéré par le chef du gouvernement, Youssef Chahed?

 

Bien sûr que je comprends la crise de confiance persistante entre les citoyens et leurs gouvernants. Les enregistrements fuités de Nidaa Tounes ne font qu’exacerber cette situation. Je dirais que cette crise n’est pas typiquement tunisienne mais qu’elle est mondiale. Il y a en réalité une crise entre les peuples et les élites qui les gouvernent. Prenez l’exemple du Brexit en Grande-Bretagne, de l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis ou encore ce qui se passe en France et en Allemagne où un fossé s’est creusé entre la classe politique patronale, intellectuelle et culturelle et les gouvernés. La mondialisation et la digitalisation ont joué un grand rôle dans le creusement de ce fossé et la Tunisie n’y échappe pas.

Cela étant, je pense que tout ce qui se passe est une chance pour la Tunisie et sa démocratie naissante ! Nous avons deux socles permanents : Ennahdha et l’UGTT et au milieu de ces deux piliers tout bouge ! Du coup on peut suivre ce qui se passe dans le monde et analyser l’importance des concepts d’équité, de répartition juste des richesses et du meilleur système de valeurs à adopter.

Au fond, le problème en Tunisie est que la prospérité n’est pas au rendez-vous, que la vie est chère et que l’ascenseur social est en panne. J’en suis témoin puisque je proviens d’une famille de la classe moyenne. Mon père était militaire, il est d’ailleurs décédé l’année de mon baccalauréat, et ma mère était institutrice. A un moment donné de ma vie, nous avons même été virés de l’appartement où nous vivions ! Sans mes études, je n’aurais jamais pu obtenir une bourse de l’Etat tunisien et j’ai donc réussi mon parcours professionnel grâce à mon pays, la Tunisie ! Aujourd’hui, j’ai  51 ans et toutes les personnes de ma génération pensent ou ont pensé qu’en instruisant leurs enfants ils réussiront mieux qu’eux. Cet espoir a, aujourd’hui, laissé la place à une incroyable frustration chez ces parents qui se sacrifient pour l’avenir de leurs enfants sans qu’il n’y ait d’issue favorable en fin de parcours ! Le problème est donc à la fois social et économique. Sous le gouvernement de Habib Essid nous avions pris conscience de cela et nous avions travaillé sur ce phénomène. Nous avions ainsi préconisé la réduction, à hauteur de 30%, des écarts entre les régions, le désenclavement des régions intérieures par rapport aux côtes et l'élaboration du code de l'Investissement que le chef du gouvernement actuel, Youssef Chahed, a retenu.

 

Les prochaines municipales devront donc être guidées par une élite qui aime les gens. Certes, ce que l'on voit aujourd'hui est décevant mais nous n’avons pas le droit d’abandonner. Nous voulons convaincre les citoyens que leur bulletin de vote peut faire la différence. Malheureusement en Tunisie, l'élite de qualité est toujours silencieuse et finalement elle est responsable de ce qui se passe vu qu'elle laisse la place à d'autres ! Le rôle de Afek est de convaincre et mobiliser la meilleure élite pour qu'elle prenne des responsabilités, ce n'est pas facile car la plupart des personnes se sont habituées au parti-Etat.

 

Yassine Brahim et son parti sont accusés d’être des néo-libéraux acharnés…

 

(Rires) Avant de vous répondre je vous invite tout d'abord à aller sur le site de Afek Tounes pour comprendre la vision du parti. A Afek, la vision est socio-libérale. C’est un peu la vision d’Emmanuel Macron mais en sachant que celui-ci est arrivé après nous ! (Rires). Le libéralisme de Afek n'est pas purement économique prenons l’exemple du droit de vote des militaires et des sécuritaires que Afek a défendu en 2011, en 2014 et encore aujourd’hui. Pour nous, le citoyen est libre et responsable, il n'y a donc aucune raison qui justifierait que ces personnes soient privées du droit fondamental de voter ! Cela s’appelle du libéralisme. Autre exemple, la position du parti par rapport à la loi 52 relative aux stupéfiants, elle est une bonne illustration du libéralisme de Afek. La séparation des pouvoirs que nous prônons est également du libéralisme.

 

Concernant l'aspect social, il faut savoir que Afek est le seul parti à avoir parlé de religion, même Ennahdha évite d'en parler dans son programme officiel ! Nous avons ainsi prôné une modernisation de l’université de la Zitouna. La société tunisienne est une société conservatrice et l'Etat a un rôle à jouer. Nous ne sommes pas dans le laïcisme à la française, la vision d'Afek est que l'Etat doit gérer le système religieux et éducatif. Par ailleurs, nous pensons que la Tunisie est encore sous-développée et qu’on ne peut donc pas se passer de l'Etat. La santé et l'éducation doivent être accessibles à tout le monde. L'Etat doit également se préoccuper de l'infrastructure. Le libéralisme de Afek, qui a souvent été critiqué, réside dans notre conception selon laquelle la compétition est salvatrice car elle permet de baisser les prix et que, sur ce fait, elle a donc un impact social positif sur le pouvoir d'achat. La Tunisie a hérité d'une socio-bureaucratie-kleptocrate ! Tout est fortement administré et l'Etat se mêle de tout dans le circuit économique. Il peut décider d’aider ses amis ou pas…ici et là, de façon volontaire ou involontaire, l'Etat devient un mauvais régulateur … C’est d’ailleurs notre conception du rôle de l’Etat qui marque notre divergence avec  les partis de gauche et d'extrême gauche dans cette conception du rôle qu'il doit jouer.

 

En conséquence, vous seriez plutôt favorables à la vente de la BNA, la BH et la STB?

 

A quoi cela sert-il à l'Etat d'avoir des participations dans 12 banques? En quoi un Etat banquier sert-il le pays ? Nous considérons qu'il ne sert à rien de détenir des banques pour l'Etat tunisien. L'Etat peut, par contre, participer à des projets d'investissements et pour cela il y a la caisse des dépôts. L’Etat peut également détenir des fonds d'investissements publics. Il y a de multiples aberrations comme dans le secteur de l'acier où l'Etat continue à intervenir. Quand j'étais ministre du Développement tous ces dossiers avaient été mis sur la table, cependant il ne faut pas oublier que le syndicat est très puissant et que je n'étais pas seul ! L’ancien ministre des Finances, Slim Chaker, était d’ailleurs en phase avec moi sur ce sujet. Cela vaut également pour l’entreprise publique Somatra qui est déficitaire. Sur ce point, je me permets de poser la question suivante : Pourquoi le ministère de l'Equipement devrait-il avoir une entreprise publique à sa disposition?  Cette manière de penser,  bureaucrate des années 1970, est aujourd'hui totalement dépassée. Elle relève même de la culture économique soviétique. A cause de cela, l'initiative privée se retrouve brimée par cette omniprésence de l'Etat !

 Par contre, sur le plan social, il est indéniable que l'Etat a un rôle majeur à jouer surtout qu'une famille sur deux est pauvre en milieu rural. Il faut le dire. La Tunisie est un pays pauvre et l'Etat doit s'occuper des pauvres.

 

Concernant les compensations de l’Etat, sont-elles versées à ceux qui les méritent ? Aujourd’hui, il y a 1700 millions de dinars consacrés à la compensation dans le budget de l'Etat auxquels s’ajoutent quelques centaines de millions dinars dans les entreprises publiques, cela fait près de 2000 millions de dinars de compensation ! Chez Afek, on propose de mettre un terme à ce type de compensation sur les marchandises et de la convertir en argent. Cela permettra à la fois d'éradiquer la fraude et les exportations de marchandises subventionnées. Sur une période de 4 ans, Afek propose d'opter pour la compensation directe au lieu de la compensation indirecte.

La caisse de retraite doit aussi être repensée et nous l'avons proposé à Youssef Chahed. Concernant le budget voté, nous pensons qu’il est irréaliste et qu’il nécessitera le vote d'une loi de Finances complémentaire au plus tôt. Cette bataille je la mène aujourd’hui mais je l’ai également menée dans le gouvernement de Habib Essid.

 

Tout ça est bien beau mais quels sont vos relais, en tant que parti, au sein du gouvernement pour faire entendre, voire appliquer, ce type de mesures ?

 

Le discours de Youssef Chahed du 14 janvier dernier reprend beaucoup d'idées évoquées au sein d’Afek Tounes. Cela veut dire qu'il partage la vision de notre parti. Aujourd'hui, l'UGTT a changé d'équipe, les sujets que nous venons d’aborder n'ont encore jamais été mis sur la table pour en discuter avec eux. Il est indispensable d’en parler ! Nous ne pensons pas que nos idées sont les seules valables mais l'essentiel, pour nous, est de pouvoir échanger avec nos interlocuteurs. Il est grand temps que l’UGTT, l’UTICA, l’UTAP et les partis politiques se réunissent de nouveau. Dans le cas contraire, nous aurons de gros soucis de crédibilité à l'international en plus des soucis de nos finances publiques.

Je dis cela car les finances n'attendent pas la mise en place d'un calendrier politique. Si le navire coule, nous coulerons tous ensemble ! Je reste néanmoins optimistecar si dans les deux années à venir, nous arrivons à stopper l'hémorragie et à stabiliser la situation, les résultats en 2019 seront meilleurs.

 

Que pensez-vous du rendement des ministres Afek au sein du gouvernement d'union nationale?

Riadh Mouakher a débloqué la situation sur la loi électorale pour les municipales, il a réalisé de bonnes actions sur l'environnement grâce aux campagnes de propreté qui ont été menées.

Samira Meraï, qui est à la tête d'un ministère à crise, s'est déjà retrouvée en grande difficulté. La Tunisie est performante au niveau de la santé mais la surcommunication des crises donne une mauvaise image de ce secteur. A Afek, nous l'avons soutenue au niveau de la communication de crise pour éviter son amplification. Il y a beaucoup de corporatisme dans le domaine de la santé, ce n'est donc pas simple. De plus, beaucoup d'argent circule dans ce secteur ce qui complique encore plus la situation. Concernant le directeur de l'hôpital de Sfax, il est faux que Mme Meraï l'a viré. Ce dernier en avait marre et c'est lui qui a voulu démissionner. L’ancien ministre de la Santé, Said Aïdi, l'en avait empêché et Samira Meraï a été plus pragmatique en le laissant faire et en trouvant un autre directeur, du même niveau, pour le remplacer. Je trouve qu’elle a plutôt bien géré la crise.

 

On vous reproche souvent, y compris au sein de votre parti, de faire cavalier seul de n’en faire qu’à votre tête, que répondez-vous à vos détracteurs ?

 

(Rires) La réalité politique du parti est loin de cette illustration ! Les décisions d’Afek sont toujours institutionnalisées. Il est indéniable que le poids du leader est important. En réalité, ce qu'on peut me reprocher c'est d'aller vite ! J'ai géré des entreprises avec des milliers d’employés donc je dois aller vite. Avec le temps, j'ai compris que la politique est une science humaine et qu'il faut aussi prendre son temps et écouter. Le parti est d'ailleurs en train de grandir et des tendances se sont créées. Aujourd'hui, c'est tout une équipe qui dirige le parti. Par ailleurs, j’appelle les anciens dirigeants sous le régime de Zine El Abidine Ben Ali qui ont été irréprochables et que les gens apprécient dans leurs régions à rejoindre Afek !

Sur les 3 ans à venir, mon objectif est que le parti occupe une position centrale par rapport aux autres mouvances. Ma cause est le parti. J’ai vécu beaucoup de choses durant mes 18 mois en tant que ministre et j'ai appris que ne pas avoir un parti fort pour vous soutenir rend la situation très difficile.

 

Où se voit Yassine Brahim dans les années à venir ? Patron de Afek ? Chef de gouvernement ? Président de la République ?

Très sincèrement, la politique n'est pas mon ambition mais mon driver. Ce driver va dans le sens de la construction d'un parti fort et organisé. Après, toutes les options sont possibles ! Je ne suis pas dans le politico-politique mais nous aimerions, les autres fondateurs du parti et moi-même, construire une belle et solide relève. Pourquoi ne pas participer, une fois de plus, à l'exécutif ? Je reste en tout état de cause au service de mon pays !

 

 

Entretien conduit par Marouen Achouri et Khawla Hamed 

10/03/2017 | 19:59
15 min
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Commentaires (21)

Commenter

momo
| 13-03-2017 23:18
Tu feras mieux chanteur que politicien...Laisse la politique aux gens plus expérimentés et occupe toi de tes affaires.

harbi
| 13-03-2017 20:27
Car avoir un papa officier en militaire et une maman institutrice pour quelqu'un qui a 51 ans constitue une grande chance et un avantage très compétitif par rapport aux générations du même age qui allaient pieds nus à l'école ou traversaient des montagnes avec des sandales en plastique pendant l'hiver pour résister quelques années avant d'abandonner.
Ces gens là et leurs semblables dans les quartiers bidons villes ne peuvent pas malheureusement s'identifier à un parti qui éprouve un besoin manifeste d'éducation à la transparence.
Enfin si vous nous cassez les patates à chaque fois avec l'histoire de la bourse d'Etat( mis en gras dans cet article) pour insinuer que t'as du génie, à votre enseigne c'est que si tu l'étais vraiment tu n'aurais pas dilapidé 5 milliards pour déclasser le moins disant de l'appel d'offres de Tunisie 2020 et ce à cause d'un bout de papier qui manquait....
Tu as pu donc profité d'une bourse Ok sahha mais tu n'es pas systématiquement un génie.
Les génies sont plus francs plus courageux ...pour ta gouverne.
Les génies ne mentent pas...les génies ne montent pas des affaires en manque de transparence le moins qu'on puisse dire....

La Palice
| 13-03-2017 14:52
BN mon commentaire et ma réclamation restent sans suite. je demande une réponse.

BN : votre commentaire comporte des propos diffamatoires, merci de respecter nos règles de Modération.

Sami_H
| 13-03-2017 11:24
De quelle réussite parle-t-il ?
Un des plus grand opportuniste que la Tunisie ait connue après la révolution livre une interview où il essait de se replacer tant bien que mal.
La seule résussite que je lui concède c'est son excellenbt sens de l'opportunisme pour sa résussite personnnelle (je précise).
Si son opprtunisme avait servi la Tunisie, je me serais tu , car ce serait un mal pour un bien. Mais là , c'est trop.. On ne veut plus de son sourire narquois sur les plateaux et ses faux airs de patriote..

hateam
| 12-03-2017 15:18
"Certes, ce que l'on voit aujourd'hui est décevant mais nous n'avons pas le droit d'abandonner..."
Mais à qui cette disposition s'appliquerait elle?
-Affaire Lazard..
-Affaire stints perimés
-Affaires de NF
-mensonge en direct de votre min de l'environnement..
Certes votre comm à travers cet article vient pour essayer de panser les plaies...

Abel
| 12-03-2017 14:38
Peut être de la réussite de son parachutage dans l'appareil de l'État en Janvier 2011 pour jouer un rôle bien précis au profit de ses maîtres qui l'ont parachuté. L'histoire le dénoncera sans doute.

kameleon78
| 12-03-2017 13:41
Le jour où il réussira dans un ministère, il pourra parler de réussite, qu'a-t-il apporté à la Tunisie ce type? Dans ces précédents postes ministériels il a été très médiocre voire mauvais. Faire de la politique n'est pas une réussite c'est juste avoir profité du système comme les autres ministres ou conseillers, c'est le piston qui fonctionne à fond dans ce pays, l'essentiel pour eux ce n'est pas de réussir à leur poste respectif mais d'être nommé à ce poste comme les conseillers du président. La Tunisie croule sous les dettes, le FMI et la BM, le pays survit grâce aux crédits et aux dons sinon on mangerait des cailloux. Un peu d'humilité lui ferait du bien, sous l'ancien régime il n'aurait été qu'un gratte-papier dans un bureau.

Hedi
| 12-03-2017 11:49
Mr brahim,vous avez des bonnes idées modernes qui peuvent sauver notre tunisie de tout ces voleurs au gouvernement.bon courage.

ommoaziza1912
| 11-03-2017 19:27
De quelle reussite parle ce guignol. Etre ministre du temps de la Troika etait un calvaire pour tous les tunisiens.

mimi
| 11-03-2017 17:27
Votre passage aux différents ministères a été catastrophique surtout au transport.Vous étiez un illustre inconnu avant cette maudite révolution....vous devez votre réussite à Mohamed ghanouchi qui a fait appel aux membres de l'Atuge.
Quelle honte ,quel culot de vous comparer à Macron...
Le secrétaire d'état au transport un ex-rcdistes que vous avez parachuté au sein du gvt est d'une grande incompetence(voir ses déclarations sur cette honorable site)Pauvre de vous.