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Hakim Ben Hammouda : Certaines propositions du FMI peuvent être néfastes pour la Tunisie
15/12/2017 | 11:25
3 min
Hakim Ben Hammouda : Certaines propositions du FMI peuvent être néfastes pour la Tunisie

 

L’économiste et ancien ministre des Finances dans le gouvernement de Mehdi Jomâa, Hakim Ben Hammouda, a fait, ce vendredi 15 décembre 2017 au micro de Wassim Ben Larbi dans son émission Expresso sur Express Fm, un décryptage du communiqué du Fonds monétaire international (FMI) à la fin de sa mission et des déclarations à la presse du chef de cette mission Björn Rother.

 

Ainsi, M. Ben Hammouda a souligné l’importance de cette visite, vu la crise économique et notamment celle des finances publiques. Pour lui, il y a 3 points à retenir :

  • L’accord conclu n’était pas acquis d’avance et les négociations étaient difficiles et compliquées, mais le plus important c’est la conclusion de cet accord important, non seulement au niveau économique pour un prochain déblocage des financements en cette période sensible, mais aussi au niveau politique. La non-conclusion de cet accord aurait transmis des signaux de manque de transparence et d’instabilité, estime-t-il.
  • Certes, on n’a pas annoncé une date pour la réunion du conseil d’administration du FMI, qui sera sûrement fixée en février. Mais, ceci, indique l’économiste, que le travail du gouvernement n’est pas fini et doit se poursuivre pour compléter les conditions essentielles du FMI pour obtenir l’accord du conseil.
  • Il a surtout émis son appréhension face aux propositions du FMI qui recommande une politique monétaire restrictive, notamment en relevant le taux d’intérêt et en continuant la politique de libéralisation du dinar.

 

Hakim Ben Hammouda explique que ce qui pousse le FMI à défendre ces propositions est la hausse de l’inflation qui a dépassé les 6%. Une augmentation due, selon la lecture orthodoxe, à la politique monétaire, et donc doit être maitrisé avec une augmentation du taux d’intérêt. La libéralisation du dinar permettra, selon cette même vision d’augmenter les exportations.

Or, l’économiste ne partage pas cette vision. «Je demande au gouvernement de faire une étude sur les raisons de l’inflation ainsi que sur les moyens d’augmenter les exportations», a-t-il réclamé, en précisant que l’inflation peut être due à d’autres facteurs : une inflation importée due à la baisse du dinar, une inflation due à la suppression des subventions et des compensations, ou une inflation due à l’augmentation de la TVA.

«La question de la politique monétaire et de la libéralisation du dinar doit être étudiée attentivement, avant de céder à la pression du FMI pour passer à une politique monétaire plus restrictive», souligne-t-il. Et d’ajouter : «La hausse du taux d’intérêt aura des conséquences sur l’investissement ainsi que sur la classe moyenne. Alors que celle de la libéralisation du dinar peut être néfaste sur l’économie tunisienne et sur nos importations en biens d’équipement et semi-finis, donc sur le coût de la production et la compétitivité de nos sociétés, surtout en prenant en compte la stagnation économique européenne et les difficultés à investir dans notre pays».

 

I.N

 

15/12/2017 | 11:25
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Commentaires (10)

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takilas
| 15-12-2017 21:55
Pour saboter la Tunisie.

Un observateur avisé
| 15-12-2017 20:11
L'ancien Ministre des Finances semble avoir oublié avoir négocié lui même une grande partie des réformes et avoir signé les lettres d'intention à cette fin avec le FMI. Il est facile de venir porter ces commentaires aujourd'hui alors qu'il aurait fallu qu'il anticipe les difficultés d'appliquer le calendrier des réformes qu'il a contresigné!!!!

Microbio.
| 15-12-2017 16:59
Je voudrais vous rémercier pour votre lien.

On ne peut mieux décrire la Situation et les conditions de la Population en Tunisie: Masturbation Intellectuelle sans fin!

frére Jacque..frére Jacque dormez-vous...
| 15-12-2017 15:39
Mieux vaut tard que jamais pour comprendre que ses propositions sont insensées. Maintenant on se rappelle de l'inflation pour stopper toute initiative sérieuse pour vraiment réformer la bct.

Rationnel
| 15-12-2017 14:51
Ben Hammouda un ancien fonctionnaire au FMI s'attaque au FMI en déformant les intentions de ce dernier. Le FMI n'a pas exige l'austérité en Tunisie contrairement a ce que prétend Ben Hammouda. Le FMI n'a pas exige la réduction de la masse salariale du gouvernement qui absorbe 15% du PIB. Björn Rother était clair et on n'a pas besoin de décryptage pour la comprendre. Björn était très optimiste sur le futur de la Tunisie.

La politique monétaire de la banque centrale n'est pas soutenable, la BCT ne peut pas imprimer 11 milliards de dinars pour les six premiers mois de l'année et ne pas s'attendre a l'inflation dans une économie qui stagne. Une économie ou plus d'un tiers des travailleurs sont des bureaucrates ne peut que stagner, population active de 3 millions et 700 milles bureaucrates.

veritas
| 15-12-2017 14:41
Comme au temps du Bey le pays sera placé sous protectorat et c'est de bien ça que beaucoup parlait et disait le pays a perdu sa souveraineté c'est l'objectif pour le quel ils ont intronisé les khwanjias mission accopmplie 5/5 par les traîtres les mercenaires .
Les tunisiens leur a été scellé un certain 14/01/2011 maudit le pire qui attend les tunisiens n'a pas d'egal Nulle part ailleurs dans le monde .

Hanni2
| 15-12-2017 13:08
...ça brûle! C'est bien on avance...

Hannibal

Gg
| 15-12-2017 12:31
Continuez à emprunter! Vous croyez filouter le FMI? Le tromper avec des paroles?
Un jour viendra, proche, ou c'est le FMI qui gouvernera le pays. Ce jour là, c'en sera fini des fausses fiertés de petit coq blessé. Pensez y, M.Hammouda!

badreddine
| 15-12-2017 12:18
Le chute du dinars est une decision politique pour pouvoir mettre en place des reformes necessaires a long termes. elle se fait progressivement parcequ'on a pas le choix. Par contre nos exportateions peinent et peineront meme avec une chute plus important du dinars ou son devaluation aggressive, tout simplement car on n'est plus competitifs dans nos process et dans la chaine de cration de valeur. On peine lourdement face a nos concurrent directs de la region, on se rabatte sur les devaluations, les "reformes" fiscales, etc etc tout ca ne compensera jamais la source de la creation de valeur: le travail.
Dommage

Hm
| 15-12-2017 11:53
https://www.facebook.com/rene.vloedman/videos/1165956780173495/