La seconde mouture du gouvernement d’Elyes Fakhfakh se dessine dans la douleur avec des concessions de part et d’autre.
Des concessions en apparence, car personne, à cette heure, n’est capable de dire s’il s’agit de véritables concessions ou bien de manœuvres de poker menteur destinées à gagner du temps et à obtenir son objectif. La mauvaise foi se mêle à la sincérité aussi bien du côté des partis que du chef gouvernement désigné. Des interrogations justifiées par la lecture des derniers noms proposés et qui paraissent tellement aberrants.
Aux dernières nouvelles, Elyes Fakhfakh aurait « cédé » trois portefeuilles à Qalb Tounes, mais ce dernier aurait décliné la proposition la jugeant légère. La Culture pour y mettre Oussama Khelifi à la place de Chiraz Laâtiri et deux postes de ministre-conseiller à la présidence du gouvernement.
Du côté d’Ennahdha, Elyes Fakhfakh a accepté de« se délaisser » du portefeuille des Technologies si cher au parti islamiste, mais il a refusé de le leur accorder quand même. Il nommera donc l’ancienne candidate Lobna Jeribi, ministre des relations avec le Parlement et il propose un technocrate pour les Technologies de l’Information. Le nom de Fadhel Kraiem, actuel PDG de Tunisie Telecom est cité.
Ennahdha n’ayant pas obtenu le portefeuille des Technologies et ne voulant pas mettre Anouar Maârouf aux Affaires locales, propose qu’on y mette à la place Imed Hammami (proposé au Transport précédemment) et ce après avoir fusionné ce ministère avec celui de l’Environnement.
Quant au Transport, Ennahdha voudrait que ce soit Oussama Ben Salem qui y soit nommé. Ce membre du Majlis Choura et fils du défunt Moncef Ben Salem, n’a aucune expérience ou de CV particulier pour justifier cette nomination. Il est juste connu pour être le fils de son défunt père et pour avoir été le fondateur de la chaîne pirate Zitouna TV.
Suite aux pressions de l’UGTT et de l’Utica, récipiendaires du Prix Nobel de la Paix pour leur rôle dans le Dialogue national en 2013, Ennahdha et Qalb Tounes iraient vers une validation de la dernière mouture du gouvernement à condition qu’Elyes Fakhfakh accepte leurs propositions. Leur objectif premier serait d’éjecter Youssef Chahed de son poste et de déposer, d’ici l’été, une motion de censure contre Elyes Fakhfakh afin qu’Ennahdha puisse reprendre la main et nommer l’un des siens à la Kasbah.
Si jamais Elyes Fakhfakh refuse la proposition, Ennahdha réfléchit à un plan B, à savoir aller en force pour une motion de censure contre Chahed et ce en dépit du niet catégorique de Kaïs Saïed qui considère cette manœuvre comme étant anticonstitutionnelle.
Devant l’opinion publique et devant l’UGTT et l’Utica, le parti islamiste dira que ce n’était pas à cause de lui que le processus a échoué, mais à cause d’Elyes Fakhfakh. Et si Elyes Fakhfakh passe outre le vote d’Ennahdha ? Dans ce cas, il se doit d’obtenir le vote de Qalb Tounes, ce qui ne lui est pas du tout garanti pour le moment et surtout après leur avoir proposé des ministères sans portefeuilles.
Poker menteur de part et d’autre ? Ça en a tout l’air. La réponse à cet imbroglio sera connue demain pour un vote théoriquement prévu vendredi, si jamais il a lieu.
R.B.H
Nos ennemis nous auraient traités beaucoup mieux.
On aurait peut-être comme avancé par Safi Said deux gouvernements et on travaillera dans le parallélisme libyen !
Ah, oui , avec la meilleure constitution élaborée par Kassas et ses collègues , le chemin serait ' Selka' , libre et non épineux!!!!
Ce qu'il faut notamment à l'heure actuelle, un grand monsieur aux finances pour renouer avec les équilibres globaux ; Un farouche ministre du commerce pour corriger les marges et un grand économiste pour initier une politique des revenus. Avec bien-sûr un chef de gouvernement facilitateur.
Ce serait étonnant que les frères "révolutionnaires" s'y opposent.
Bande de C..
@RBH, vous résumez bien les choses .
Ce même peuple tunisien, qui n'avait le droit d'ouvrir sa bouche que chez le dentiste, se transforme en d'experts et en de chroniqueurs politiques ambulants. Ces Tunisiens qui se réveillaient chaque jour par de nouveaux noms de ministres dont ils ne connaissent que l'automatisme de leur appartenance à la région du Sahel.
Maintenant, même le reporter sportif Mondher Jbénièni, s'est transformé en un chroniqueur politique qui ose tout dire pêlemêle.
Vive la deuxième République démocratique tunisienne arabe et musulmane de régime parlementaire.
Mais tout est possible pour les yeux du Cheîk et que lui demain est tranquille .
Le pays est à genoux et ils s'entre-tuent comme des hyènes affamés autour d'un butin misérable avec une animosité sans égal. Tous le ministères sont des chantiers en faillite mais se disputent quoi alors ?
Une main mise sur des avantages aux dos des pauvres de ce pays et sans scrupules. Honte à tous sans excéption !!!
Question:
- Et les corruptions ont été engendrées par qui ?
Réponse:
- Par ghanouchi et son argent sale.
Voilà ce qui résume la situation calamiteuse de La Tunisie qui vire vers une décadence irrévocable et ce après avoir opté vers le développement au cours des deux premières décennies qui ont suivi l'indépendance.
Tout cela pour chercher à son s'enrichir illicitement comme nahdha.