Ils ne comprennent que le nez dans la merde...
Certains regrettent déjà Ben Ali quand il avait écarté ces loups
Et voilà comment l’initiative présidentielle de gouvernement d’union nationale a donné les pleins pouvoirs à Ennahdha, le parti présidé par Rached Ghannouchi. Ça partait peut être d’un bon sentiment mais le résultat est catastrophique.
Habib Essid s’est avéré être plus qu’un simple fonctionnaire qui obéit aux ordres. Il a refusé de présenter sa démission et souhaite aller devant le parlement pour en découdre. Il a réussi à mettre Carthage dans l’embarras et à paver un chemin royal à Ennahdha, qui n’en demandait pas tant…
Au parlement, c’est Ennahdha qui commande, du fait qu’il a le bloc parlementaire le plus fourni. Donc, réunir 109 voix ne peut pas se faire sans Ennahdha. Tel que le veut le scénario qui se prépare, Ennahdha aura le choix de maintenir ou pas Habib Essid à la Kasbah à travers un vote de confiance. Si Ennahdha décide de maintenir Habib Essid, c’est Béji Caïd Essebsi et son initiative qui se prendront un camouflet dans les règles de l’art. Si Ennahdha va dans le sens de la présidence et démet Habib Essid, il négociera la part du lion dans la nouvelle composition gouvernementale avec, probablement, les ministères de souveraineté. Ainsi, on pourrait peut-être retrouver Rafik Abdessalem aux Affaires étrangères ou encore Noureddine Bhiri à la Justice, pourquoi pas.
Elle n’est pas belle la politique ? Pour se débarrasser du chef du gouvernement, on donne tout un gouvernement ! On pensait que Habib Essid était un petit commis de l’Etat sans envergure, il s’est avéré que la confrontation ne lui fait pas peur, même pas avec la présidence de la République. On a essayé de virer Essid, on se retrouve avec Ennahdha en position de force.
Le plus édifiant dans tout cela, c’est que le premier à avoir compris que cette histoire tournerait en faveur d’Ennahdha c’est Rached Gahnnouchi. Très tôt, il a demandé à ce que Ennahdha soit représenté au gouvernement à la hauteur de son poids à l’assemblée. Autrement dit, vous voulez la tête Habib Essid ? OK, mais vous allez le sentir passer, je vous le promets !
L’initiative du président de la République semble tourner court. Lui et Nidaa Tounes ont dévoilé leurs cartes trop tôt et ont montré que leur volonté était de voir Habib Essid partir. Comme dans une partie de poker, ils ont tout misé trop vite et Ennahdha a compris qu’il fallait monnayer chèrement leur souhait. Jeu, set et match ! Quelle que soit la suite de cette histoire, c’est Ennahdha qui commandera et qui donnera le ton. Tu parles d’une belle initiative !
Entre temps, le pays est en plein ramadan. Un ramadan qui sera suivi de deux mois de séance unique, de farniente et de glandouille. On ne travaille déjà pas assez. Si on ajoute à cela l’incertitude politique et le fait que les ministres ne sont pas assurés d’être en poste la semaine prochaine, on peut dire que tout le pays est au point mort.
Donc, pour schématiser, les politiciens du pays négocient, chacun selon son poids sur la scène, pour avoir des postes et des privilèges. Pendant ce temps en Tunisie, la situation sociale reste précaire. Au niveau économique, pas un expert qui n’a pas encore tiré la sonnette d’alarme, le dinar plonge à vitesse grand V avec tous les dangers que cela représente. Mais bon, on verra ça en septembre…
Et voilà comment l’initiative présidentielle de gouvernement d’union nationale a donné les pleins pouvoirs à Ennahdha, le parti présidé par Rached Ghannouchi. Ça partait peut être d’un bon sentiment mais le résultat est catastrophique.
Habib Essid s’est avéré être plus qu’un simple fonctionnaire qui obéit aux ordres. Il a refusé de présenter sa démission et souhaite aller devant le parlement pour en découdre. Il a réussi à mettre Carthage dans l’embarras et à paver un chemin royal à Ennahdha, qui n’en demandait pas tant…
Au parlement, c’est Ennahdha qui commande, du fait qu’il a le bloc parlementaire le plus fourni. Donc, réunir 109 voix ne peut pas se faire sans Ennahdha. Tel que le veut le scénario qui se prépare, Ennahdha aura le choix de maintenir ou pas Habib Essid à la Kasbah à travers un vote de confiance. Si Ennahdha décide de maintenir Habib Essid, c’est Béji Caïd Essebsi et son initiative qui se prendront un camouflet dans les règles de l’art. Si Ennahdha va dans le sens de la présidence et démet Habib Essid, il négociera la part du lion dans la nouvelle composition gouvernementale avec, probablement, les ministères de souveraineté. Ainsi, on pourrait peut-être retrouver Rafik Abdessalem aux Affaires étrangères ou encore Noureddine Bhiri à la Justice, pourquoi pas.
Elle n’est pas belle la politique ? Pour se débarrasser du chef du gouvernement, on donne tout un gouvernement ! On pensait que Habib Essid était un petit commis de l’Etat sans envergure, il s’est avéré que la confrontation ne lui fait pas peur, même pas avec la présidence de la République. On a essayé de virer Essid, on se retrouve avec Ennahdha en position de force.
Le plus édifiant dans tout cela, c’est que le premier à avoir compris que cette histoire tournerait en faveur d’Ennahdha c’est Rached Gahnnouchi. Très tôt, il a demandé à ce que Ennahdha soit représenté au gouvernement à la hauteur de son poids à l’assemblée. Autrement dit, vous voulez la tête Habib Essid ? OK, mais vous allez le sentir passer, je vous le promets !
L’initiative du président de la République semble tourner court. Lui et Nidaa Tounes ont dévoilé leurs cartes trop tôt et ont montré que leur volonté était de voir Habib Essid partir. Comme dans une partie de poker, ils ont tout misé trop vite et Ennahdha a compris qu’il fallait monnayer chèrement leur souhait. Jeu, set et match ! Quelle que soit la suite de cette histoire, c’est Ennahdha qui commandera et qui donnera le ton. Tu parles d’une belle initiative !
Entre temps, le pays est en plein ramadan. Un ramadan qui sera suivi de deux mois de séance unique, de farniente et de glandouille. On ne travaille déjà pas assez. Si on ajoute à cela l’incertitude politique et le fait que les ministres ne sont pas assurés d’être en poste la semaine prochaine, on peut dire que tout le pays est au point mort.
Donc, pour schématiser, les politiciens du pays négocient, chacun selon son poids sur la scène, pour avoir des postes et des privilèges. Pendant ce temps en Tunisie, la situation sociale reste précaire. Au niveau économique, pas un expert qui n’a pas encore tiré la sonnette d’alarme, le dinar plonge à vitesse grand V avec tous les dangers que cela représente. Mais bon, on verra ça en septembre…