Pour réagir aux accusations qui ont fusé toute la semaine contre le Front populaire, son porte-parole, Hamma Hammami, était ce mardi 16 janvier 2018 sur le plateau de l’émission 24/7 présentée par Myriam Belkadhi.
« Nous avons suivi toutes les déclarations des différents responsables gouvernementaux et je veux rappeler que nous n’avons jamais usé de violences. Ce n’est pas nous qui avons envoyé des jeunes Tunisiens dans des zones de conflit ni jeté de l’acide sur des personnes pour les punir ! », a déclaré M. Hammami, en tançant Ennahdha sans le nommer. Il ajoute que tous ceux qui ont attaqué le Front populaire, ces deux dernières semaines, ne sont pas habitués à voir une vraie opposition.
« La déclaration de Youssef Chahed est celle d’un chef de parti et non d’un chef de gouvernement » a également relevé Hamma Hammami, contrant ainsi les accusations de violences formulées par le chef du gouvernement. Le leader de gauche a aussi dit que « les répercussions d’un tel discours ont engendré encore plus de violence ». « Un de nos locaux a été incendié et nous avons reçu des menaces de mort ! » a-t-il déploré.
Le porte-parole du Front Populaire a, en outre, fait remarquer que son parti n’a jamais organisé de manifestations nocturnes. « Ces accusations ne sont pas responsables et émanent de personnes qui ne sont pas démocrates ! » a-t-il dit, avant d’accuser à son tour le gouvernement et les partis au pouvoir de la violence observée ces derniers temps.
Il a en effet dit : « C’est la hausses des prix qu’ils ont défendue, ils ont provoqué les manifestations. Les Tunisiens sont aujourd’hui fatigués, ils n’y arrivent plus et il est donc normal qu’ils s’expriment ! ».
Face à l’argument, souvent brandi, de la difficulté de la situation actuelle héritée par les responsables gouvernementaux, M. Hammami a rappelé qu’Ennahdha et Nidaa Tounes gouvernent depuis presque 7 ans maintenant. « Le pire c’est qu’aujourd’hui, ils nous disent qu’il n’y a pas d’autre chemin que l’austérité » a-t-il martelé.
En conclusion, le leader du premier parti de la gauche tunisienne a attaqué les islamistes, les accusant d’affaiblir l’Etat. « Nous préférons un islam des lumières et non celui des Frères Musulmans », a-t-il dit par ailleurs.
S.A
Commentaires (11)
CommenterAh, oui! et les vôtres rélèvent de quel niveau???
LE SOLDAT SUR LE FRONT / LE SPECTATEUR
... la caravane passe...
Il y a des solutions....pour en finir avec cette injustice de caisse de compensation.
@ Gabès-la-polluée
@ Leila Ben Salem, YC a des compétences et la volonté politique, mais il n'a pas les mains libres.
UN Chef de Gouvernement même avec la "meilleure" constitution du monde (rire...), n'a aucune liberté d'action.
La déclaration de Youssef Chahed est celle d'un chef de parti et non d'un chef de gouvernement
Rappel
@ HatemC, je pense que Hamma Hammami a voulu parler, ici, de l'islam du travail et des sciences, par opposition à l'islam politique des frères musulmans.
Et comme dirait Kamel Daoud l'écrivain algérien, je crois : " l'islam est mort avec le prophète".
Amitiés