Cette hégémonie a donné lieu à tout ce qu'on connait de l'histoire, comme injustices, inégalités, destructions, invasions et pillages sans fin.
L'âme de cette hégémonie est et a été toujours le capitalisme dans ses formes les plus cruelles et les plus barbares. Et pour tenter de donner légitimité, bienfondé et continuité à leur hégémonie les dominants ont créé tous les instruments, comme organisations, lois et règles à suivre pour tout le monde, et à tous ces instruments on leur a donné le caractère international d'inviolabilité et presque du sacré.
Pourtant les dominants ne se gênent nullement de les violer et de passer outre dès que leur domination est remise en question. Toute tentative de la part d'un des pays dominés finit très vite par constituer un danger qui menace cette hégémonie. Aucun pays n'a le droit d'être souverain, de disposer de ses ressources naturelles, de sa terre de son économie et enfin de mener une politique qui le rapproche des autres pays dominés où qu'ils soient et surtout ceux qui lui sont proches. Une politique de réelle redistribution des richesses le plus équitablement possibles. Ce genre de politique menace cette hégémonie et par conséquent elle n'est pas valable !
Bien qu'en réalité tout sur cette hégémonie ne soit pas une nouveauté, mais le développement industriel, la technologie et surtout les moyens militaires énormes avec toutes leurs ramifications ont fini par tracer le contexte dans lequel on se trouve aujourd'hui. Dès lors où on est dans un camp ou on est dans l'autre. Ou on est contre cette hégémonie ou on s'y soumet. Il n'y a pas de nuance possible. On ne peut être à moitié dans un camp et à moitié dans l'autre. Ça ne sert à rien. Et ça n'a rien d'une sagesse politique ou d'un pragmatisme quelconque. Les faits ont démontré, tout au long du vingtième siècle et plus encore durant sa deuxième moitié, qu'aucun pays dans le bloc des dominés n'a avancé le minimum possible et tous les pays qui ont réussi à se libérer pour un court moment de cette hégémonie ont été impitoyablement harcelés et les plus récalcitrants envahis et détruits. Les exemples dans le monde arabe sont innombrables. Est-ce pour autant un argument pour renoncer à se libérer et construire la vie dans son propre en toute indépendance ? ' Certainement la réponse est non. Tout pays digne doit être maître absolu et indiscutable de toutes ses richesses. La vie est une lutte et peut être dure, amère et longue. Mais quand un peuple prend conscience de cette lutte, il est disposé aux plus forts des sacrifices. Le peuple est la seule pérennité et la continuité de la vie et non pas les individus que nous sommes éphémères et nous ne faisons que passer. Les peuples sont disposés au martyr. Mais cette lutte dépend des dirigeants qui tracent les lignes à suivre et capables de convaincre les masses populaires.
Pour définir ces lignes à suivre il faut prendre position claire contre cette hégémonie et refuser toute pression. Prendre position aux côtés des pays qui luttent contre cette hégémonie. Sortir du FMI et toutes les autres organisations du genre, les dénoncer sans ambiguïté et refuser toute collaboration avec elles. Les relations avec les puissances dominantes doivent être maintenues au minimum et se réduire aux stricts intérêts du peuple et non des multinationales de ces puissances. Les relations avec les pays qui ont réussi à se libérer de cette domination doivent être renforcées au maximum. Et ce que ça soit sur le plan économique ou autres. Il est vain de penser combattre la corruption par exemple tout en restant sous domination. D'ailleurs la corruption dans ces pays et leurs relations avec le reste du monde est précisément la corruption. Quant à la politique internationale il y a des questions de grande urgence sur lesquels un réel gouvernement souverain doit prendre position : il est inacceptable qu'on reste indifférent sur le sort des peuples qui luttent. Dans le monde arabe on ne peut accepter ce que font les oligarchies du Golfe au Yémen, en Syrie, en Irak etc. Et dans le reste du monde on ne peut fermer les yeux sur ce font les troupes de la France en Afrique et au Maghreb. On ne peut accepter que la Libye soit de nouveau carrément recolonisée par l'ensemble de ces puissances. Ce ne sont là que quelques exemples et le sujet est certainement beaucoup plus étendu.
N'oublions pas que la Tunisie est officiellement allié majeur de l'OTAN en dehors de ses membres !