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Habib Essid : BCE avait le devoir d'intervenir dans la crise de Nidaa Tounes
01/12/2015 | 11:19
4 min
Habib Essid : BCE avait le devoir d'intervenir dans la crise de Nidaa Tounes

 

Le chef du gouvernement, Habib Essid, a accordé une interview à Taoufik Mjaied sur France 24 en marge de la COP21 à Paris, dans laquelle il est revenu sur divers sujets touchant le pays du remaniement ministériel à la crise de Nidaa Tounes.

 

Habib Essid a ainsi estimé que le sommet de Paris est important pour l’avenir de toute la planète et intéresse tout le monde. La Tunisie est avec la prise d’une décision et de mesures contraignantes, a-t-il précisé, en ajoutant que tous les pays sont concernés par le réchauffement planétaire, car le changement climatique entraine des changements sur les réserves en eaux, certaines cultures, favorise la désertification, etc.

 

Interrogé sur un futur remaniement ministériel, M. Essid a indiqué qu’il se fera dans le temps opportun, expliquant qu’actuellement ce sujet est à l’étude. «Dès qu’on terminera la discussion et l’adoption du budget de l’Etat, nous réfléchirons à ce sujet. Nous sommes totalement satisfaits de certains, moitié-moitié pour d’autres et insatisfait du rendement de quelques uns». Et d’ajouter, «une évaluation objective sur des bases objectives. Je suis responsable et je prendrai les décisions nécessaires au moment opportun. Il y a plusieurs éléments importants que j’ai mentionné devant l’Assemblée des représentants du peuple à prendre en considération, notamment la réduction du nombre des ministres outre la préoccupation par des domaines spéciaux».

 

Concernant sa réaction face aux critiques quotidiennes en Tunisie, le chef du gouvernement a expliqué qu’il a une mission et qu’il est en train de la réaliser. «Personnellement, je suis satisfait de mon rendement. Je n’ai pas les mains liées et je ne reçois pas d’ordre du palais», a-t-il indiqué.

 

«Tout ce qui s’est passé, même les mauvais choix, sont de ma responsabilité. J’assume la responsabilité totale. C’est ma mission en tant que chef du gouvernement, j’ai fait des choix. On se concerte oui en application à la Constitution, mais on ne m’a pas influencé», a-t-il souligné.

 

Analysant le dernier attentat, Habib Essid a estimé que les deux premiers attentats voulaient porter atteinte à l’économie du pays alors que celui de mardi dernier voulait porter atteinte aux institutions de l’Etat, en l’occurence la Garde présidentielle qui est chargée de la garde rapprochée de la présidence de la République, de la présidence du gouvernement, de l’Assemblée du peuple et de leurs présidents. Cette frappe est une atteinte à toutes les institutions de l’Etat. Le second point, selon lui, est que cette attaque a eu lieu à même pas deux cents mètres du ministère de l’Intérieur. Il s’agit là d’une menace claire dans le sens où les terroristes sont capables de faire des attaques terroristes à tout moment, n’importe où et contre n’importe quel corps sécuritaire.

 

Concernant le couvre feu, le chef du gouvernement a expliqué qu’il y a des opérations essentielles qui doivent être effectuées, soulignant que l’intérêt de l’Etat est souverain. «Le couvre feu et l’Etat d’urgence seront levés, après étude au moment opportun», a-t-il indiqué.

Interrogé sur l’impact de la crise de Nidaa Tounes sur les performances du gouvernement, il a répondu «non». «C’est une affaire interne au parti et moi je ne m’ingère pas dans les affaires internes du parti», a-t-il noté.

 

Evoquant la menace terroriste, il a mis en relief l’importance de l’unité pour se protéger de ce danger. Concernant la nomination de compétences dans les postes clés de l’Etat, M. Essid a précisé qu’il travaille sur cette affaire et que, par exemple, les cadres du ministère de l’Intérieur ont été changés à 95%. Il reste encore 5 ou 10% de changement à opérer, a-t-il ajouté.

 

Interrogé sur sa réaction en tant que citoyen sur le dernier speech de Béji Caïd Essebsi sur Nidaa Tounes, Habib Essid a rappelé que le président de la République est le fondateur du parti et qu’il a été contacté par plusieurs cadres du parti qui lui ont demandé avec insistance de trouver une solution. «La sortie de crise de Nidaa Tounes ne concerne pas que ce parti mais tout le pays. Or le président de la République est responsable du pays et de son avenir. Il était de son devoir d’intervenir pour trouver des solutions à des problématiques en suspend qui concernent l’intérêt du pays et c’est son rôle», a-t-il expliqué.

 

I.N

01/12/2015 | 11:19
4 min
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Commentaires (6)

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BORHAN
| 01-12-2015 15:36
Et, une récidive de plus, de trop...!
Aujourdhui, personnellement, je suis plus que convaincu que tous ceux qui ont voté, avec enthousiasme débordant, pour lui se mordent les doigts...ils ont enfin compris qu'ils se sont fait roulés dans la farine....! Hé oui...!
Le président Essebsi a beau martelé qu'il est un personnage politique ouvert et moderne mais ses interventions télévisées et ses gaffes à répétition, voulues ou fortuites, ne l'épargnent pas du tout.
Surtout, n'oublions pas qu'il est un juriste de formation et un vieux renard politique façonné des décennies durant au sein d'un état "policier".
Érigé, malgré lui, en icône "nouveau zaïm" par des nostalgiques bourguibiens et bourguibistes,il sait très bien au fond de lui même qu'il n'a rien à ciré de ce que pensent les tunisiens.
En créant de toutes pièces, nidaa tounès, un parti "ramasse-tout", si El-béji a atteint son objectif historique que lui ont offert le destin et l'adversité "positive", celui d'accéder à la magistrature suprême du pays.
Je suis sûr que chaque matin, en se rasant devant sa glace, ne se lasse pas en remerciant son ami Mbazaa qui lui a offert cette chance inouïe pour revenir à la haute politique après une très très longue traversée du désert !
Et, basta...!
Pour le reste, ce n'est pas à son âge (et il le sait !) qu'il peut sauvé un pays, de son léthargie et de son marasme,qu'il a servi bec et angle un système totalitaire et dans le quel il a contribué à façonner et à consolider les appareils d'une dictature qui s'obstine à traîner ses "pieds" à ce jour.
Triste de mon pays.

tounsi
| 01-12-2015 15:11
A mes chers concitoyen qui ne connaissent pas cet homme je peux comprendre vos critiques mais habib essid est une personne responsable de confiance et il fait de l'excellent boulot

Watani
| 01-12-2015 13:24
Nos deux vieux renards se sont mis d accord sur Habib Essid comme chef de gouvernement,car ils le tiennent en laisse et reste absolument fidele a ses deux maitres,Rabbi Youster,car je me rappelle tres bien apres les evenements du 26 janvier 1976,mon pere en vieux militant m avait dit:notre pays a besoin d un jeune officier au pouvoir pour sauver le pays de la faillite et du chaos qui nous guettent.
10 ans plustard l evenement s est produit,l espoir etait revenu..jusqu a l arrivee des Trabelsi pour remelanger les cartes et ce fut la corruption comme systeme de gouvernance qui a ete instaure.Aujourd hui on n est pas loin d une deuxieme revolution.

Citoyen
| 01-12-2015 12:46
" Au prochain attentat l etat s écroulera " a divagué Essebssi, apres les horreurs de Sousse. L etat ne
s est pas écroulé apres les horreurs contre la garde présidentielle.
L avenir du pays ne depend absolument pas des conséquences des misères de Nida Tounes. Il est du devoir de Mr. Essid de se taire et de ne pas se prononcer sur une issue constitutionelle qui n a rien avoir avec sa gouvernance. On ne peut parler en tenps que chef de gouvernement et en tant que citoyen en meme temps. Un chef de gouvernement est toujours chef de gouvernement. Sa declaration n est qu une repition de l agissement irresonsable d Essebssi .

kameleon78
| 01-12-2015 11:54
Je pense que le premier ministre n'a pas compris la question ou qu'il est de mauvaise foi : il dit que ce problème (Nidaa Tounès) concerne tout le pays, je ne suis pas sûr que tout le monde soit d'accord avec son affirmation mais il n'a pas répondu au fait que ce n'était ni le lieu ni le moment pour le président de la République pour le faire.

jilani
| 01-12-2015 11:37
Même si on ne croit pas qu'il y est eu une révolution. Ce monsieur est incapable de porter les espoirs des jeunes vers un avenir meilleur. Comment peut on s'llier avec Ennahdha dont on connait son histoire dans le terrorisme et aussi à Slim Riahi dont on a aucune idée sur l'origine de sa richesse. Ce sont des diables qui gouverne ce pays et on voit bien les résultats.