La grève des enseignants de base a été largement suivie : le taux de participation a atteint 90% selon les premières estimations, d’après le secrétaire général du Syndicat de l'enseignement de base relevant de l’UGTT, Taher Dhaker.

Quelques centaines d’instituteurs se sont réunis ce jeudi matin 24 avril 2014, à la Place Mohamed Ali. Des slogans contre le ministre de l’Education et contre les pratiques de son ministère, ont été criés. A cette occasion, M. Dhaker a expliqué que ce ministre technocrate lui rappelle dans ces attaques contre les enseignants de base les pratiques de l’ancien régime, soulignant que les revendications des instituteurs sont raisonnables et légitimes. Il a fait porter la responsabilité de cette grève au ministère qui a refusé de négocier avec le syndicat.
Pour sa part, le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Kacem Ifa, a noté que certains ont tenté de discréditer la lutte des enseignants, soulignant que les enseignants privilégient toujours les intérêts de l’école tunisienne. M. Ifa a indiqué que la situation du pays requiert de nouvelles nominations au sein des ministères, notamment celui de l'Education, et de mettre fin aux nominations partisanes.

On rappelle que le Syndicat de l'enseignement de base avait décrété une grève générale sectorielle prévue pour ce jeudi. Il reproche aux autorités de tutelle leurs dernières décisions relatives à la reprise du concours CAPES, une décision unilatérale prise sans concertations, alors qu’il a émis des réticences à ce sujet. Il appelle, ainsi, les enseignants à ne pas répondre à l’invitation du ministère pour surveiller les examens de ce concours. Le syndicat rappelle, dans ce contexte, que les autorités de tutelle ont refusé de répondre à leurs revendications notamment celle relative à une prime pour l’inconfort du métier.