Dans son dernier bulletin sur les perspectives économiques régionales, publié le 27 octobre 2014, le Fond Monétaire International porte un constat positif déclinant un certain nombre de tendances positives observées dans les pays de l’Afrique du Nord, notamment en Tunisie. Aussi, une amélioration progressive a-t-elle été notée au niveau des exportations, du tourisme et des investissements directs étrangers (IDE). Cette amélioration est justifiée selon le FMI par la dissipation des incertitudes politiques de manière graduelle.

En revanche, l’activité économique dans la région et en l’occurrence en Tunisie gardera des allures ternes pour cette année avec un taux de croissance avoisinant les 2,5% assorti d’une projection pour 2015 de l’ordre de 3,8%. C’est aux profondes tensions sociopolitiques qu’est due la faible croissance observée en Tunisie au titre de 2014. Toutefois, le FMI rassure dans son bulletin en indiquant que « l’amélioration graduelle de la confiance devrait soutenir la demande intérieure à mesure que l’incertitude politique se dissipera. »

Pour autant, ces éléments ne suffiront pas à faire baisser le taux de chômage au demeurant élevé au regard des risques pesant sur les perspectives dont la tendance reste baissière. Le FMI explique à ce titre que : « Les revers des transitions politiques, l’intensification des tensions sociales et sécuritaires et les retombées des conflits régionaux, de même qu’une croissance économique plus faible que prévu chez les principaux partenaires commerciaux sont autant de facteurs qui pourraient compromettre la reprise.»

Par ailleurs, un autre signe positif s’annonce dans le bulletin du FMI, à savoir : la maîtrise des lourds déficits budgétaires dont souffre la Tunisie. Cette maîtrise permettra au pays de reconstituer de manière progressive une marge de manœuvre ainsi que de réconforter sa capacité de résistance aux chocs. De plus, la mise en place de la réforme graduelle des systèmes inefficaces de subventions généralisées a affranchi la Tunisie de la possibilité de réaliser des économies. Selon le FMI, une partie de ces dernières sert au financement de la protection sociale dont la cible est la classe des pauvres, en plus de l’accroissement des dépenses allouées aux infrastructures, aux services de santé ainsi qu’à l’éducation.