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Encore du vert pour la SFBT !
23/04/2015 | 19:59
7 min
Encore du vert pour la SFBT !

C’est dans une ambiance détendue et conviviale que se sont tenues les assemblées ordinaire et extraordinaire de la Société de fabrication des boissons de Tunisie (SFBT), en présence de son PDG Hammadi Bousbia et de son DGA Mustapha Abdelmoula, et avec des actionnaires satisfaits et qui ne le cachent pas.

 

Comme à son accoutumée, la SFBT a fait de bons résultats et ce, malgré la hausse des prix de la matière première et des taxes. De quoi ravir les actionnaires, qui auront droit, cette année, à un dividende net de 0,650 dinar par action. Et ceci tout en augmentant le capital de la société de 15 millions de dinars (MD).
En volume, les ventes de la bière et celles de l’eau ont augmenté, respectivement, de 4,34% et de 13,3% alors que celles des boissons gazeuses et des jus ont baissé de 1,9%, notamment à cause de la baisse des ventes à l’export de 15,26%.
Le chiffre d’affaires (CA) a augmenté de 4,02% entre 2013 et 2014 passant de 319,825 MD à 332,679 MD. Le plus gros du chiffre est réalisé par les boissons gazeuses (162,421 MD) et par la bière (106,482 MD). Les rubriques qui ont réalisé des hausses à deux chiffres en CA sont celles de l’eau (+36,41%) et de la bière (+10,74%). L’accroissement important du CA de la bière s’explique par la hausse des quantités vendues et par l’augmentation des prix de 2,06% TTC obtenue le 21 mai 2014.
Le résultat d’exploitation est de 69,124 MD en hausse de 6,71%, pour un résultat net de 105,198 MD, en hausse de 8,99%.
La société va exporter à la Libye des boissons gazeuses sous la marque Coca Cola en canettes alors que l’Algérie est intéressée par la marque Boga, a précisé M. Bousbia, ajoutant que la prospection des marchés de l’Afrique centrale continue mais que le transport reste difficile pour ces régions et la société a dû remplacer l’aluminium des canettes par du fer.

 

L’assemblée a adopté l’augmentation de capital de 15 MD, par incorporation du compte de réserves spéciales d'investissement (investissements au sein de l'entreprise) pour un montant de 11,5 millions de dinars et par prélèvement d'un montant de 3,5 millions de dinars du compte spécial d'investissement devenu disponible. Cette augmentation donnera lieu à l’émission de 15.000.000 d'actions d'un dinar chacune, à raison d’une action nouvelle gratuite pour 6 anciennes, le droit de jouissance des actions nouvelles gratuites est fixé au 1er janvier 2014.

 

Dès le début de la séance des débats, Hammadi Bousbia a tenu à mettre des points sur les i. Aucun débordement ne sera toléré, souligne-t-il, réclamant un débat dans le respect des uns et des autres, sans que le triste spectacle observé dans d’autres AGO ne se reproduise.
Cette Assemblée des actionnaires a été, aussi, une occasion pour rendre un hommage au défunt Mohamed Riahi, qui était administrateur et membre du comité permanent d’audit interne à la SFBT : «Mohamed Riahi a apporté beaucoup à la société et depuis son entrée il avait la main verte. Il laissait un grand vide derrière lui vide. Il a gagné et fait gagner la société. Paix à son âme», a dit M. Bousbia.

 

M. Bousbia s’est félicité de cette «excellente année 2014», le prix de l’action ayant augmenté, en un an, de plus de 115%, et ceci à cause de l’intérêt que portent les étrangers aux actions de la SFBT depuis que l’Etat a augmenté leur participation : «Il ya une demande en cours pour le rachat des actions de 290 MD», a-t-il confié.
En réponse aux critiques des actionnaires refusant la participation des étrangers dans les sociétés tunisiennes, accusés de « prendre plus que ce qu’ils donnent», le PDG de la SFBT a admis : « avant, j’étais contre les investissements étrangers mais je me suis rendu compte que j’avais tort». Prenant comme exemple l’UIB, une banque dans laquelle il était administrateur, il a souligné que si les étrangers ne sont pas intervenus, l’établissement aurait fait faillite.
« Si nous voulons ouvrir notre capital aux étrangers, il faut qu’ils gagnent de l’argent en contrepartie », a commenté un membre de l’assistance.
Il a également fustigé l’entrée de certaines sociétés sur la place boursière, ce qui n’auraient jamais dû entrer et qui pourront provoquer la chute des cours boursiers.

 

Ceci dit, tout au long de la réunion, Hammadi Bousbia a déploré le manque de décisions et d’autorité des gouvernements qui se sont succédés. Concernant les mouvements sociaux, il a souligné l’importance de trouver un consensus avec les syndicats pour que le pays puisse recevoir une partie de ses dus. Revenant sur le mouvement de Sfax, il a affirmé qu’il n’a pas été personnellement visé par ce qui s’est passé, comme l’ont prétendu certains, mais que l’un des syndicalistes en lice pour un poste régional dans son syndicat a tenté un mouvement de force, en arrêtant la production et en agressant les cadres de la société. Donc, il fallait sévir contre l’un d’eux, pour qu’il serve d'exemple. Il a dans ce cadre salué la tenue exemplaire des employés de Sfax qui n’ont pas hésité à porter plainte contre l’UGTT et ceux qui les empêchaient de travailler.
D’ailleurs, l’un des actionnaires présents a fait l’éloge du conseil d’administration qui a su garder la paix sociale dans la société, penser aux intérêts des actionnaires et continuer à payer à l’Etat ses redevances (impôts et taxes), sans broncher, alors que la situation économique n’a cessé d’empirer depuis la révolution.
Hammadi Bousbia a rappelé que le gendre de l’ancien président, Belhassen Trabelsi, a voulu faire main basse sur la SFBT, et que pour la sauver il s’est reproché de l’autre gendre de Ben Ali, Slim Chiboub puis du neveu de Leila Trabelsi, Imed Trabelsi.

 

Le célèbre actionnaire Mustapha Chouaïeb, d’habitude turbulent, a proposé que la société investisse dans la rénovation de petites écoles, chose qui a été soutenue par plusieurs autres actionnaires. En réponse, le PDG de la SFBT a précisé que la société est très active sur le plan sociétal mais qu’elle ne communique pas trop sur ce volet de mécénat. Il a indiqué que la société a envoyé des blessés se faire soigner à l’étranger et qu’elle a fourni des équipements et a réparé des écoles, mais la SFBT préfère rester prudente étant donné que certains partis politiques se cachent derrières des associations de bienfaisance.
«Nous avons aussi réclamé la création d’un fond pour les forces armées, pour qu’on puisse participer financièrement à les armer, aider les familles des martyrs et soigner les blessés de la révolution, mais notre demande est restée sans réponse», a confié M. Bousbia.

 

Interrogé sur la Société tunisienne de l'industrie laitière (STIL), Hammadi Bousbia a expliqué que le lait n’est pas leur cœur de métier et que la SFBT n’a investi dans la STIL que pour aider Lotfi Abdennahdher, une coopération liée à un contrat d’un an. M. Abdennahdher veut changer son activité en promotion immobilière ce qui va causer le renvoi d’une centaine d’employés, chose qu’a refusé la SFBT. Vu tout les débordements qui ont entouré cette affaire, l’Etat a nommé un administrateur judicaire. Actuellement, la situation est en train d’être solutionnée, des acheteurs ayant manifesté leur intérêt à la société. Dans ce contexte, il a annoncé le lancement prochain d’un jus sous la marque STIL, une marque particulièrement affectionnée par les Tunisiens.

 

Revenant sur les calomnies selon lesquelles il se serait enrichi grâce aux revenus du sucre subventionné, M. Bousbia a souligné que le sucre en Tunisie reste cher et que le prix de chaque kilogramme comprend 700 millimes qui reviennent à l’Office du commerce pour ses frais de gestion. Il assure aussi que non seulement, la société paye le sucre plus cher mais qu’elle sera capable d’importer un sucre mois cher si l’Etat libéralisait le marché.
Autre problématique évoquée par le PDG de la société, les taxes exorbitantes imposées aux boissons gazeuses (47,5%). «Si les taxes baissent, nos bénéfices augmenteront», a-t-il affirmé, en rappelant l’adage «les hauts taux tuent les totaux». Il a rapporté, dans ce contexte, que l’administration du fisc lui a reproché de faire beaucoup de publicité, ce qui est une intervention dans la gestion de la société, et il a dû leur démontrer qu’il était dans les normes internationales. Pour lui, le fisc devrait intervenir quand il voit que l’Etat est lésé, ce qui n’est pas le cas.

 

Malgré les taxes, cette année encore, la SFBT tire son épingle du jeu et affiche des chiffres au vert. Les ventes continuent d'augmenter et la prospection à l'international est plus que jamais à l'ordre du jour.

23/04/2015 | 19:59
7 min
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Commentaires (3) Commenter
La SFBT mérite toutes nos félicitations et nos encouragements.
REFLET
| 24-04-2015 09:12
Celtia est un produit local toléré, connu, consommé et admiré par la plupart des Tunisiens libres qui se respectent.

Cette boisson pétillante est à déguster avec modération et sagesse comme toutes les autres bonnes bibines.

Notre Celtia est mondialement connue, appréciée et concurrent plusieurs autres marques planétaires plus anciennes.

C'est à nous de bien profiter de cette excellente bière qui nous permet de partager des moments de plaisir et de convivialité, et d'encourager la production de cette marque légendaire.
Sucre subventionné
DHEJ
| 23-04-2015 21:02
Mais pas l'eau non plus l'énergie...
Articles à la conne!
amine
| 23-04-2015 20:26
Même si je suis fan de la bièrre mais je vois ces articles à la conne! que sur B.N! jamais de tels articles sur lemonde, lapresse,...