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Chroniques
Présidentielle 2019, Caïd Essebsi et les autres
05/01/2018 | 19:59
3 min

 

Alors que l’année 2018 ne fait que pointer du nez, les acteurs politiques tunisiens se frottent déjà les mains et se lèchent même les babines à la perspective des échéances de 2019.  Plus qu’une année à attendre avant de se lancer dans l’arène et pouvoir atteindre le graal de la magistrature suprême.

Les ambitions des uns et des autres se confronteront dans une course effrénée au pouvoir. Chacun y mettra du sien à sa manière afin d’y arriver. On assistera sûrement à une campagne à couteaux tirés. Les sorties d’un tel feront chauffer les claviers des internautes férus de polémiques, l’historique d’un autre se verra étalé au grand jour dans les médias. On n’y réchappera pas et les Tunisiens vivront une seconde fois cette manifestation de la démocratie, pleinement, parfois à l’excès.

 

Pour l’instant, nos politiques s’échauffent, planchent sur les programmes et les stratégies à adopter en toute discrétion ou presque. Aura-t-on droit comme aux élections de 2014 à une pléiade bigarrées de candidats ? Il faudra s’y attendre. A l’heure actuelle on en est aux spéculations, on tente de deviner qui se présentera et qui s’abstiendra. L’actuel chef de l’Etat, Béji Caïd Essebsi se présentera-t-il à sa succession, le chef d’Ennahdha, Rached Ghannouchi sautera-t-il le pas ? Et qu’en est-il du jeune chef du gouvernement Youssef Chahed ?

 

Dans le milieu, on commence à évoquer une éventuelle candidature du président de la République. Si certains y voient cette candidature comme une évidence, en arguant la nécessité pour le pays d’avoir à sa tête une personnalité qui a de l’expérience et qui rassemble. Il n’en demeure pas moins que la question de l’âge s’impose. La constitution n’exige pas de limite d’âge aux candidats, toutefois pour une personne ayant à son actif une très longue carrière politique, ce serait sans conteste la chose à ne pas faire. Nos anciens présidents n’ont jamais su se retirer au bon moment. Béji Caïd Essebsi y sortirait gagnant.

Il ne manquera tout de même pas de soutien si jamais l’idée de se présenter se concrétise. A commencer par un Youssef Chahed affirmant récemment qu’il ne pourrait pas être en concurrence avec le chef de l’Etat si celui-ci se présentait à la prochaine élection. Il sera à ses côtés et ne briguera donc pas le poste…

 

Du côté du parti islamiste, on assiste depuis le mois d’août à un Rached Ghannouchi transformé. Arborant costume-cravate, se positionnant comme un personnage rassembleur, le cheikh est plus que jamais présidentiable. Lotfi Zitoun commentera même ce nouveau look comme étant un passage de son statut de chef de parti à celui d’homme d’Etat. Notre Cheikh national ira même jusqu’à présenter son parti comme étant un mouvement politique civil. Exit donc l’appartenance islamiste et le boulet futur qu’elle pourrait représenter… Ghannouchi ne manquera pas non plus de tacler un éventuel concurrent qui pourrait s’avérer sérieux, Youssef Chahed. Il lui intimera donc de ne pas se présenter à la présidentielle de 2019 et de se contenter de préparer les échéances.

Certains ne cachent pas leurs velléités, confiants qu’ils sont dans leurs chances de réussite. Un Moncef Marzouki  qui ne digère toujours pas sa défaite au second tour de 2014, se prépare de pied ferme à rempiler. Un Yassine Brahim qui cache à peine ses ambitions y travaille. Un Mehdi Jomâa qui prépare son retour misant sur son capital sympathie, et tant et tant d’autres…

Au moins, le spectacle en vaudra la chandelle.

05/01/2018 | 19:59
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Commentaires (56)

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l'étrangère
| 09-01-2018 20:11
je me souviens que vous aviez été un fervent defendeur et d'après mon impression même admirateur de Mazourki pendant sa présidence, alors vous devez faire attention avec vos conseils. Car malgre le fait qu'il y a beaucoup des femmes tunisiennes capables, la Tunisie n'est pas encore la Scandinavie en ce qui concerne le nombre des politiciennes. Le vote feminin est beaucoup plus complexe, parce que même dans le reste de l'Europe les politiciens surpassent de loin le nombre des politiciennes! Dans ce cas quelle qualification donnez-vous aux femmes européennes concernant des élections gouvernementales?

Forza
| 07-01-2018 22:32
https://www.youtube.com/watch?v=oW1XlohEEdE&list=RDoW1XlohEEdE

Bon début de semaine.

Microbio.
| 07-01-2018 20:41
Les femmes ne sont pas solidaires entre elles et ne s'aiment pas. C'est pourquoi elles voten souvent pour les hommes.
Sinon, pourquoi n'ont-elles pas un parti politique pour les préoccupations des femmes ainsi elles aurons donc la majorité?

schönen Abend wünsche ich Ihnen.

Forza
| 07-01-2018 20:15
A ce que je sache elle n'était pas avant la révolution membre du bureau politique (adiwan assiyassi) de l'RCD, le plus haut organe et elle était juste la responsable de la femme au sein du parti. Son rôle était plutôt limité et elle n'a pas a mon avis la stature d'une présidente. Ce n'est pas en soi un handicape mais je n'ai rien entendu d'elle de bien pour le pays et je partage l'avis de Mr. Morjan qu'elle a une mentalité du passé malgré sa jeunesse : le zaim unique, le parti unique avec un journal unique. Ce n'est plus le temps pour de telles structures. Ceci dit la démocratie lui donne sa chance. Elle peut se porter candidate en 2019 et on verra le résultat.

SAMIA
| 07-01-2018 18:24
Pouvez vous nous donner des preuves sur vos accusations à Mme Moussi
Je vais aller plus loin..la majorité des Tunisiens menacés par la pauvreté croyaient bien que B.Ali m'a kifou had
Comment a t'il pu maîtriser un peuple dont plus que la moitié sont des ignares et à tendances criminelles !

Microbio.
| 07-01-2018 18:04
La Tunisie n'a besoin ni d'avocats, ni d'enseignants, ni de médecins ni Imeme pour diriger le pays. Elle a besoin d'un ou une jeune économiste moderne et compétent / e!

Ahlem
| 07-01-2018 15:18
Il faut faire des sondages afin de voir qui a le plus de chance, Kalthoum Kannou ou Abir Moussi?

Il faut consolider les forces démocratiques aux prochaines élections!

Leila Ben Salem
| 07-01-2018 12:26
Voila quelques une des declarations brulantes de Abir Moussi sur Ghannouchi et ennahdha:

http://kapitalis.com/tunisie/2017/07/05/abir-moussi-ennahdha-a-recu-150-millions-de-dollars-du-qatar/

Le Patriote
| 07-01-2018 11:38
Avec tout mon respect pour Kalthoum Kannou mais Abir Moussi dispose reellement beaucoup plus d atouts pour devenir la premiere Presidente de notre pays.Elle le charisme,la competence,le caractere et la fidelite a ses principes,elle peut rassembler autour de sa presidence une pleiade d experts de la nouvelle generation et de la jeune elite de notre pays.Aussi bien les disciples du Bourguibisme que les economistes qui ont gere l economie florissante d avant 2011.Plusieurs pensent qu Abir Moussi aura de veritables chances de reussir sa mission:Stabiliser et reformer le pays,
aneantir la corruption et mettre fin a
l economie parallele.Elle contribuera a redonner ces lettres d or au travail et l amour de la reussite.Les electeurs decideront en fin de compte,loin des influences des medias Fake news....!!

Forza
| 07-01-2018 11:29
Son rôle était de collecter quelques femmes pour chanter « Ben Ali ma kifou had », rien de brillant. Le problème de l'RCD c'est qu'il a été vidé des compétences. Sous Bourguiba dans les années 60 et 70, le parti avait plusieurs hommes brillants qui pouvaient jouer le rôle d'un homme d'état, Ben Salah, Nouira, Mestiri, Mzali, Bacouche. Ben Ali a réduit le pool de compétence a zéro (a part les compétences technocrates qui existaient dans son équipe) surtout lorsqu'il envoya Hedi Bacouche a la maison, un des meilleurs PSD/RCD et un homme intègre et de principes donc lorsque la révolution éclata, ils se trouvaient avec le néant de telle façon qu'une haddabet chooba comme Abir Moussi veut maintenant jouer la présidente, taaya whiya tistana, son parti n'aura pas plus que 2% dans les municipales et les législatives.