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Finance islamique : La perche tendue aux banques tunisiennes
24/11/2016 | 19:58
9 min
Finance islamique : La perche tendue aux banques tunisiennes

 

La finance islamique s’est imposée dans le monde en tant qu’alternative au système bancaire classique. Elle apporte une réponse à une certaine clientèle, proposant des produits innovants qui ont su séduire de par le monde, même les non-musulmans. Elle connait un succès dans le monde entier avec des croissances à deux chiffres ce qui fait rêver nos banques et qui convainc les plus réfractaires.

Avec la nouvelle Loi sur les banques et les établissements financiers récemment adoptée, elle fait officiellement et légalement son entrée en Tunisie, chez les banques universelles qui pourront dorénavant avoir des agences ou des guichets dédiés à la finance islamique après l’octroi d’une simple autorisation de la Banque centrale de Tunisie (BCT).

Focus sur une activité qui s’annonce prometteuse.

 

Après une polémique et de multiples rebondissements, la Loi relative aux banques et aux institutions bancaires N°2016-48 a été adoptée, jugée constitutionnelle, promulguée et publiée au Journal officiel de la République tunisienne (JORT) du 15 juillet 2016. Désormais, le vide juridique concernant la finance islamique a été comblé, ouvrant la voie devant les banques et investisseurs intéressés par cette activité.

 

Dans ce cadre, l'Association professionnelle tunisienne des banques et des établissements financiers (APTBEF) a décidé de prendre les devants et de préparer le terrain, notamment en consultant un éminent expert du domaine : le directeur général de la société Raqaba, Abdul Bari Meshaal. Un expert qui a préparé à la demande de Ahmed El Karm, président de l’association et président du Directoire de l’Amen Bank, un document qui regroupe les best-practices de part le monde, d’une part, et qui décortique la loi tunisienne, d’autre part.

 

Ainsi, et pour présenter ce que prévoit la loi tunisienne et les travaux de M. Meshaal à ce sujet, l’association a organisé un séminaire sur le thème :"l’implémentation d’une fenêtre islamique dans une banque universelle", mercredi 16 novembre 2016 à l’IACE. Etaient présents le gouverneur de la Banque centrale, Chedly Ayari, Ahmed El Karm, le directeur général de l’Arab Tunisian Bank (ATB), Mohamed Férid Ben Tanfous, Abdul Bari Meshaal, la directrice du contrôle permanent à la BCT, Raja Darghouth, ainsi que plusieurs directeurs et hauts cadres de banques.

 

Ouvrant le séminaire, M. El Karm a indiqué que la nouvelle loi permet aux banques de prendre une nouvelle orientation, avec la nouvelle loi bancaire. Il a estimé que la finance islamique permet de développer la relation des banques avec leurs clientèles, avec de nouveaux produits qui répondent à leurs demandes et à leurs besoins. Elle permettra, aussi, d’attirer des clients non-bancarisés. Elle permettra, également, aux banques conventionnelles tunisiennes de coopérer avec les banques internationales islamiques.

Ceci dit, la banque traditionnelle qui va se lancer dans la finance islamique « a une grande responsabilité et l’opération doit se faire en respects avec les règles de la finance islamique, ses besoins, ses traditions. Elle doit aussi se préparer, avec la mise en place de systèmes informatiques adéquats avec l’obligation de former ses agents. Elle ne doit en aucun cas mélanger entre l’activité conventionnelle et celle islamiques : la séparation doit être totale », souligne le responsable.

 

 

 

Mais que veut-on dire par finance islamique ?

Le concept recouvre l’ensemble des transactions et produits financiers conformes aux principes de la Chariâa, qui supposent l’interdiction de l’intérêt (le riba), de l’incertitude et de la spéculation (le maysir), d’investir dans des secteurs considérés comme illicites (alcool, tabac, paris sur les jeux, etc.), ainsi que le respect du principe de partage des pertes et des profits. Il suppose, aussi, un adossement à des actifs réels et interdit de vendre ce que l’on ne possède.

 

Parmi les principaux outils et instruments de la finance islamique : la murabaha, la ijara, la moucharakah, l’istisna et les sukuks. Explications :

La murabaha est un contrat de vente aux termes duquel un vendeur vend un actif à un financier islamique qui le revend à un investisseur moyennant un prix payable à terme.

Une opération de ijara consiste pour le créancier (la banque) à acheter des biens qu'il loue à un client pouvant bénéficier de la possibilité de rachat au terme du contrat.

La moucharakah est une association qui s'apparente finalement à une joint-venture. Dans cette opération, deux partenaires investissent ensemble dans un projet et en partagent les bénéfices et pertes en fonction du capital investi.

L’istisna est un contrat de construction par lequel le client demande à un constructeur d'édifier un ouvrage payable par l'intermédiaire d'un financier, d'avance, à terme ou à tempéraments, conformément à un cahier des charges.

Les sukuks et les produits financiers assimilés sont, quant à eux, des titres représentant pour leur titulaire un titre de créances ou un prêt dont la rémunération et le capital sont indexés sur la performance d’un ou plusieurs actifs par l’émetteur.

 

Quel en est le bénéfice ?

La justice, l'équité et la transparence sont les principales valeurs retenues par ce système de finance.

La finance islamique permet de soutenir les efforts de la finance conventionnelle dans le financement de l’économie, en offrant de nouvelles solutions financières, qui permettent d’exploiter les opportunités dont elle dispose pour capter l’épargne.

 

Intervenant dans ce séminaire, M. Ayari a souligné que la finance islamique se caractérise par la responsabilité sociale de l'investissement. Elle se caractérise, aussi, par deux éléments importants, qui sont aujourd’hui cœur de la finance mondiale : la gestion commune des risques et comment mettre les individus au service de l’économie réelle (commerce ou production).

Elle permet, aussi, de mettre l’épargnant dans la logique d’investisseur, ne pense pas uniquement au rendement de son compte mais en participant à l’investissement et au financement de l’économie.

 

Autre point important, le gouverneur de la BCT estime qu’elle est un instrument important dans l’inclusion financière. Pour lui, le pays est sous-bancarisé : «Nous avons besoin d’ouvrir la porte aux plus démunis, qui sont, peut être, plus attirés par la finance islamique que par un compte bancaire ou postal, pour des raisons qui leur sont propres».

La finance islamique peut, également, financer les besoins de la finance publique, notamment en investissement. Pour lui, «il y a une opportunité pour intégrer la finance islamique dans le paysage financier tunisien et qu’on ne soit pas privé de ce type de financement», note-t-il.

 

Quelle sont les nouveautés de la loi tunisienne ?

A travers cette nouvelle loi, un vide juridique a été comblé. Certes des institutions financières islamiques opèrent en Tunisie, mais la loi organisant le secteur bancaire de 2001, a fait l’impasse sur les mécanismes de financement islamique.

Ainsi, la loi N°2016-48 organise l’activité du secteur. Elle ouvre, surtout, la voie aux banques conventionnelles pour la dualité des pratiques à travers l’ouverture d’agences ou de guichets (fenêtres) au sein de la même banque avec le même agrément et sur une simple autorisation de la BCT.

 

Que préconise Raqaba pour la réussite du modèle tunisien en se basant sur sa lecture de la loi tunisienne ?

En décortiquant la loi tunisienne, Abdul Bari Meshaal a déduit que le modèle tunisien repose sur la présentation d’une demande à la BCT, l’octroi de l’autorisation, la création d’un département pour la finance islamique et la préparation d’un plan de travail.

Ainsi, les banques, qui seront intéressées par l’ouverture d’agences ou de guichets, devront présenter à la BCT une demande, avec un business plan détaillé sur 5 ans qui comporte le système et les mesures prises pour la séparation financière, comptable et administrative de l’activité islamique de celle conventionnelle.

Pour sa part, la BCT devra s’assurer que l’activité islamique sera conforme aux règles et principes de la Chariâa, que les politiques et les procédures sont appropriées pour la gestion des risques, qu’il y a une séparation réelle entre les opérations islamiques et conventionnelles, que les banques concernées publieront en toute transparence des rapport d’activités sur les agences ou fenêtres islamiques.

 

M. Meshaal souligne l’importance de la création d’un département à part pour la finance islamique et d’une instance de contrôle de l’application des principes de la finance islamique, qui soit autre que le conseil d’administration. Il recommande, aussi, que les audits externes faits par des bureaux spécialisés en finance islamique. Dans ce cadre et prenant pour exemple l’orientation du Bahreïn, il propose que l’audit et les rapports y découlant, soient confiés aux bureaux d’experts-comptable après avoir suivi une formation et une mise à niveau leur permettant de bien réaliser leur travail.

 

Où en est-on aujourd’hui en Tunisie ?

Le gouverneur de la BCT admet qu’il y a toujours un besoin pour une réflexion plus poussée, afin que la finance islamique devienne une partie intégrante de la finance tunisienne. Ainsi, il estime que ce séminaire permettra de passer à la 2ème phase, d’interagir ensemble, pour développer et mettre en place des mécanismes de travail.

 

Pour lui, il faut déjà qu’on considère les produits de la finance islamiques comme un produit économique normal, comme c’est le cas en Bretagne, au Luxembourg, en Côte d’Ivoire, etc.

«Ce n’est pas une hérésie, au contraire aujourd’hui, c’est une orientation nécessaire à prendre et loin de toutes les sornettes que j’ai entendues à l’ARP lors de l’adoption de la loi bancaire», a-t-il martelé. Et d’ajouter : «Il faut sortir la finance islamique de la logique du riba et de la religion, et la prendre en tant que produit financier. Il faut banaliser le concept et le prendre comme un produit d’épargne-investissement».

 

Autre point important, M. Ayari est conscient qu’actuellement, il n’y a pas une équité entre les banques conventionnelles et les banques islamiques, ces dernières n’ayant pas accès aux ressources de la BCT. Dans ce cadre, la BCT est en train de penser à ce problème de liquidité et aux mécanismes à mettre en place, pour remédier à ce problème et garantir une concurrence loyale entre les divers établissements bancaires.

 

 

Pour sa part, Mohamed Férid Ben Tanfous a souligné que la croissance à deux chiffres réalisée par la finance islamique lui augure un avenir prometteur en Tunisie. Il a affirmé, dans ce contexte, que les banques tunisiennes sont dans l’attente des textes applicatifs, en ce qui concerne les conditions pour exercer cette activité, les produits et surtout les normes et ratios de contrôle, notamment en ce qui concerne la solvabilité, la liquidité, la gestion des risques etc.

 

En réponse, Mme Darghouth a précisé que la première circulaire, qui définit les différentes catégories de produits de financement islamiques et leurs caractéristiques, actuellement en cours de préparation, sera prête d’ici fin 2016. La seconde circulaire définira, pour sa part, les conditions d’ouverture de fenêtres islamiques et sera prête au cours du premier semestre 2017.

On notera que le président directeur général de la Banque Zitouna, Ezzeddine Khouja, a recommandé la création d’agences et non pas de guichets, pour être sûr de la séparation entre les opérations conventuelles et celles islamiques, l’objectif étant de gagner l’opinion publique.

 

La nouvelle loi bancaire ouvre de nouvelles perspectives aux banques tunisiennes traditionnelles : proposer des produits de la finance islamique sans être obligées d’ouvrir une nouvelle filiale et avoir un nouvel agrément. Cette nouvelle opportunité devra être, cependant et à la demande des experts, très bien encadrée par la BCT pour éviter les dérives, être crédible et gagner la confiance des Tunisiens, afin que cette expérience réussisse.

 

Imen NOUIRA

24/11/2016 | 19:58
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Commentaires (18)

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HEDIB
| 12-02-2020 15:35
Comment ose-t-on suggérer l'idée d'appliquer les règles de la Charia dans les banques tunisiennes? Il faudrait d'abord penser à stabiliser les normes applicables en matière de finance 'à l'européenne' et effectuer une simulation au niveau de certaines institutions financières (guichets islamiques) pour voir si elles peuvent s'adapter à cette nouvelle vision des choses. Il faudra aussi que l'Etat soit disposé (et derrière lui la Banque Centrale de Tunisie BCT) soi(en)t disposé(s) à adopter cette nouvelle vision progressivement.
du point de vue rapport avec les institutions bancaires internationales en matière d'investissement et de transactions commerciales, il faut déterminer le mode de traitement de ces 'choses' et se poser la Question de base en 2 volets : 1- appliquer la conformité à la Charia ou garder l'approche conventionnelle? et 2- Si on opte pour l'application de la Charia, comment peut-on vérifier cette application en l'absence des érudits charaiques (Shariaa Scholars)?

Benje
| 26-11-2016 11:54
Mais malheureusement et notamment en tunisie avec une inflation galopante et des prix en constante augmentation sans oublier la dévaluation du dinar c'est impossible !
Personnellement je veux bien mettre mes économies a la banque avec un Interêt zéro à condition que la baquette de pain ne passe de 1dinar le jour du dépôt et a 2dinars le jour du retrait dix ans après !
Comme la politique Mêler la religion à la finance d'aujourd'hui c'est quasi impossible car les transactions et les investissement n'ont plus rien à voir avec les commerces il y a 14 siècles et meme les échanges et t les trocs ont existé avant l'islam et il n'y a aucune raison d'imposer au reste du monde ces méthodes obsolètes .
De nos jours pour entreprendre et créer de la richesse et des emplois il faut des ressources humainse (cadres, ouvriers...) et des ressources financiere qui sont des capitaux empruntés aux banques et aussi sur les boursières sous formes des actions et autres . Et il ne viendrai jamais l'idée a un homme normalement constitue , d'acheter des actions sans espèrer toucher des dividendes annuelles(intérets) et de cendres ses actions avec des plus values .
Pour finir et comme l'ont mentionné plusieurs commentateurs cette finances islamique a trouvé sa place et a pu se développer à la City (Londres) pour capter les eurodollars des pays du golf (milliardaires hypocrites) . Le jours ou le pétrole baisse c'est déjà le cas et disparaîtra dans quelques dizaines d'année toute cette branches spécifique de finances n'aura plus aucune raison de continuer et ce ne sont pas des PIB tres modestes des pays
musulmans qui peuvent la maintenir !

el manchou
| 25-11-2016 16:19
- Dans une banque tradionnelle normale, vous empruntez 100 000 dinars pour acheter une maison, vous remboursez 120 000 dinars, soit 20 000 dinars d'intérêts.
- Dans la finance islamiste, la banque achète la maison 100 000 dinars et vous la revend 120 000 dinars avec un crédit sans intérêts !

Conclusion, la finance islamiste est juste une entourloupe pour transformer les intérêts en pseudo gain commercial.

A quand les assurances islamistes ? l'eau minérale 7alal( comme en Malaisie ).

ARRETEZ DE FAIRE VOTRE SHOW...
| 25-11-2016 15:38
Monsieur LAKARAM adore les show, pour ne rien dire, a la fin de la journee...les services bancaires islamiques, EXISTEENT DEPUIS LONGTEMPS, les banques occidentales sont entrees dans la niche pour deux raison...le glut des liquidites petrodollars aux pays du golf, et l incapacite de leurs marches, et leurs banques a absorber cette masse volumineuse de fonds, et la pauvrete de leur staff...vous n avez qu a voir ALBARAKA, groupe islamique le plus large, sans parler des affairismes personnels.....la tunisie a un probleme structurel dans ses banques, specialement etatiques, et le risque systemique est couvert avec l argent du peuple, a cause du manque de vision des gouvernement.....
l etat n a pas a faire le commercant, le banquier ou le voyagiste...il est corrompu et gere mal...
il y beaucoup trop de banques pour une dixaine de million d individus dont la classe moyenne est applatie....des banques nouvelles sont autorisees a operer dans un marche ou la casse est deja immense, et ou les bonnes guaranties sont deja hypotequees,,,les ratios sont desastreux, les gerants des rentiers vielle ecole, sans aucune connaissance de ce qui se passe dans le monde de la finance...ils annonces, avec une INCULTURE GENERALE des chiffres d affaires, et des profits en constante augmentation, mais dont l analyse ferait peur a tout analyste initie.....
il faut CONSOLIDER LE MARCHE , et changer cette vieille garde inculte et PARASITE...ce n est pas de la banque qu ils font....

Dr. Jamel Tazarki
| 25-11-2016 15:03
Il n'est pas normale qu'une banque privée dont le capitale propre ne dépasse pas les 60 millions de dinars dispose de 5000 Millions de dinars d'épargne des Tunisiens, c'est en dehors de toute logique et de tout sens de proportionnalité saine/valide.


IL y a beaucoup d'argent en Tunisie, il y a suffisamment de devises étrangères en Tunisie, mais le tout est éparpillé/dispersé entre les banques privées, les hôteliers et le privé.

wiem
| 25-11-2016 15:02
Je suis tout à fait d'accord avec vous, c'est du Nifak.

Dr. Jamel Tazarki
| 25-11-2016 14:32
Il faut avouer que les banques islamiques dans ce conteste ne font du mal à personne. La liberté est laissée au client, il pourrait choisir entre des contrats/engagements bancaires dont le fondement est théologique ou selon une fonction d'optimisation de l'intérêt avec plus de risques! Rien n'est exclusif (exclure l'autre), il faut ainsi respecter la volonté de ceux qui rejettent l'intérêt et les spéculations bancaires (bien qu'au fond il n'y a que très peu de différence entre les deux systèmes, mais ceci est un autre sujet).


Par contre, ce qui me dérange le plus est l'hypocrisie de certains (je dis bien certains) de nos banquiers qui tiennent de faux discours et flattent ceux qui aiment être flattés! En effet, après avoir ruiné le dinar tunisien, après avoir injecté sans résultats positifs des milliards de dinars dans un système bancaire qui appartient en grande partie à l'oligarchie et à la bourgeoisie, après avoir laissé sortir de milliards de devises étrangères au nom de l'impérialisme international, après avoir refusé d'ouvrir les dossiers tabous de notre système bancaire, après avoir permis aux banques privées de disposer de la presque totalité de l'épargne des Tunisiens, après avoir mis les caisses étatiques à sec, voilà que notre banque centrale offre un "Bonbon" au clan islamique au pouvoir afin de l'hypnotiser et vous savez pourquoi'

Oui aux banques islamiques puisqu'elles n'excluent pas dans ce contexte le système bancaire classique, mais par contre non à la moquerie, à l'hypocrisie, à l'ironie et au sarcasme de certains (je dis bien certains) de nos banquiers.


Quelques entrepreneurs tunisiens disposent simultanément de la presque totalité des plus grandes entreprises tunisiennes, disposent des plus grandes banques tunisiennes, disposent du domaine des télécommunications, disposent indirectement/directement des plus grandes chaines de télévisions privées et disposent de la presque totalité de l'épargne des Tunisiens. ==> Il n'est pas normale qu'une banque privée dans le capitale propre ne dépasse pas les 60 millions de dinars disposent de 5000 Millions de dinars d'épargne des Tunisiens, c'est en dehors de toute logique et de tout sens de proportionnalité saine/valide.


Certains ((je dis bien certains) meneurs de jeux du système bancaire tunisien viennent d'offrir un "bonbon" aux islamistes au pouvoir, ils les ont hypnotisés et vous savez pourquoi'


Ce que je propose: créer une banque de dépôt à 100% étatique et tunisienne (aucune part/morceau pour l'impérialisme international et pour le secteur privé) et d'encourager les Tunisiens d'y déposer leur épargne où il sera encore plus sûr et où l'état tunisien le gère pour le Bonheur de tous les Tunisiens et de la Tunisie. Il est temps de nationaliser le domaine d'échange de devises étrangères. Il n'est pas normal qu'un simple réceptionniste d'un hôtel touristique se sert, sert ses amis, sert ses proches et la mafia économique en toute liberté et sans aucun contrôle de devises étrangères.

IL y a beaucoup d'argent en Tunisie, il y a suffisamment de devises étrangères en Tunisie, mais le tout est éparpiller/disperser entre les banques privées, les hôteliers et le privé.

La somme cumulative de l'épargne des Tunisiens est estimée à 50 Milliards de dinars qui est en particulier éparpillée entre les trésors d'un système bancaire en grande partie privé, alors que l'Etat tunisien ne sait plus où emprunter de l'argent!!!!!

Sans aucune prétention, on pourrait faire sortir la Tunisie en moins de 6 mois du collapse socio-économique, s'il y avait un peu plus de clairvoyance socio-économique de la part de certains de ceux qui dirigent indirectement le pays, et vous les connaissez!.

Mr. Youssef Chehed est sur le bon chemin et il pourrait réaliser des miracles pour la Tunisie, si la majorité parlementaire le soutenait pour de bon! Le point fort de Mr. Youssef Chahed est celui de ne pas se bloquer à la rencontre de difficultés, il cherche de chemins alternatifs qui mènent au but (ce que l'on appelle en intelligence artificielle le backtracking).

De même, je suis pour la nationalisation du domaine de l'importation automobile et des pièces de rechanges (aftermarket automobile), mais ceci est un autre sujet!


Jamel Tazarki

C'est dans l'intensité, la régularité et le renouvellement du débat socio-politique que se forge le gouvernement du peuple. La bonne santé de notre jeune démocratie tunisienne se mesure à ses contre-pouvoirs. Voilà pourquoi l'indépendance des médias, de la justice, l'activité syndicale et la qualité du débat parlementaire concernent tous les Tunisiens.

Jean-Jacques Goldman - Tournent les violons
https://www.youtube.com/watch?v=-eR6v2zcy4c

Citoyen_H
| 25-11-2016 14:32

Tout à fait exact.

L'ignorance est le terreau des pseudo-représentants des partis pseudo-musulmans.
Ces partis sont en fait le centre névralgique du terrorisme.
Si on secoue un peu notre curiosité, nous verrons à coup sûr, que les principaux actionnaires de ces banques "islamiques", sont les leaders des partis "terroristes" opérant sous une fausse bannière de "musulmans" modérés, à travers des sociétés écrans et autres subterfuges.

À travers ces fameuses banques "factices", le blanchiment des revenus illicites des terroristes (contrebande, "butins de guerre", trafic de drogues,.etc..) seront réinjectés dans le circuit financier, comme si rien n'était, au vu et au su des plus grands organismes financiers de la planète, car faramineuses commissions y obligent.

Tout est illusion, et la fin justifie les moyens.
Salutations.


HatemC
| 25-11-2016 12:51
Pourquoi croyez vous que les pays zarabes maintiennent leur peuple dans l'ignorance ...
Ils font des peuples de parfait IGNARES ...

Quelle différence entre une banque classique et islamique ? QUEDAL ... du vent ... C'est prendre les gens pour des cons ...

Dans une banque classique c'est la TRANSPARENCE ... j'emprunte 100 d @ 3% et je rembourse au final 103 d

Dans une banque islamique qui ne pratique pas l'intérêt c'est l'OPACITÉ complète ...

La banque islamique achète pour toi le bien et te le revends en fixant un prix de revente ... avec des loyers ...jusqu'à extinction de la dette

Es que les BI sont des philanthropes ? bien sur que non ... il y a des frais de fonctionnement comme payer des salaires et faire du bénéfice mais dans l'opacité totale ...
Si la BI achète un bien immobilier 100 000 d ... elle te le revends 140 000 d sur quelle base cette BI a calculé la revente du bien ? C'est le lieux de tous les trafics ... et le blanchiment d'argent.

De plus même l'Arabie Saoudite pays le plus conservateur et qui pratique la charia dans sa plus grande rigueur a ABONDONNE CES BANQUES ISLAMIQUES... idem le Koweit .. Qatar ... Emirats ...
Et nous en Tunisie on s'y colle ... quelle connerie monumentale cette comédie tragique islamique ... on joue sur l'ignorance des peuples ... c'est de l'argent halal ... FOUTAISE ... meme les BI emprunte de l'argent dans les circuits financiers et remboursent avec un intérêt ... la BI rembourse avec intérêt ... c'est Halal ?

Leur temps est compté ... ces sales crétins ... perso j'irai jamais chez ces CHARLATANS muz ... Hatem Chaieb

katytunis
| 25-11-2016 12:33
Je félicite les 2 commentateurs çi-haut /"nifek "et nouvelle méthode opaque pour rouler le simple citoyen" pour décrire "la finance islamique";je n'ai plus rien à ajouter.