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Tribunes
Infiltrations, fuitages et Youssef Chahed
06/03/2017 | 22:00
2 min
Infiltrations, fuitages et Youssef Chahed

Par Karim Baklouti Barketallah

 

D'aucuns condamnent les fuites de Nebil Karoui, Hafedh Caïd Essebsi, Fadhel Omrane and Co.

Si je ne suis pas surpris du contenu de ces "fuites", ayant eu connaissance de ce qui se passe et au fait du niveau de ceux qui par des putschs parviennent à la tête des partis, participant au gouvernement, je suis de ceux qui encouragent ces fuites.  

Des fuites qui permettent à l'opinion publique de comprendre les desseins des hypocrites qui soutiennent le gouvernement d'un côté et qui veulent le faire tomber de l'autre, car le chef du gouvernement ne s'est pas nécessairement entouré des médiocres qu'ils sont, et surtout qu'il ne consulte pas quand il prend ses décisions.

 

Avant de tenter de le faire tomber et de le fustiger de la sorte, mettant en péril le pays, ne fallait-il pas que ces médiocres en puissance se demandent pourquoi le chef du gouvernement les évite pour ne pas dire les ignore.

Un chef du gouvernement a besoin, dans un régime parlementaire en particulier, d'un parti fort et structuré pour accompagner son travail gouvernemental. Il a besoin de partenaires politiques qui travaillent ensemble et non pas qui s'observent en « chat et souris » guettant qui va bouffer l'autre en premier, comme le dit Hafedh dans cette bande sonore.

Il a besoin d'un groupe parlementaire qui accompagne un processus démocratique et qui mette les lois en diapason avec la constitution, afin d'éviter les condamnations du type Ben Yahia, Khayech, Haj Sassi et Haddad.

Il a besoin d'un parti qui travaille sur des visions, afin d'éclairer l'équipe gouvernementale et lui apporte une critique constructive plutôt que de fustiger Iyed Dahmani, Lotfi Ben Sassi et autre Derbel rien que parce qu'ils ne sont pas issus du parti de la médiocrité.

 

Certes, le gouvernement donne l'impression de jouer au pompier, mais il y a tellement de feux qui sont allumés dans le pays qu'il faudra les éteindre. Un  gouvernement qui ne bénéficie pas de véritable soutien politique, ne peut éteindre les feux tout seul et surtout ne peut bâtir de véritable projet.

La loi de Finances est passée, ne l'oublions pas, au forceps et avec la pression de la société civile, perdant au passage beaucoup de sa consistance.

 

Ces fuites permettent finalement aux gens désœuvrés devant ces malfamés politiques de savoir à qui ils ont à faire, de savoir pour qui ils voteront ou comment ils vont être pour toujours dégoûtés de la politique et fuir les urnes…

06/03/2017 | 22:00
2 min
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Commentaires (3)

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takilas
| 18-03-2017 21:03
Sauf que nida tounis sont des nationalistes et que nahdha n'est pas opportuniste seulement mais composé d'arnaqueurs, de saboteurs et de "massacreurs" qui fuient la justice, le reste c'est du baratin. Car les délits de Nahdha sont évidents et que M. Caïd Essebssi à été chargé par les Européens et la CIA d'apaiser la tension et de ne pas envenimer davantage l'atmosphère arguant le fait d'une éventuelle guerre civile. La question d'existence de kamikaze, annoncée par Bhiri et Larayedh s'est révélée juste, jusqu'à nouvel ordre.

Tunisienne
| 07-03-2017 11:33


mais :

- Nida Tounès n'est pas vraiment un parti politique, mais un dense concentré d'opportunistes que n'avait réunis que la soi-disant volonté d'écarter les islamistes (un fondement qui s'est révélé tout à fait fallacieux) ;

- les autres partis politiques dits démocratiques/ républicains ne sont pas vraiment une opposition et une force de proposition, et ne constituent pas une vraie alternative, tant ils sont dévorés par l'arrivisme et l'opportunisme;

- l'ARP n'est pas vraiment une assemblée des représentants du peuple, mais un cadre (ostentatoirement trompeur) d'enrichissement sans cause, de marchandages de toutes sortes, de couverture de la roublardise et de la médiocrité ambiantes, de paralysie de la décision et de mise de l'Etat à l'agonie;

- et même ceux qui s'insurgent contre toutes ces catastrophes réunies et qui se retrouvent dans des postes de responsabilité et de décision, reproduisent les mêmes comportements d'opportunisme exacerbé, de calculs mesquins, d'hypocrisie et de petits et gros arrangements avec leurs "adversaires".


Autrement dit, puisque tout est négociable dans ce pays et, en la persistance de l'arrogance, de l'auto-complaisance et de l'égoïsme dans tous les corps, il ne faut pas s'émouvoir outre mesure de l'obscénité d'un HCE soutenu par sa cour, ou de l'incapacité d'action d'un Youssef Chahed ou de n'importe quel autre Chef de Gouvernement. Les mêmes causes ne peuvent produire que les mêmes effets.




Givago
| 07-03-2017 07:42
J'en veux à BEN ALI pour nous avoir laisser entre les mains des plus médiocres politicards,j'en veux à tous ceux qui ont crier dégage ce 14 janvier 2011,et en fin j'en veux à CHAHED de ne pas être de la trompe de BEN ALI intraitable avec ces énergumènes de tous bords.et en fin j'en veux à BCE de nous avoir fait cocu 2 fois
1)ses accords secrets avec ennahdha
2)son entêtement à nous infligé la présence de son médiocre fiston.