Lors de son intervention sur Cap FM ce mercredi 21 juin 2017, le ministre de l’Investissement et de la Coopération internationale et ministre des Finances par intérim, Fadhel Abdelkefi, a évoqué le déblocage de la deuxième tranche du FMI, la chute du dinar face aux principales monnaies et la lutte contre la corruption « qui commence ».
A l’adresse de ceux qui voient d’un mauvais œil l’endettement du pays, M. Abdelkefi a rappelé que lorsqu’un pays double en 5 années son budget, comme ce fût le cas dans la Tunisie post-révolution, et qu’en parallèle les rentrées diminuent, « l’endettement devient un mal nécessaire. Nous avons en parallèle l’ambition de créer de la croissance avec cet argent ».
Fadhel Abdelkefi a également dit qu’à ce stade « nous connaissons bien les problèmes dont nous souffrons mais aussi leurs solutions ». Il ajoute que malgré la situation difficile dans laquelle nous sommes, il reste convaincu que nous avons un grand potentiel. « Cette décision de débloquer la deuxième tranche est politique », a-t-il souligné.
Lors de son allocution, le ministre a évoqué la crise de confiance interne dont souffre le pays et a souligné qu’historiquement, après la seconde guerre mondiale, les pays qui ont pu repartir sont ceux qui ont eu confiance en eux et en leurs dirigeants.
Par rapport au glissement du dinar en revanche, il explique que : « La chute du dinar a fait que nous sommes devenus plus compétitifs par rapport à nos concurrents. On parle ici d’une dévaluation compétitive ! ».
Concernant la lutte contre la corruption, M. Abdelkefi a assuré que « ce n’est pas un slogan ». « C’est une guerre sur le moyen terme que nous avons commencé mais que d’autres après nous finiront ! ».
Pour le ministre, la Tunisie d’aujourd’hui a traversé les mers et se trouve actuellement devant un petit lac, celui de la relance économique. « La balle est dans notre camp. Il nous faut mettre les bases des projets futurs ! ».
S.A
Commentaires (41)
CommenterLa solution
LA DEVALUATION D'UNE DEVISE N'INDIQUE PAS FORCEMENT UNE AUGMENTATION DU DEFICIT DE LA BALANCE COMMERCIALE ; ELLE PEUT-ÊTRE AUSSI VOLONTAIRE AFIN DE SUSCITER PLUS D'INTERÊTS POUR LES PRODUITS D'UN PAYS ; CELUI-CI PROPOSANT DES PRIX BIEN PLUS COMPETITIFS ; et pas seulement ça, mais aussi :
Investisseur, bailleurs de fonds, multinationales, ...
Ceux-là aussi peuvent être intéressés ...
...
à condition, bien sur que le climat socio-politique et sécuritaire du pays en question soit aussi favorable.
...
Et ceci, plus précisément le climat social, peut constituer notre "talon d'Achille" :
1/ Nous sommes "réputés" pour nos grèves ;
2/ Nous réclamons sans cesse des augmentations salariales pour un travail que nous sommes presque incapables de fournir correctement.
"Correctement" voulant dire :
- Ponctualité : Si le travail commence à 08h00, on n'arrive pas à son boulot à 08h00, mais à 07h45 ! C'est la production qui commence à 08h00 !!! Café, journaux et bavardages ne font pas partie de la production. Cela doit donc se faire "avant" !
...
Et les téléphones portables avec lesquels des employés passent parfois plus d'une heure à se raconter le feuilleton de la veille ou à commenter le dernier match de foot ...
...
Ces habitudes exécrables, n'encouragent certainement pas de nouveaux investisseurs chez-nous.
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Cela doit cesser ; il faut que nous nous responsabilisons d'avantage quant au travail que nous sommes sensés produire et pour lequel nous sommes payés !
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URMAX
@ MuskD :
Une schématique très simplifié :
...
Un produit "X" est manufacturé chez-nous à 10 DT/unité.
* Supposons un premier taux de change Dinar Tunisien / Euro de "2" ; ceci équivaudrait à une acquisition (hors transport & frais de douane) de 5 Euros l'unité sur l'international.
* Supposons, maintenant - de part la conjoncture - une dévaluation du Dinar avec un nouveau taux de change DT / Euro de "3" (ce qui sera probablement bientôt le cas !) : L'acquisition du produit "X" sur l'international passera alors de 5 à 3,333 Euros ; donc une baisse significative du prix de vente sur l'international (mais toujours à 10 DT chez-nous) suscitant plus d'intérêt pour d'éventuel acquéreurs.
...
URMAX
Super le Ministre par intérim
>>> Agatacriztiz | 21-06-2017 19:43
Le Vietnam se débrouille surement mieux que la Tunisie, et tu sais pourquoi ?
Parce que les Vietnamiens ne sont pas des Tunisiens. Si tu veux faire l'effort, tu vas comprendre.
Faites la différence...
"...Diminution de la valeur de quelque chose, dépréciation : Dévalorisation du pouvoir d'achat. Perte de crédit, d'efficacité, de prestige : La dévalorisation d'une politique. Dépréciation de quelqu'un ; action de dévaloriser : Il se complaît à la dévalorisation systématique de lui-même.
La dévaluation est volontaire et préparée, la dévalorisation est subie.
Le Dinar n'a pas été dévalué, mais il est dévalorisé, et semble-t-il que même dévalorisé il est encore surévalué.
Toujours à pédaler à côté du vélo...
N'importe quoi!!!
Oui,a condition que nos exportations
depassent nos importations.
Et c'est loin d'etre le cas.
dévaluation
Sur le moyen et long terme, il s'agit d'un moyen de redressement de l'économie, si les bonnes mesures sont prises (limitation des importations principalement). Le marché tendra à s'auto réguler en réduisant les importations non nécessaires.
Ne pas oublier que le dinar tunisien ne vaut malheureusement pas grand chose sur les marchés internationaux niveau demande. Certains économistes disent même qu'il est surévalué actuellement par rapport à sa vrai valeur